• Chapitre 1 - Mauvais sorts et conséquences

    Disclaimer : Cette histoire est basée sur des personnages et des faits crées et appartenant à J.K Rowling. Aucun argent n'en est retiré. L'histoire de cette fanfic m'appartient. Ainsi que certains personnages qui apparaîtrons au fur et à mesure que l'histoire avance.

    Bêta lectrices : Tenshi, Squisse, Leyla KTK et Mélénor. Un Grand Merci à elles !

    Note de l'auteur : En 2005 cette histoire m’ait survenue en pleine tête (j’avais 16 ans). En 2006 à 17 ans je publie le 1er chapitre sur ff .net. En 2008 je l’a poste sur Manyfics. En 2011 après plus de quatre ans sans rien publier, je suis de retour sur le site. Pour votre plus grand plaisir, je l’espère. ^^ Elle est ma toute 1ère fanfiction !

    BONNE LECTURE !

     

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    Un « Plus tard » heureux ?

    by Akina-bou

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    Chapitre 1 : Mauvais sorts et conséquences.

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    - « Tu es mon fiancé. » déclara fermement  mais avec douceur un petit garçon blond.

    Ses cheveux lunaires et lisses reflétaient les quelques derniers rayons de soleil couchant.

    - « Fiancé ? » interrogea de sa frêle voix d'enfant, un petit garçon chétif.

    Un brun d’un noir profond aux cheveux en pagaille, juste en face du blondinet.

    - « Oui. Ça veut dire que tu es à moi. » expliqua son ami en souriant avec tendresse.

    - « À toi ? Pourquoi ? »

    Les yeux du tout-petit brillaient de curiosité.

    - « Parce que tu es mon amoureux. » lui répondit fièrement le blondin en bombant son torse fluet, les deux mains sur les hanches, un sourire fier et heureux aux lèvres.

    - « Ton amoureux ? Pourquoi ? »

    - « Parce que je t'aime. Donc tu es mon amoureux à moi et mon fiancé à moi. »

    - « Je suis ton fiancé… Je suis ton amoureux… Et je suis aussi à toi. » Résuma le brunet, semblant réfléchir en comptant sur ses doigts, puis il déclara avec un magnifique sourire aux lèvres « Je suis beaucoup à toi alors ! »

    Un sourire tout aussi beau illumina le visage du blond.

    - « Oui. Tu es beaucoup à moi » rigola-t-il avec amusement « Mais ont dit plutôt ''Je suis tout à toi''. »

    - « Et toi ? »

    - « Moi ? »

    Le blondinet ne comprenait pas la question.

    - « Oui. Toi, tu es quoi pour moi ? »

    - « Je suis moi aussi ton fiancé. »

    - « Mon fiancé ? Pourquoi ? » Questionna une fois de plus le plus jeune en penchant la tête sur le côté.

    - « Parce que je suis aussi à toi » lui expliqua calmement son ami.

    - « À moi ? Pourquoi ? »

    - « Parce que je suis ton… ton… »

    Le petit garçon sembla hésiter sur ce qu’il devait dire, ses joues devinrent légèrement roses.

    Il tortilla le bout de son costume blanc de haute qualité qui coûtait une fortune. Lui qui était si sûr de lui. Il se voyait maintenant inquiet. Peut-être que son petit fiancé n'était pas vraiment de son avis. Peut-être qu'il ne l'aimait pas !

    Ledit fiancé ne comprit pas l'embarras du blond. Il lui prit alors la main, qu'il emprisonna de ses deux petites menottes à lui, et le regarda droit dans les yeux.

    Reprenant courage, il lui posa d’une voix faible la question qui lui trottait dans la tête, impatient qu’il était de connaître sa réponse. L’inquiétude marquait ses traits juvéniles.

    - « Tu m'aimes aussi ? »

    - « Bien sûr que je t'aime aussi ! » fit clairement savoir son adoré comme si c'était un fait universel et donc une question stupide « J’ai compris maintenant, tu sais. Tu es mon fiancé parce que tu es à moi et que tu es mon amoureux. Tu vois, j'ai tout compris. »

    Le blondin rougit complètement cette fois. Son fiancé était adorable ! Et c’est ce qui le fit sourire d'un air légèrement niais.

    Son chéri l'aimait aussi. Roh ! Roh ! Roh ! Il était tout content. Tout était clair entre eux maintenant. Ils pouvaient se dire au revoir dans ce cas. Oui mais… comment les amoureux se disent au revoir déjà ?

    Il jeta un regard vers ses deux parents qui les regardaient pour l’un avec attendrissement, pour l’autre avec amusement. Ah oui ! Il se rappelle ! Un bisou ! Ses parents se faisaient un bisou !

    Le petit blond rougit encore plus en pensant que le bisou était sur la bouche. Son fiancé et lui allaient faire comme les grands. Wouwooo !

    - « Fermes les yeux s'il… s'il te plaît. » demanda-t-il à son bien-aimé qui lui tenait toujours la main.

    - « Pourquoi ? » interrogea perplexe et curieux le garçon en face de lui.

    - « Roh, arrête avec tes pourquoi. Juste… ferme tes yeux. S'il te plaît. »

    - « D'accord » déclara simplement son petit fiancé en fermant docilement les yeux.

    Le blond approcha alors lentement sa tête puis ses lèvres et déposa délicatement les siennes sur celles de son amoureux. Le brunet ouvrit brusquement les yeux de surprise mais ne se recula pas. Au contraire, il les referma presque aussitôt et pressa un peu plus leurs petites bouches alors qu'ils partageaient tous deux leur premier baiser. Le blond détacha ses lèvres de son chéri pour les reprendre juste après. Il refit la même chose plusieurs fois de suite.

    - « Hum, hum. » toussa faussement une voix sur leur gauche.

    Les deux enfants sursautèrent de concert et rougirent jusqu'aux oreilles devant les deux adultes aux cheveux tout aussi blonds que leur fils. Les deux grandes personnes sourirent et l'homme parla d'une voix douce et grave.

    - « Les enfants… il est temps de vous dire au revoir. » Il reçut en échange deux regards larmoyants « Je sais que vous ne voulez pas vous séparez… mais il le faut… et… »

    L’homme, savamment habillé, regarda sa femme d'un airpresque suppliant. Celle-ci soupira mais décida de continuer à la place de son mari.

    - « Mon poussin… Si tu veux que ton fiancé soit en sécurité tu sais ce que nous devons faire… je te promets que tu le reverras. Ça c'est certain… tous les deux… à 16 ans, mon bébé, vous vous souviendrez de tout, d'accord ? »

    Cela ne sembla pas réjouir son fils qui le fit bien savoir.

    - « Pourquoi à 16 ans ? Pourquoi est-ce qu’il ne peut pas venir vivre avec nous ? Pourquoi est-ce qu’il faut qu'il reste ici ? Il m'a dit que sa famille ne l'aime pas ! Je sais ce qu’il faut faire mais… mais je ne veux pas que vous effaciez notre mémoire ! Ce n’est pas juste ! » sanglota le blond en refermant avec possessivité ses bras autour du tout petit brun qui ne comprenait pas tout, mais qui cala tout de même sa tête sur l'épaule du blondin en entourant lui aussi la taille de son amoureux.

    Ils étaient à ce moment-là tout ce qu’il y avait de plus adorables. On ressentait leur force et leur innocence. Eux, si petits mais déjà remplis de merveilleux sentiments.

    La mère du garçon soupira encore une fois. Elle ne pouvait pas tout leur expliquer. Ils n'étaient que des enfants de 7 ans. Plus tard, ils comprendront le pourquoi du comment. Son époux et elle n'ont de toute façon pas le choix. Pour leur bien à tous les deux, il fallait qu’ils le fassent. Et puis, elle n'avait jamais dit qu'ils ne se reverraient qu'à leurs 16 ans. Elle avait seulement assuré qu'ils se souviendraient de tout ça à leur seizième année. Car c'était sûr qu'ils allaient se revoir bien avant.

    - « Un dernier au revoir. » dit-elle calmement mais d’une façon qui faisait comprendre que le sujet était clos.

    Les deux enfants se regardèrent une dernière fois. Ils ne se reverraient pas avant leurs 11 ans. Mais ça, ils ne le savaient pas encore. Ils se serrèrent un peu plus l'un contre l'autre et le tout petit brun leva son visage vers son amoureux. Ils avaient tous les deux les larmes aux yeux. Le blond pencha sa tête vers l'avant et déposa un chaste baiser sur les lèvres de son compagnon d’infortune.

    - « Je t'aime » murmura t-il, les yeux ancrés dans ceux de son mini fiancé.

    Le brun l'embrassa lui aussi.

    - « Je t'aime aussi. » chuchota t-il.

    - « Ne m'oublie pas. Parce qu'on va se revoir et qu'on pourra faire comme les grands. Tu es à moi. Tu es mon fiancé. Tu es mon amoureux à moi. Rien qu'à moi. »

    Le petit brun sourit.

    - « Toi aussi m'oublie pas. »

    - « On va se revoir. J'en suis sûr ! » déclara fermement le blond, les sourcils froncé.

    Une lumière blanche et bleu glace les entoura. Elle provenait des baguettes des deux adultes qui les rattrapèrent avant qu'ils ne tombent la tête la première sur le pavé de la ruelle déserte.

    - « Je suppose que je vais devoir rendre visite à ce vieux fou pour que notre fils et son fiancé puissent vivre en paix… enfin, plus ou moins… » Maugréa le père blond en regardant ledit fiancé qu'il avait dans les bras.

    Salazar ! Pourquoi Lui.

    La charmante femme eut un sourire en coin, visiblement amusée.

    - « Notre garçon ne choisit vraiment pas la facilité ça c'est sûr. Mais regarde, il a trouvé la perle rare ! Enfin… » Soupira-t-elle « Il ne l'a pas vraiment choisi, et tu le sais tout aussi bien que moi. Il a ça dans le sang. Je suis fière de lui. Il a déjà trouvé son amour. C'est bien le premier de notre lignée à l'avoir trouvé en étant aussi jeune. Cela prouve que leur destinée sera grandiose ! »

    - « Bien sûr. De toute façon avec ce fiancé-là, il est certain que cela sera grandiose en effet. Deux illustres familles s'unissant avec force grâce à deux petits êtres de seulement 7 ans. Eh bien, eh bien, je prévois les années suivantes hautes en émotion ! »

    - « Oui, mais ils auront besoin d'aide. » Elle se tut quelques secondes, le regard posé sur les deux visages endormis dans leurs bras. Elle eut tout à coup comme une illumination « Hoooooo !… Je viens de pensée à une chose très importante… Je suis certaine que nous aurons de merveilleux petits enfants. Hoooooo !… Je les vois déjà… rien que de regarder ces deux visages endormit me donne de doux rêves. Ils seront magnifiques ! » Roucoula-t-elle.

    - « Et puissants… vu leurs parents » Argumenta son mari, tout de même ravi malgré le problème  que représentait le fiancé de son unique fils.

    - « Et bien éduqués ! » dit aussitôt sa femme.

    - « Et intelligents ! »

    - « Et courageux ! »

    - « Et plein de classe ! »

    - « Amour, je crois que nous divaguons déjà alors qu'ils ne sont même pas encore nés. Ils ne le seront pas avant encore des années. … Bon, il est temps de réellement ramener ce frêle garçon chez sa famille. »

    Tout juste quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent devant la maison du brun qui se boudinait confortablement dans les grands bras forts de l'homme. Celui-ci secoua légèrement son petit paquet aux cheveux noir ébène pour le réveiller. Sa femme en fit de même avec son fils. Les deux enfants se réveillèrent en se frottant mollement les yeux. Le brun eut un sursaut de frayeur quand il vit où il était. L'homme lui souri d’une manière rassurante et le déposa à terre sur ses deux jambes.

    L'enfant prit un peu peur mais, bizarrement, ne courut pas jusqu'à la porte qu'il savait être sa maison. Il regarda tour à tour les deux adultes et vit alors un petit garçon d'environs son âge qui le regardait avec intensité. Ses joues se teintèrent de rose, mais il rendit le sourire que le blond lui envoyait.

    Le jeune garçon avait l'air d'un ange. Tout vêtu de blanc. Même sa peau était d'un blanc magnifique. Et ses cheveux si clairs, si brillants ! Le tout-petit tomba sur deux yeux d'un gris perle magnifique. Deux perles argentées semblant luire grâce au coucher de soleil. Sans s'en rendre compte le brunet s'avançait de quelques pas vers cet… cet…

    - « Ange » murmura-t-il les yeux hypnotisés.

    - « Hum ? » Ne put que dire l'ange lui aussi envoûté par deux sublimes émeraudes.

    - « Tu es un Ange ? » demanda le brun à voix basse comme s'il craignait de le voir s'envoler.

    Il y eut un petit silence suivis par un sourit du blond après que celui-ci ait trouvé une réponse qui lui convenait.

    - « Pour toi je pourrais être un Ange… ton Ange. »

    La voix était sérieuse et douce.

    - « Tu t'appelles comment ? »

    - « Je- »

    - « Fils ! » Coupa avec un enthousiasme presque feint le père du blondinet aux yeux d’argents « Ton ami doit rentrer chez lui. Il se fait déjà tard et le soleil se couche. Sa famille doit s'inquiéter de son absence. Allez petit, sonne chez toi. » Dit-il en poussant un peu celui-ci vers la porte.

    La sonnette se fit entendre dans la maison et une femme cadavérique ouvrit la porte, un air agacé au visage. Elle vit tout d'abord le père du blondinet qui était assez imposant.

    Le visage de l’homme prit un rictus de dégoût, mais il récupéra bien vite une façade froide comme il avait l'habitude d’en porter quand il était en présence d’autres personnes que sa femme et son unique fils. Il sembla d'autant plus supérieur avec sa carrure et son costume de soirée mondaine.

    Que voulait cet homme… d'affaires ?... cet avocat ?... Ou bien plus sans doute, devant sa porte ? Se demanda la femme aux joues creuses puis elle baissa son regard vers le sol pour voir un petit brun se cachant un peu derrière les jambes du grand bonhomme. Elle fronça alors les sourcils. Ce petit morveux avait encore fait des siennes ? Il allait encore lui donner plus de problèmes qu'il ne le faisait déjà ! Elle eut une moue méprisante à l'égard du tout jeune garçon qui se cacha un peu plus derrière l'inconnu.

    - « Que fais-tu dehors toi ? » tempêta-t-elle « Puis-je savoir qui vous êtes ? » somma-t-elle ensuite aux deux adultes.

    Sa voix était très aiguë et vraiment désagréable à entendre.

    - « Je vous ramène… l'ami… de mon fils. Il semblerait que vous n'ayez pas remarqué son absence jusqu'ici, si je m'en tiens à ce que je viens d'entendre. Pourtant, cela doit bien faire  plus de trois heures que la soirée commerciale organisée par M.Falandre a pris fin. Et ce n'est pas la porte à côté. Comment un enfant de 7 ans pourrait-il rentrer seul ? Dites moi, êtes-vous stupide ou est-ce naturel chez vous d'être inconsciente à ce point ? Personnellement, je pense que votre problème est génétique. » Indiqua avec un calme effrayant, l'individu majestueux.

    La femme émaciée eut l'air outrée.

    - « Comment osez vo- »

    - « Que se passe-t-il ? » demanda alors un homme gros comme pas possible, avec un cou inexistant et une grosse moustache frémissante à chaque parole.

    Les sourcils froncés, il ressemblait à un taureau bien gras prêt à charger.

    « Ridicules et totalement pitoyable. Les Moldus sont toujours aussi désagréables. » Pensa placidement le grand blond.

    - « Comme je l'ai annoncé à votre… femme, je suis venu ramener l’ami de mon fils. Il se faisait tard et il aurait pu lui arriver n'importe quoi. Vu qu'ils se sont liés d'amitié, nous l'avons donc ramené. »

    Son ton était toujours aussi froid. Ses yeux gris perçants rendaient mal à l’aise la femme squelettique. Celle-ci prit l’initiative de se positionner un peu à l’écart, laissant plus de place à son mari.

    - « Ah oui ?… Vous attendez peut-être un dédommagement pour le déplacement ? » Grinça le personnage à la moustache tremblante.

    « Ne pas le tuer ! Ne pas le tuer ! Surtout ne pas le tuer ! Rester calme. Toujours rester calme et réfléchi. » Se dicta mentalement le grand blond en serrant sa baguette dans sa poche, les yeux fermés. « Ne pas l'étriper, le mutiler, l'écarteler, le brûler à petit feu, lentement, trèèèèèès len-te-ment. Et- »

    - « Je vous parle ! » aboya le gros personnage « Ne vous prenez pas pour plus que vous ne l'êtes. On ne m'ignore pas. Je connais parfaitement le genre de personne que vous êtes. Vous ne faites rien sans y gagner quelque chose en retour. Vous voulez combien qu'on en finisse ? »

    - « Cissa ! » s'étrangla à moitié l’homme aristocrate sous tension en se retournant vers sa femme qui s'était éloignée, mais qui se rapprocha immédiatement avec son fils.

    Quand son époux avait ce timbre de voix, c'est qu'il était à bout et qu'il se retenait vraiment comme il le pouvait. Quand elle passa à ses côtés et que lui s'éloignait, elle put distinctement l'entendre dire les dents serrées « Je risque de commettre un meurtre ! » Elle ne put s'empêchée de sourire, habituée à l'entendre dire ce genre de choses sous l'énervement.

    Les deux adultes la regardaient avec des yeux légèrement écarquillés. Leur étonnement parfaitement lisible sur leur visage. Elle savait qu'elle était une femme magnifique mais la regarder de la sorte était indécent… les moldus, aucune éducation ! Remarque, avec le genre de vêtements qu'elle portait on aurait pu dire qu’elle ressemblait à une reine. Avec ses longs cheveux blonds presque blanc, ses yeux pénétrants d'un bleu virant au gris sous l'énervement. Elle était sublime, imposant un certain respect.

     Mais tout de même…

    - « Bonsoir. Nous venons seulement ramener le petit chez lui. Bien… Mon poussin nous allons y aller… et toi petit ange » dit-elle en s'agenouillant à la hauteur du jeune brun qui ne savait plus où se mettre depuis que sa cachette s'était fait la malle. « On se reverra. Prend soin de toi. » Fut tout ce qu'elle lui dit en lui embrassant le front.

    L’enfant rougit. Personne ne lui avait fait ça ! Et en plus, elle l'avait appelé Petit Ange. Le brunet sourit deux fois plus. La madame était gentille. Il ne se souvenait pas l'avoir déjà vu, mais elle ne semblait pas méchante et en plus elle était si jolie ! On aurait dit une reine !

    - « Fils ! » appela l'homme blond déjà au bout de la rue.

    Le garçon tout de blanc vêtu, s'approcha des Dursley. Il se planta pile devant la porte grande ouverte, les poings sur les hanches, le regard impérieux et le torse bien droit. La femme toute plate le regarda intriguée. Elle s’agaça vite du regard que lui portait ce gamin aux cheveux exagérément décoloré.

    Que croyait cette demi-portion ? Leur faire peur ? Pff.

    - « Mon père a été assez aimable pour épargner vos misérables vies. Mais sachez qui si vous toucher de près ou de loin à mon ami… » L’enfant laissa quelques secondes s'écouler l’air de réfléchir puis reprit la parole « Vous aurez creusé vos tombes par vous-même. Ceci n'est pas un conseil mais un avertissement à la limite de la menace. Ai-je été assez clair ? »

    Le ciel en soit témoin, ce gamin avait quelque chose d'étrange ! Et pas seulement étrange, il dégageait incontestablement quelque chose qui vous prenait aux tripes ! De menaçant, et de terrifiant quand on se disait que devant soit on avait seulement un gamin de 7 ou 8 années. Et pourtant, sans même s'en rendre compte, les deux adultes hochèrent lentement la tête. Et puis, comment diable un gosse comme lui pouvait-il parler de la sorte ?!

    Le jeunot remercia mentalement son sombre parrain pour toute les fois où celui-ci lui fit comprendre de la même manière sa façon de pensé quand il osait toucher une des potions ranger si méticuleusement.

    Le couple  releva la tête et ils virent les deux parents blonds regarder leur fils avec fierté et amusement. Brrr… quelle famille étrange ! Et si c'était des … Non !… Non ! Pas de personne anormal ici ! Et de toute façon ils avaient été eux aussi invités à la grande soirée commerciale de Falandre. Donc pas besoin d’avoir de telle pensés…n’est-ce pas ?

    - « Et toi, tu ne m'as pas dit ton prénom ? » demanda alors d'une voix en total contraste à deux secondes auparavant le jeune garçon dont le regard s’était tourné vers le brun.

    - « Je - » alla répondre le brunet.

    - « Toi, rentre immédiatement ! Et vite ! » Beugla la femme amaigri qui avait repris sa place de départ maintenant que les parents s’étaient éloigner.

    Le petit blond la foudroya du regard. Ses parents l'appelèrent une nouvelle fois. Il leur répondit qu'il arrivait tout de suite. Il se retourna juste à temps pour voir la porte se refermer comme au ralenti sur le tout petit brun qu'il ne connaissait pas, mais qu'il avait déjà apprécié en un seul regard.

    - « Drago ! » souffla t-il presque désespérément en espérant que le garçon l'ait bien entendu.

    Quand la porte se ferma complètement, Harry cligna des yeux comme s'il venait tout juste de sortir d’un rêve.

    « Dragon ? » se demanda-t-il « De quoi Dragon ? Il s'appelle Dragon ? Mais c'est… bizarre … ha ! ha ! C’est marrant comme prénom. »

    Le brun sourit.

    « Mon Ange Dragon viendra me prendre avec lui… un jour ! »


    Des années plus tard...


    Le jour se levait lentement aux portes de la plus célèbre école de sorcellerie.

    Il était sept heures pile quand le réveil de Drago Malfoy sonna. Le jeune homme blond grogna de mécontentement et se tourna de l'autre côté de son grand et magnifique lit. Si doux, si chaud, si moelleux et si confortable !

    Non, décidément, il n'avait aucune envie d'en sortir !

    Pourtant l'avis de son ô combien génialissime réveil magique, était tout autre. Ce maudit objet volant avait l’aspect de la tête de sa mère, Narcissa Malfoy, aussi petite qu'un vif d'or. Il tournoyait sournoisement (d'après un certain blond somnolant) au dessus du lit en poussant des cris perçants où l'on pouvait comprendre des phrases telle que « Drago Lucius Malfoy, il est l'heure de se lever ! » ou encore « Lève-toi fils. Il est maintenant sept heures passé. Un Malfoy ne paresse pas au lit ! » ou bien « Cela va nuire à ton teint. Debout ! ».

    Par Salazar !

    Qu'avait-il donc fait pour mériter tant de haine ?! Bon ok, il n'était pas quelqu'un de très agréable à vivre mais ça ne valait pas un réveil cruel à la voix et au visage de sa mère dès le matin ! D'ailleurs, cette chose diabolique n'allait pas tarder à aller dire bonjour au mur d'en face s'il n'arrêtait pas de piailler dans ses oreilles.

    - « C'est bon, c'est bon ! Regarde ! » s’énerva-t-il avec agacement, les yeux grands ouverts « Tu vois ?! Je suis réveillé alors tu peux t'éteindre maintenant ! ».

    Puis il ajouta en marmonnant tout bas « Sale veracrasse  de réveil bouseu à la con.».

    Drago Malfoy n'était pas du matin. Quiconque à Serpentard le savait et personne n'osait se mesurer à lui de peur de perdre un membre ou de recevoir un maléfice.

    - « Merlin ! » s'écria scandalisée, la tête miniature « Quelle vulgarité ! Jeune homme, si j'étais votre véritable mère, je vous couperai la langue. Un Malfoy se doit de rester poli et non d'être un jeune homme odieux, paresseux de plus. Puis je vous ferai dire que vous êtes peut-être réveillé mais pas levé et moi j'ai dit : DEBOUT ! ».

    Il était maintenant 7:10 et dans la chambre privée du blond (on est un Malfoy ou on ne l'est pas) on pouvait voir un objet non identifié voler à travers la pièce pour s'écraser, ou bien comme le pensait si bien le Serpentard « dire bonjour au mur d'en face » avec un gros «bang » suivi pars des « Dra...Cius... Foy... Bout...Lever... fils ».

    Bref, la madame Vif d'or rendit son dernier souffle.

    - « Trop bruyante. Je ne reçois d'ordres de personne et encore moins d'un stupide objet. Ma mère ne me couperait jamais la langue. » Il termina pour lui même avec un « Elle m'est beaucoup trop utile de toute façon ».

    Il fit un sourire étrange et se leva finalement pour se diriger vers la salle de bain.


    Du côté des Gryffondor un autre jeune homme, petit, brun aux yeux d’un vert de thé ne semblait lui aussi, ne pas vouloir sortir de son lit. Par contre, lui n'avait pas de chambre privée. Il en payait les frais en ce moment même.

    - « Harry, allez debout là ! » brailla un roux du nom de Ronald Weasley un peu (beaucoup) agacé par la forme en boule sous les couvertures qui disait toujours « Non », « Encore cinq minutes » ou « Laisse moi dormir ! ».

    - « Tu es devenu pire que moi ! » continua le rouquin sur un ton exaspéré « Avant c'était toi qui te plaignais que je me réveillais pas assez vite et maintenant regarde-toi ! ».

    Mais la petite boule de couverture ne bougea pas d'un poil. Alors le roux dut user de toute sa patience pour ne pas taper cette tête de mule d'Harry Potter. Il décida de jouer autrement.

    Très bien ! Son ami ne voulait pas sortir du lit, c'est ce qu'on allait voir !

    Avec un sourire de détraqué, il retira brusquement les couvertures révélant un jeune brun aux cheveux plus qu'en bataille, les yeux grands ouverts de surprise mais voilés de sommeil.

    Le garçon au regard trahi se recroquevilla encore plus sur lui-même à cause du brusque changement de température. Tremblant de tout son corps, il jeta un regard glacial au rouquin qui avait un énorme sourire banane pendu aux lèvres.

    Ron, voyant qu'Harry ne bougeait toujours pas, décida de jouer le grand jeu. Il prit sa baguette magique et jeta le sort « Aqua » sur la figure de son camarade qui était en train de repartir au pays des rêves.

    Harry poussa un cri aigu digne de la plus charmante jeune fille en détresse et écarquilla les yeux, ne semblant pas croire que Ron ait osé lui faire ça. Mais les rires de Neville et Seamus le ramenèrent à la réalité. Et là, il vit rouge. Se levant rapidement il se jeta sur le roux et l'écrasa au sol pendant que Nev' et Seam' disaient « T'as vu sa tête ! », « Pourquoi Colin n'est jamais là aux bons moments ? » tout en se marrant comme des baleines.

    - « TOI ! » rugit Harry en plaquant Ron encore plus au sol bien que le rouquin mesurait bien 2 têtes de plus que lui « Faux frère ! Me faire ça à moi ! Et quand je suis sans défense en plus ! Tu n'as pas honte ?! Tu mérites une punition… ».

    Il fit un sourire qui ne présageait rien de bon et la bataille d'oreillers commença. Harry était petit et paraissait fragile, certes, mais quand il tapait avec son coussin, ça ne faisait pas des caresses.

    Le roux après un nombre incalculable de coups d'oreillers qui semblaient venir de partout, (il n'avait même pas remarqué que Neville et Seamus s'étaient eux aussi attaqués à lui) avait la tête qui tournait.

    Au bout de cinq minutes (un siècle d'après Ron) tout s'arrêta. Harry riait en pointant du doigt le rouquin ayant l'air complètement perdu et quelque peu souffrant. Ron reprit tout de même ses esprits et cria à ses deux autres partenaires de chambre un « TRAITRES ! » ensuite il se tourna vers Harry qui reprenait peu à peu son sérieux, les joues rougies, les yeux rieurs et la respiration saccadée.

    - « Tu devrais te préparer Harry. Il est déjà sept heures et demie. On a cours de potion à huit heures. Et en plus je tiens à manger mon petit déjeuner ! » Déclara Seamus.

    - « Ouais mec. » rajouta Ron, maintenant calme et souriant « J'ai faim moi ! Et je ne veux pas être en retard au cours de l'autre chauve-souris. ».

    Il frissonna à l'idée d'être en retenue avec « Le méchant prof de potion » comme le nommaient les premières années.

    À ce moment-là, Dean sortit de la salle de bain tout habillé.

    - « Tu peux y aller Harry » indiqua-t-il puis il sourit « Hey ! Que s'est-il passé ici ? »

    Il désigna du menton toutes les plumes au sol et sur les lits.

    Seamus et Neville lui racontèrent tout pendant qu'Harry se faisait pousser vers la salle de bain par un roux impatient de pouvoir aller manger.

    Dix minutes plus tard ils sortirent tous précipitamment de la Salle Commune pour se diriger vers la Grande Salle.


    Drago était déjà attablé quand les portes s'ouvrirent en grand et que les cinq Gryffondor entrèrent en se bousculant bruyamment comme des enfants de douze ans alors qu'ils en avaient quinze passés.

    - « Pathétique » marmonna le blond, une moue dédaigneuse coller au visage.

    Puis il porta son attention sur le plus célèbre élève de Poudlard qui disait maintenant bonjour à Hermione Granger.


    Harry sentit sur lui le regard insistent de quelqu’un depuis un petit moment déjà, il leva la tête pour tomber sur un regard gris argenté. Les deux opposants se défièrent du regard par pure habitude. Ils n'avaient même pas remarqué qu'à chaque repas c'était toujours pareil depuis le début de leur cinquième année. Ils reportèrent ensuite leur attention sur leurs assiettes comme si de rien n'était.

    Le petit déjeuner se passa calmement et les Gryffondor ainsi que les Serpentard se dirigèrent vers leur salle de cours après que certains aient fait un passage vers les lavabos pour se brosser les dents. Arrivés devant la porte ils entrèrent avec comme « Bonjour » de jolies petites insultes habituelles.

    Le cours débuta, le thème était une potion agissant comme une fusée de détresse une fois la fiole jeté au sol.

    - « Cette potion peut être dangereuse si vous n'y faites pas attention lors de la préparation. Les Gryffondor seront par conséquence en binôme avec les Serpentard. Vu la médiocrité de certains. » Snape regarda Neville puis Harry avec un dégoût qu’il ne prit même pas la peine de cacher « Il me semble studieux de les mettre avec des élèves plus doués… A votre nom vous changerez de place ».

    À tous les coups Harry sera avec la fouine bondissante.

    - « Je suis certain que je vais encore devoir me payer Saint-Potter. » maugréa Drago, mécontent.

    - « Drago Malfoy et Harry Potter » déclara Snape après avoir cité quelque noms.

    « Ben tien, qu'est-ce que je disais ? Je devrais envisager à être prof de divination »pensa le blond.

    Puis il se tourna vers le fond de la classe là où il savait que Potter était, et ordonna au brun de sa voix traînante de venir.

    - « Potter, ramène-toi ».

    - « Tu me prends pour qui Malfoy ? Je ne suis pas ton chien de garde ! » S’emporta Harry en prenant tout de même place à côté du blond.

    - « Oh ! Tu es bien plus qu'un banal chien de garde Potter » le Serpentard sourit narquoisement « Tu es mon chien personnel qui me rapporte tout ce que je veux et qui d'ailleurs va me chercher les ingrédients et se taire comme le bon chien-chien à son maître que tu es. »

    - « Tu rêves Malfoy ! Tu vas bouger Ton Royale Postérieur de snob, fils à papa, et chercher toi-même les ingrédients ! ».

    - « Professeur ! Professeur ! » Appela presque joyeusement Malfoy la main levé au plafond « Potter ne veut pas coopérer. Déjà qu'il n'est pas compétant en potion, il ne veut même pas aider un tant soit peu son coéquipier. Il ne veut pas non plus se déplacer pour aller chercher les ingrédients alors que vous et moi savons pertinemment que je ferrais une fois de plus la potion tout seul pour éviter le risque d’une probable explosion. »

    Snape eu une moue méprisante à l’égard d’Harry, ce qui réjoui le Serpentard.

    - «Vous êtes toujours aussi peu reconnaissant envers vos camarades de classe ? Un trône vous siérait sans doute mieux ? 20 points en moins pour Gryffondor. Potter, allez chercher les ingrédients… immédiatement ! »

    Le ton employé par le professeur était froid, méprisant et sans aucune chance de réplique.

    Il tourna les talons et se dirigea vers Neville Londubat.

    Harry fulminait.

    - « Tu me le payeras, Malfoy. » Grogna-t-il.

    - « Mais oui, c'est ça Potty. Allez, vas chercher. » Ordonna le vert et argent en faisant un geste nonchalant de la main.

    Il eut un sourire victorieux en voyant qu'Harry se levait de sa chaise les poings serrés.

    Le cours se passa au début calmement jusqu'à ce qu’Harry jette dans la potion 8 doses de poudre de carapace de Scroutt à pétard au lieu de 3.

    La potion commença à bouillir furieusement.

    Drago arrêta immédiatement de couper les branches de Chatoneige qui était sensé être ajouter avant la poudre. Il tourna sa tête vers le chaudron en écarquillant les yeux d'horreur.

    - « POTTER !» hurla-t-il en paniquant « Nom d’un troll, mais t'es trop con toi ! Ce n'est pas possible d'être aussi stupide ! Tu es vraiment inconscient ma paro-… »

    Il ne put terminer sa phrase car le chaudron explosa. Il y eut plusieurs cris provenant de divers endroits de la classe.

    - « Satané gamin ! » Fulmina Snape en se relevant du sol où il avait plongé à la dernière secondes au moment où il allait lever sa baguette vers le chaudron des deux adolescents, espérant faire disparaître à temps sont contenu.

    La salle était remplie de fumée rouge et quelques étincelles rougeâtres se faisaient voir par-ci par-là. Les élèves se cognaient contre les chaises ou bien les tables. Certains petits gémissements de douleur s'entendaient du côté où l'explosion avait eu lieu.

    - « Vos chaudrons ! Faites attention à vos chaudrons, bande d'incapables ! Ne vous détournez pas d'eux ou il n'y aura plus de classe cette fois. » Gronda le sombre professeur devenu d'une humeur massacrante.

    Il jeta un sort d'aération pour faire partir toute la fumée. Ils purent tous respirer convenablement. Quelques élèves retournèrent à leur place tandis que d'autres se relevaient difficilement. L'explosion les avait poussés vers l'arrière.

    Snape avança rapidement entre les tables pour arriver à l'endroit où devait normalement se tenir Malfoy et Potter. Mais quand il arriva sur le lieu de l'accident, ils  ne s'y trouvaient plus. Il regarda partout sans résultat. Ron se leva d'un bon de sa chaise qui bascula en arrière.

    Il avait l'air d'avoir vu un fantôme.

    - « Harry » murmura-t-il, la voix tremblante « Harry il… où est Harry? Il ne reste plus rien… Rien du tout… même pas… même pas un… un morceau de cape… il… non, Harry ? »

    Snape leva les yeux au ciel, un air exaspéré au visage.

    Hermione s'était elle aussi levé tout comme Pansy Parkinson, sa coéquipière qui ne semblait pas au meilleur de sa forme. Elle répétait « Drago » sans interruption.

    Un cri alarmant (une fille apparemment) se fit entendre tout au fond de la classe suivi de près par d'autres plus discrets.

    - « Qu’il y a t-il ? » somma Snape d'une voix autoritaire.

    Il se dirigea vers les élèves qui avaient tous les yeux et la tête tournés vers un même endroit. Il arriva enfin devant une scène qu'il aurait bien voulu ne pas voir  dans sa classe.

    Là, à moitié assis et allongés contre le mur se trouvaient Drago Malfoy et Harry Potter en mauvais état. Ils avaient été projetés par le souffle de l'explosion contre le mur. Harry avait mis trop de poudre de carapace. Au lieu de faire trois litres de potion qui n'aurait fait qu'étinceler comme un feu d'artifice, il avait rendu la potion explosive au même caractère qu'une bombe, causant ainsi de graves dégâts. Leurs vêtements étaient en lambeaux. Harry, tout comme Drago, avait la chemise (du moins ce qu'il en restait) tachée de potion rouge. Il était cependant assez difficile de savoir si c'était bien de la potion ou du sang, sans doute un peu des deux. Leurs cheveux, principalement ceux de Drago, prenaient une teinte rougeâtre à quelques endroits. Tout deux avaient les yeux douloureusement fermés, la bouche légèrement entrouverte en une grimace qui faisait clairement comprendre qu'ils souffraient.

    Le professeur Snape reprit bien vite ses esprits (qui avaient inconsciemment fait un petit Bug) et leur jeta un sort d'immobilisation et un autre de lévitation puis il se tourna vers ses élèves.

    Il n'y avait plus un seul bruit mis à part les chaudrons qui émettaient quelques petits sons.

    - « J'emmène Mr Malfoy et Potter à l'infirmerie » annonça-t-il « Mr Zabini et Miss Granger, je vous charge de garder cette classe intacte jusqu'à mon retour. »

    Sans plus attendre, Snape se tourna vers la sortie avec derrière lui les deux corps blessés flottants dans les airs.

    Traversant les longs couloirs vides de Poudlard, il arriva rapidement à l'infirmerie, entra et y déposa les deux garçons chacun sur un lit. Il appela Mrs Pomfresh.

    - « Nom d'un vampire ! » s'écria la sage-femme en voyant l’état des adolescents inconscients « Que s'est-il passé Severus ? Ne me dites pas qu'ils se sont encore battus… dans votre cours de plus ! »

    L’homme eut l’air offensé durant une seconde, il se reprit très vite et répliqua sèchement.

    - « Bien sûr que non ! Le jour où des élèves oseront perturber mon cours de cette façon, je leur donnerais tellement d'heures de colle que cela sera leur nouvelle matière scolaire. Quant au pourquoi de leur état actuel, c'est parce que Potter a fait explosé leur chaudron » il grimaça et ajouta de sa voix méprisante « Encore ».

    Elle acquiesça et lui dit qu'il pouvait partir terminer son cours. Se qu’il était déjà en train de faire, la porte se refermant derrière lui. Elle s'activa ensuite autour de ses deux patients. Après une quinzaine de minutes à les soigner, elle partit dans son bureau, rassurée sur la santé du blond et du petit brun.


    Quelques heures plus tard, Harry fut le premier à se réveiller. Il ne sut pas immédiatement où il se trouvait. Il ouvrit un œil mais le referma aussitôt. La pièce était trop lumineuse, elle lui faisait mal aux yeux. Il réitéra son geste et vit du blanc partout. Puis ça fit tilt dans sa tête quand la mémoire lui revint enfin.

    Cours de potion, binôme Malfoy, mauvais dosage, Malfoy qui l'insulte puis un gros « Boum » suivi d'une douleur intense et… et le noir total.

    Maintenant il se trouvait à l'infirmerie. Il la connaissait par cœur.

    Combien de temps était-il resté là ?

    Il tenta de lire l'heure sur sa montre moldu magiquement modifier pour qu’elle fonctionne dans l’enceint du château mais il abandonna bien vite cette idée en sentant une douleur au niveau de son épaule. De plus, il ne voyait pas très bien sans ses lunettes. D'ailleurs, elles devaient être cassées quelque part sur le sol froid de la salle de potion.

    Harry tourna sa tête du côté droit et vit allongé son compagnon d’infortune. Comment savait-il que c'était le Serpentard ? Tout simplement parce qu'il pouvait distinguer des cheveux blonds très clairs et une peau blanche comme la neige. Apparemment son état n'était pas super pour avoir un teint encore plus blanc que d'habitude.

    - « Mr Potter » Harry vit Mrs Pomfresh se précipiter vers son lit « Vous êtes réveillé. Bien, comment vous sentez-vous ? » Questionna-t-elle ensuite d’un ton professionnel et calme.

    - « Hum… eh bien, pas très en forme mais ça devrait passer. J'ai mal un peu partout particulièrement à la tête… Ah, mais rien de très grave je vous rassure ! » Ajouta-t-il rapidement en la voyant froncé les sourcils « Et pourrais-je avoir quelque chose pour mes yeux s'il vous plaît ? » Demanda-t-il timidement alors qu'il essayait de ne pas trop loucher en la regardant.

    Il pensait avoir l'air d'un idiot comme ça, à chercher un point d'attache pour se fixer et non regarder un peu partout sur le visage de l'infirmière pour y trouver les yeux.

    - « Bien entendu M. Potter. Je peux rétablis votre vu ou vous donnez d'autres lunettes. A vous de faire votre choix. » Proposa-t-elle.

    Rétablir sa vue ? Il n'y avait jamais vraiment pensé. Mais… ça serait… oui, ça serait bien.

    - « Je… oui … Je voudrais bien, merci. » répondit-il dans un murmure.

    Il savait bien que l'infirmière lui faisait une faveur en lui offrant ses services gratuitement, alors que ce genre d'intervention aurait été payante à Saint Mangouste. Pomfresh le regarda d'une façon interrogative et il comprit qu'il ne lui avait pas dit laquelle des deux solutions il avait accepté.

    - « Ah, je voulais dire ma vue… rétablir ma vue… s'il vous plaît. »

    Elle lui sourit gentiment et s'approcha de lui.

    -       « Ne bouger pas d’un pouce, jeune homme. Ne clignez pas des yeux non plus jusqu’à ce que j’aie terminé. Ne vous inquiéter pas, ça ne durera pas bien longtemps »

    Elle tendit sa baguette entre les deux yeux du jeune brun, fit quelques gestes complexe et formula « Vide Perfectum, Perfectam Oculi ». Deux fins filaments bleuâtres sortirent de sa baguette et rentrèrent chacun dans un œil pour en ressortir trois secondes plus tard et disparaître en fumée.

    Harry n'avait rien senti à par un léger picotement durant les quelques secondes passer. Il cligna plusieurs fois des yeux puis fit un énorme sourire à la sorcière à côté de lui.

    Pomfresh le lui rendit.

    - « Woh ! Je n'ai jamais vu aussi bien ! » Révéla Harry « Ça fait tout de même bizarre de bien voir sans sentir mes lunettes sur le nez. C’est comme un manque, après tout je les ai eus il y a des années, j'y suis habitué. Ah, mais plus pour longtemps ! »

    Il regarda dans tous les sens mais s'arrêta quand son mal de tête revint en force. L'infirmière lui dit qu'elle allait chercher les potions nécessaires et revint quelques minutes plus tard avec quatre verres.

    - « Mrs Pomfresh, merci pour ma vue. »

    - « Mais de rien mon petit. Allez, buvez-moi cette potion elle vous donnera des vitamines. Vu qu'il est 13h passé, vous n'avez pas mangé. Prenez aussi celle-ci, c'est pour mieux dormir car vous avez encore besoin de repos. »

    Elle donna la première potion à Harry, posa l'autre sur la petite table de chevet à côté du lit et partit vers le blond qui dormait toujours. Elle réveilla celui-ci, lui demanda si tout allait bien, le blond lui répondit oui et elle lui donna les deux autres verres qu'elle avait apportés.

    Harry venait de terminer son deuxième verre quand il tourna la tête pour voir le blond commencer son deuxième verre de potion.

    Harry se sentait déjà partir vers le pays des rêves quand deux magnifiques perles argenté s'accrochèrent à ses deux émeraudes. Le brun ne voulait pas s'endormir tout de suite mais ses paupières papillonnèrent doucement jusqu'à se fermer pour de bon.

    Drago continua de boire lentement, plongé dans la contemplation du visage du rouge et or endormi. Il trouvait ça bizarre de le voir comme ça, l'air si calme. De plus, juste avant de s'endormir le brunet l'avait regardé normalement sans le fameux regard « Malfoy, je te déteste ». Les paupières de Potter s'étaient tout doucement fermées puis rouvertes pour se refermer une nouvelle fois, lentement.

    C'était quelque chose de troublant tout de même que de voir son ennemi depuis plus de cinq ans s'endormir comme ça, à peine à deux mètres de lui sans craindre un mauvais coup.

    Bah… venant d'un Gryffondor ça ne l'étonnait pas trop. Soit Potter était stupide, naïf ou inconscient (oui sans doute tout ça) soit il était courageux et plein de confiance en soi pour ne rien craindre pendant son sommeil alors que lui, Drago Malfoy, était à moins de deux mètres de lui. Non décidément, les Gryffondor étaient parfois incompréhensibles.

    Drago termina vite son verre et se coucha plus confortablement sur son lit. À peine sa tête avait-elle touché son oreiller qu'il s'endormit.


    Vers 20 heures du soir ils se réveillèrent presque en même temps. Drago tourna la tête vers le lit voisin et vit que l’autre adolescent émergeait lentement de son sommeil en se frottant les yeux de ses mains fluettes. Il avait les cheveux tout ébouriffés et il bâillait doucement. Cette scène aussi troubla le blond. Son regard resta fixé sur le brun jusqu'à ce que celui-ci tourne aussi la tête vers son voisin.

    Moment de flottement.

    Pas un bruit.

    Malfoy le regardait… bizarrement. Harry fronça les sourcils mais Malfoy ne réagit toujours pas. Continuant de le fixer sans rien lui dire de blessant ni même lui faire un de ses petits sourires méprisants dont il avait le secret.

    Peut-être que le blond avait reçu un mauvais coup en pleine tête ?

    Cette idée aurait dû le réjouir mais étrangement il se sentit coupable. Après tout, c'était lui qui avait fait exploser le chaudron, sans le faire exprès certes, mais c'était lui quand même.

    - « Malfoy ? Tu… tu vas bien ? » Demanda doucement Harry avec hésitation.

    Le Serpentard reprit instantanément ses esprits.

    Que lui avait-il prit de regarder Potter pendant au moins cinq bonnes minutes ? Et ce crétin qui ne disait rien lui non plus ! Oui bon, c'était Potter qui venait de parler en premier mais ça ne comptait pas !

    Pour cacher son malaise, Drago lui lança son regard Made in Malfoy Junior.

    - « Le Héros du monde sorcier se fait du souci pour moi maintenant ? Quel honneur ! J'en suis flatté, vraiment. » Ironisa-t-il.

    - « Oh, la ferme Malfoy. » soupira Harry (de soulagement ? D'agacement ? Des deux peut-être.) « Je tenais juste à savoir si t’avais encore toute ta tête. Parce qu’en temps normal, t’es déjà pas bien net. Alors puisque tu m’as regardé avec ton air con là, je me suis posé la question. Le peu de semoule grise que t’as entre les oreilles a peut-être cramé durant l’explosion. Et vu que c'est moi qui t'ais mis dans cette situation bah … » il laissa sa phrase en suspend.

    - « C'est bien ce que je disais. Saint Potter culpabilise ! Et pour moi en plus. » Malfoy ricana « Tu as voulu que je face le hibou voyageur à travers la classe Potter ? Désolé de te décevoir mais j'avais déjà fait mon baptême de l'air sur un balai. Tu devrais t’en rappeler… à moins que la bouse de veracrasse que tu as entre les oreilles te gène.»

    - « C'est vrai, je me souviens bien qu'en deuxième année tu as volé une fois au cours du match de Quidditch pour atterrir lamentablement et une autre fois au cours du duel de Défense Contre Les Forces Du Mal. Et tout ça, de tes propres ailes ! Mais tu as pris ton envol grâce à moi. N'est-ce pas merveilleux ?! »

    Harry fit un gros sourire à Malfoy.

    - « Je te signale que toi aussi tu as volé au cours de notre duel de deuxième année et que toi aussi tu as fait un vol plané en cours de potion, pauvre crétin. » répliqua Malfoy.

    Le sourire d’Harry disparu alors que celui du blond apparaissait en voyant le brun furieux contre lui-même. Il décida donc de continuer sur sa lancée. Depuis le temps qu'il voulait être seul à seul avec Potter pour le voir dans tous ses états.

    C’était tellement amusant !

    - « Tu sais Potter, je ne sais pas si je dois te le dire mais… » Malfoy fit semblant d'hésiter « Tu es un danger public. Je suppose que la belette et tête de castor n'osent pas te dire ce qu'ils pensent vraiment de toi. Tu les embarques toujours dans tes plans foireux. Ils risquent chaque fois leur vie. Les pauvres… » Il souri, l’air désabusé « Tu sais, la Gazette Du Sorcier parle souvent de tes « exploits ». Je me demande toujours qui sera le prochain à mourir. Qui sera le prochain sur la liste ? Il y a déjà le professeur Quirell, dès tes onze ans, vraiment, chapeau Potter ! Puis il y a eu Cédric Diggory mais avant tout tes deux parents, surtout ta mère d’après certaine rumeur et aussi - »

    - « TAIS-TOI ! » Rugit Harry « Je t'interdis de parler de çaMalfoy ! Tu ne sais rien ! Rien du tout ! Alors la ferme ! »

    Harry se leva rapidement de son lit en tenant sa baguette fermement entre ses doigts après l'avoir prise sur sa table de chevet.

    Malfoy en fit de même.

    Ils se regardèrent froidement. Baguettes levées sous le menton de l'un comme de l'autre. Malfoy esquissa un sourire méprisant.

    - « Tu vas peut-être me dire que tout ce que je viens de relater est faux ? Que Quirell et tous les autres sont encore vivants et en bonne santé ? Potter, ne te voile pas la face. Tu es maudit et tu le resteras ! Toutes les personnes de ton entourage risquent leur vie avec toi. Tes petits lèches bottes vont crever eux aussi et tu - »

    Malfoy fut coupé encore une fois par Harry de plus en plus furieux. Son aura magique se faisait sentir. Quelque chose comme un courant d'air plus ou moins violent entourait le petit brun, lui balayant les cheveux qui semblait être prit dans une tempête. Son regard était effrayant et… hypnotisant, oui, son regard était presque envoûtant tout en restant menaçant. D'un vert tellement sombre, presque noir !

    Malfoy ne sut plus quoi dire pendant quelques secondes. Il se reprit cependant bien vite.

    - « Voyez-vous ça ! Saint-Potter se déchaîne. Tu comptes me tuer moi aussi ? Vas-y Potty, je n'attends plus que toi. » Dit-il d'un ton confiant.

    Quiconque aurait eu peur devant Harry à ce moment-là. Mais pas Drago. Non, lui, il était toujours là pour le pousser à bout. C'était le seul qui lui tenait vraiment tête et en redemandait encore plus à chaque fois. Le seul qui voulait bien se battre en duel avec lui. Mais là, il le poussait vraiment à bout de nerfs. Surtout quand il avait ce sourire prétentieux et sûr de lui.

    - « Pourquoi tu… Pourquoi agis-tu de cette façon, Malfoy ? » Harry tremblait de rage « Tu es toujours obligé de te conduire comme tu le fais ? » il essaya de se calmer «  C'est sans doute pour faire plaisir à ton père. Mais tu sais, depuis que - »

    Malfoy le coupa soudainement, toute trace d’amusement disparu de son visage.

    - « Maintenantc'est àtoide te lafermer,Potter ! » Cracha-t-il.

    Il n’admettait aucune critique sur sa famille. Aucune, jamais.

    - « Que se passe-t-il ici, messieurs ? » demanda d'un ton qui se voulait autoritaire Mrs Pomfresh en arrivant de son bureau.

    Rien qu'en regardant Harry, elle eut des frissons.

    - «   Calmez-vous immédiatement ! Je ne tolère aucune action pareille dans mon infirmerie ! »

    Aucun des deux garçons ne faisait attention à elle. Elle recula de quelques pas ne voulant pas recevoir un sort perdu au cas où ils se mettraient à se battre. Elle fit appel à Rusard par envoie d’une note rapide qui s’envola tout aussi tôt en direction de son récepteur.

    - « Qu'y a-t-il Malfoy ? Tu ne veux pas que l'on parle de ton cher papa ? » Demanda Harry sur un ton doucereux.

    - « J'ai dit la ferme, Potter! »

    - «  Et si j’ai pas envie ? Qu’est-ce que tu vas bien pouvoir faire, hein ? »

    Drago se crispa tout d’un coup, la colère s’emparant de tout son corps. Potter ne savait rien, lui non plus ! Personne n’était en droit de dire quoi que ce soit sur sa famille.

    Harry sentit que le blond allait exploser. Quelque choses d’étrange et se passa. Ils ressentirent le besoin impérieux de crier une formule qui leur était pourtant inconnu. Ne tenant plus, leurs bouches s’ouvrit en même temps.

    - « In somnis, spectare, sentio, vitam ! Duae Vitae !»

    Une lumière dorée et aveuglante les entoura. Ils avaient l'impression de tourner sur eux-mêmes à une vitesse folle. Impossible d'ouvrir les yeux pour voir ce qui se passait. Heureusement qu'ils n'avaient pas mangé depuis des heures sinon ça aurait été un vrai désastre, écoeurant.

    Puis tout s'arrêta tout aussi brusquement que ça avait commencé.

    Ils avaient maintenant l'impression de flotter dans les airs. Puis cette sensation s'arrêta elle aussi et ils se retrouvèrent dans le noir complet.

    Les deux sensations étranges n'avaient duré que quelques secondes et pourtant cela leur sembla s’être étiré pendant une éternité.

    Ils pouvaient tous les deux entendre la respiration saccadée de l'autre, n'étant qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Leurs épaules pouvaient presque se toucher. Mais ils ne faisaient rien pour s'écarter.

    D'une : ils ne se sentaient pas très bien, leurs têtes tournaient encore un peu, de deux : ils avaient tout deux un mauvais pressentiment.

    Ils ne devraient pas être là !

    Drago avança sa main devant lui et toucha une paroi. Il fit glisser sa main et en déduisit qu'ils étaient dans une sorte de boîte ou un cube assez grand pour eux deux. Ne voyant toujours rien il décida d'écouter plus attentivement mais aucun son ne lui parvenait.

    C'était calme, trop calme.

    Et toujours ce sentiment désagréable comme si quelque chose de grave allait arriver.

    Drago entendit Harry respirer de plus en plus vite. Comme s'il manquait d'air. Puis tout à coup, un couinement se fit entendre.

    - « Potter ! » S'écria faiblement Drago « Tu marches sur mon pied, crétin ! »

    - « Oh !… Pendant une seconde j'ai bien cru que tu t'étais métamorphosé en fouine et que je venais de t'écraser Malfoy » ricana lui aussi faiblement Harry, l’humour n’était pourtant pas là.

    Encore et toujours ce sentiment étrange de ne pas devoir se faire remarquer.

    La voix d'Harry était tremblante. Comme s'il… paniquait. Mais de quoi ? Se demanda le blond. Potter n'avait pas peur du noir tout de même. À moins que…

    À ce moment-là, le petit brun qui levait son pied pour le reposer ailleurs, trébucha sur quelque chose de rond et tomba en avant. Il mis automatiquement ses deux main en avant pour tenter de se rattraper. Chose inutile car deux portes s'ouvrirent devant lui quand il percuta la «paroi ».

    Harry s'étala de tout son long sur... le sol.

    - « HAAAAaaaaaaaaaa !!! » hurlèrent de peur plusieurs voix.

    Harry et Drago qui étaient jusque-là habitués au silence pesant, sursautèrent violemment et crièrent eux aussi.

    - « HAAAAAAaaaaaaaaaaa !!!! »

    Harry se releva à une vitesse incroyable pour détaler illico presto du sol et retourner s'enfermer dans… l'armoire ? Il n'avait pas vraiment pris le temps de regarder mais ça avait l'air d'être une armoire. Il s'en foutait bien de passer pour un peureux, sur le coup il n'avait pas vraiment réfléchi. Et maintenant il se retrouvait là… comme un con dans une… heu… armoire semblait-il… en train de calmer sa respiration… presque collé à Malfoy et… toujours dans le noir. Super !

    - « Et bien Potter, tu me surprendras toujours. Moi qui croyais que les Gryffondor étaient courageux, surtout toi. Je suis presque déçu. » Chuchota Drago d'une voix mal assurée.

    Lui aussi avait eu une peur bleu.

    - « La ferme Malfoy, tu n'étais pas mieux moi. En plus, tu cries comme une fille. »

    - « Quoi ? Non, mais je vais te - »

    - « PÈRE ! PAPA ! » hurla une voix d'enfant en coupant Drago sans le savoir.

    - « PAPAAAAAAA » cria une autre voix d'enfant qui semblait être en train de pleurer.

    « Oh ! Non » pensèrent en même temps les deux ados cachés. Maintenant le sentiment négatif grandissait de plus en plus. Leurs gorges étaient serrées et ils avaient chaud, très chaud. Des sueurs froides coulaient tout le long du leurs dos.

    Harry s’était remis à respirer bizarrement comme s'il étouffait. Le blond se demandait vraiment si Potter n'était pas…

    Des bruits de pas précipité se firent entendre. Il arrêta net ses pensées sur Harry Potter et tendit l'oreille.

    - « Papa ! Père ! » s'écrièrent trois voix apparemment soulagées.

    - « Que se passe-t-il ? Vous n'avez rien ? Pourquoi vous vous êtes mis à hurler en pleine nuit ? Et pourquoi - » le jeune homme, si l'on en déduisait grâce à sa voix, se fit couper par un autre jeune homme qui venait tout juste d'arriver.

    - « Drago ! »

    Notre Drago caché sursauta en entendant son prénom.

    Il se mit à paniquer.

    - « Qu'est-ce que je fais ? Qu'estcequejefais ? Qu'estcequejefais ? Qu'estcequejefais ? »  répéta-t-il mentalment à vive allure.

    - « Une question à la fois. » continua le jeune homme sur un ton réprobateur.

    Notre Drago souffla de soulagement comprenant qu'il ne parlait pas de lui. Par contre Potter ne semblait pas reprendre une respiration régulière. Il haletait de plus en plus. Non décidément le survivant devait être…

    - « Oui bien sûr, tu as raison. Mais tu sais aussi bien que moi qu'ils n'ont pas l'habitude de faire des cauchemars ou même de crier comme ils l'ont fait… alors mes petits anges, que vous est-il arrivé ? » Demanda d'une voix douce le 1er jeune homme à être arrivé.

    - « Y a deux monstres cachés dans l'armoire toute neuve. Y en a un qui est sorti et a rampé par terre. Quand on a crié, ils ont crié aussi !» dit une voix de petit garçon.

    - « C'était hoooorrible ! » s'exclama une fillette.

    - « Ouais et le monstre qui rampé par terre il est re-rentré dans l'armoire. Je crois qu'il y a un monstre fille et un monstre garçon.» dit une troisième petite voix de garçon.

    - « Ouais moi aussi j'ai entendu un cri de fille. Père, tu crois que c'est Monsieur et Madame Ogre ? » Demanda la toute première voix de garçon.

    - « Des monstres, vous dites ? … Mon Griffon, regarde le résultat des histoires des jumeaux Weasley. Ils racontent n'importe quoi aux triplés. À cette allure ils vont devenir aussi stupides que les Gryffondor ou sinon… ils vont finir à Poufsouffle ! » s’alarma faussement le Drago père.

    On entendit un petit « boum » puis un léger gémissement plaintif.

    - « Tiens, ça t'apprendras à dire du mal des Gryffondor. » reprit la voix du jeune homme qui était entré en 2ème « Ecouter les enfants, ce qu’oncle Fred et George vous ont raconté est faux. Il n'y a pas d'ogres et encore moins dans votre nouvelle armoire. »

    - « Mais c'est vrai ! » bondit la voix de la fillette.

    - « Oui, on les a vu Papa ! » dit un deuxième petit.

    - « Celui qui rampait sur le sol était tout poilu de la tête ! » dit un autre enfant.

    Pendant que la  famille, si l'on comprenait tout, parlait, nôtre très cher Prince de Serpentard commençait à s'échauffer un peu plus.

    « Comment ça « Une fille »? Et comment ça « Madame Ogre» ? Je ne suis pas une fille bande de morveux ! Et je suis encore moins une madame ! Et puis d'abord c'est quoi ça, une Ogre ? Encore un truc Moldu ? Et je ne crie pas non plus comme une pauvre jouvencelle. Quand je crie, c'est un cri trèsviril, merde ! Pas un cri de Donzelle en détresse. Je suis Drago Malfoy, tout de même. » Maugréa mentalement dans son petit coin noir le blond.

    - « D'accord, d'accord ! » dit calmement le Drago inconnu, aux enfants « Vous voulez que j'aille m'occuper des deux méchants Ogres cachés dans l'armoire ? » demanda-t-il.

    - « VOUIII » se réjouirent les triplés.

    - « Bien »

    On entendit un petit grincement de lit signifiant sans doute que Drago père se levait.

    « NonNonNonNonNonNonNonNon » pensa Drago sans remarquer qu'à quelques centimètres de lui Harry ne tenait presque plus debout et avait le teint beaucoup plus pâle que plus tôt.

    Bien sûr dans le noir on ne pouvait pas le voir. Sa respiration c'était comme arrêtée d'un coup mais pas pour les mêmes raisons que Drago.

    - « Harry, allume la lumière de ce côté s'il te plaît. Comme ça les enfants pourront bien voir qu'il n'y a rien à craindre. »

    - « Lumos ! » formula le dit Harry.

    La lumière traversa l’encadrement des portes qui cachait les deux adolescent au reste du monde.

    « Hein ? » se demanda notre préfet blond qui paniquait comme un malade pour plusieurs raisons « Papa… Drago… Jumeaux Weasley… Fred et George… Mon Griffon… Les enfants… les tri... triplés… et Har… Harry. Par Salazard c'est impossible… hein ? Où c'est juste un cauchemar ? Oui c'est un - »

    La porte devant les deux ados s'ouvrit en grand.

    Gros blanc…

    Plus un seul bruit…

    Le silence total…

    - « Qu'est-ce que c’est que cette mauvaise plaisanterie ? »

     


    A SUIVRE ! ...TBC !...


    Ma toute 1ère fanfiction ! J’étais vraiment, mais vraiment, dans la fantaisie et le fantastique et j’avais 16 quand cette idée a fait irruption dans ma boite crânienne. Je l’ai écrite à mes 17ans (en 2006). Donnez-moi votre avis s’il vous plaît. Même sans tact, tout est bon à recevoir.

    A « plus tard » (héhé)

    Akina-bou

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