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    Newsletter de Slashy's
     
    Salut, Salut !
     

    Encore une chose promis, une chose dû, le 3ème chapitre de Un "Plus tard" heureux ? est en ligne sur Slashy's.
     
     
    Le 4ème serra pour la semaine prochaine. Peut-être Lundi et le 5ème dans le semaine.
     
    A par ça, je souhaite un bon anniv' au Skyblog harrypotter01800 pour ses 6 ans.  J'ai dessiner ci-dessous un ptit truc qui je l'espère, lui fera plaisir. :)
    INFO : Le personnage utilisé m'appartient, c'est Framboise (fille de Ron Weasley et Blaise Zabini).
     
    A très bientôt !
     
     
    Slashy's
    M-preg Village
    Slashy's by Akina-bou
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    1 commentaire
  • Bêta lectrice : Pour ce chapitre ma bêta est fanficgirl.

    NOTE_ IMPORTANTE :
    à 16 ans j’étais très fleur bleu, attendez-vous donc à ce que la suite soit un peu gnagna et pas très réaliste d’un point de vue logique humaine (je me comprends). Un « Plus tard » heureux ? n’est pas une fanfic à prendre avec tout le sérieux du monde. Je l’ai écrite avec légèreté sans me dire « Nan, c’est impossible ça ! C’est du n’importe quoi ! ». Pour moi, le monde magique est un univers irréel, débordant d'incohérence, d'absurdité, de bizarrerie et de fantaisie. En gros : un monde où TOUT est possible. Mercie d’avoir lus.

    BONNE LECTURE !

     

    Image

    Un « Plus tard » heureux ?

    by Akina-bou

    ~

    Chapitre 3 : Faire connaissance

    ~

    - « Hé… Regardez ! … Il est trop beau comme ça. »

    - «  Wouhou !… C’est vrai ! On dirait un ange ! »

    - « Ouais mais c’est pas comme si ça changeait à d’habitude. Père a toujours été beau… Hé non !… Ed’ ne t’approches pas !… Ed’ !… Eden, j’ai dit non ! »

    - « Mais je veux juste voir papa d’un peu plus près… »

    - « Non ! On risque de les réveiller. »

    - «  Oh, Mélo, c’est nos papas, ils vont pas nous crier dessus. Moi je veux touchée les cheveux de père. »

    - « Non Nini, ne fait pas ça… Nini, reviens là !… Arielle, j’ai dit non ! »

    Drago entendait trois petites voix chuchotant non loin de lui. Comme il était en plein coma (d’autres appelleraient ça : somnolence) il ne comprenait que des baragouinages indistincts. Il constata tout de même que c’était des enfants.

    « Des morveux dans ma chambre ? Attend, attend… Des 1ères années dans MA chambre… le mot de passe ? Comment ont-ils pu entr- »

    À cet instant précis, Drago sentit une petite main lui caresser doucement les cheveux, ce qui eu pour effet de lui faire ouvrir brusquement les yeux. Il tomba sur le visage d’une fillette blonde aux yeux bleus à tendance vert qui semblait avoir frôlée la crise cardiaque en le voyant ouvrir les yeux de cette manière.

    Le Serpentard se releva rapidement en position assise, la regardant d’un air ahuri. La demoiselle d’environ 7 ou 8 ans, le regardait de la même manière puis elle eut un incroyable sourire deux secondes plus tard.

    Drago, les cheveux en désordre et les yeux toujours grands ouverts, détourna alors son regard en direction des autres occupants de la chambre. Il y avait deux autres petits garçons du même âge qu’elle. Un brun aux yeux gris perle comme les siens et un autre petit qui fit accélérer les battements de son cœur sous l’effet de l’’effarement.

    Il avait les mêmes cheveux que lui, d’un blond clair digne d’un Malfoy, la peau pâle mais un peu moins que lui et surtout un regard admirable, bien que les yeux du garçonnet soient bleus métalliques et non gris comme les siens. Drago avait presque l’impression de se voir quand il avait leur âge. C’était étrange mais pas désagréable pour autant.

    Le petit en question fronça ses sourcils, les mains sur les hanches, et foudroyait sa sœur de son regard bleu métallique.

    - « Et voilà ! T’es contente ?… Tu l’as réveillé !» gronda l’enfant sans trop élever la voix pour ne pas réveiller Harry qui dormait toujours comme un bienheureux, les couvertures par-dessus la tête.

    La fillette blonde paru mécontente et, elle aussi, mis les mains sur les hanches d’un air menaçant, le regard remplis de défi l’air de dire « J’ai pas peur de toi. C’est pas toi qui commande.»

    - « C’est pas ma faute s’il se réveille aussi vite, d‘abord. Et en plus je suis sûr que c’est à cause de toi ! Tu parlais trop fort. » Répliqua-t-elle en lui envoyant un doigt accusateur.

    - « Nini, Mélo… » appela doucement le 3ème enfants, le brun aux yeux gris « Vous allez réveiller papa si vous parlez comme ça et père vous regarde bizarrement. Je crois qu’il est pas content. » Expliqua t-il timidement.

    Les deux blonds firent volte face et regardèrent Drago qui était mi-surpris, mi-agacé que les petits fassent comme s’il ne pouvait pas entendre leur conversation.

    Maintenant les trois enfants avaient le regard fixé sur lui. Ils sourirent. Exactement le même sourire, ce qui était amusant et troublant à voir.

    - « Bonjour père ! » Exclamèrent-ils finalement d’un air joyeux comme pour se faire pardonner.

    Le vert et argent sursauta légèrement à l’appellation. Bien sûr, dès qu’il avait vu la petite, il avait directement comprit qu’il n’avait pas rêvé ; que lui et Potter étaient bel et bien dans le futur et qu’il avait devant lui ses triplés. Ses enfants. Ceux de Potter et lui-même.

    Nom d’un Salazar travesti ! Il aurait préféré que ce ne soit qu’un horrible cauchemar.

    Néanmoins au fond de lui, il ne pouvait s’empêcher d’être curieux et surtout … Surtout, ce qu’il essayait continuellement de refouler… c’était ce sentiment de soulagement… cette impression de plénitude rien que de savoir qu’il était avec Potter. De savoir qu’ils avaient une famille à eux. Qu’ils étaient mariés et apparemment heureux ensemble.

    Oui mais que quelqu’un lui dise ça en face et il le réduira au silence en un clin d’œil. Lui-même ne voulait pas accepter la chose.

    - « Comment savez-vous que je suis votre… » Drago hésita, grimaçant d’inconfort « …votre père ? »

    Les triplés le regardèrent comme s’il venait d’une autre planète. Quelle question stupide ! Le garçon blond aux yeux bleus répondit.

    - « Y a des photos de toi et papa presque partout dans la maison. Y en a qui sont vieilles et d’autre d’y a pas longtemps. Y en a où on vous voit quand vous étiez encore à Poudlard, donc, bah… voilà, on sait que c’est toi notre père et que l’autre garçon c’est notre papa aussi. » Expliqua t-il.

    La fillette continua l’explication de son frère en s’appuyant dos contre le lit du Serpentard.

    - « Dès qu’on s’est réveillé on a pensés à vous deux. Quand on vous a vu sortir de l’armoire avec la lumière c’était trop… Trop incroyable ! » S’extasia la petite demoiselle aux yeux bleu-vert « J’ai cru que je rêvais ! J’ai demandée à Mélo de me pincer pour voir si je dormais ou pas. Ça m’a fait mal donc je me suis dit que vous étiez bien là, devant nous. Puis tout d’un coup : Pouf ! » Elle fit de grands signes des mains « Je me suis senti super fatiguée et… Et après je crois que je me suis cognée la tête contre un truc tout dur et puis voilà… Dodo…  Je me suis réveillée contre Eden. »

    - « Tu t’es cognée contre ma tête. Normal qu’elle soit dur. Ne crois pas que ta tête et plus molle que la mienne parce que je t’assure que ton Super-Kick-De-La-Mort m’a bien endormit sur le coup. T’as une force de coup de boule incroyable pour une fille, Nini. Regarde ma bosse. » Expliqua le petit brun aux yeux gris, lui faisant montrer sa bosse bleui sur le coté de son front.

    La jeunette s’approcha pour un bisou sur le bleu de la bosse en question. Elle sourit ensuite à son frère.

    - « Voilà, comme ça t’as plus mal. Pardon Eden. J’ai pas fait exprès. Je sais pas se qui m’aies arrivée de m’endormir comme ça, d’un coup. » S’excusa la blonde.

    Le brun lui sourit en retour.

    - « Moi je sais ce qui nous est arrivés. C’est papa qui nous a endormit ! J’sais pas pourquoi mais c’est lui j’en suis sûr parce que père était debout devant nous et il était de dos. »

    Les autres hochèrent la tête avec approbation.

    Drago ne disait rien, laissant les enfants discuter. Il ne pouvait détourner son regard d’eux, étant comme hypnotisé.

    Il ne remarqua même pas qu’un sourire presque niais s’étalait sur son visage. Il se sentait de très bonne humeur ce matin. Lui qui détestait être réveillé à une heure matinale.

    C’était un miracle !

    - « Dîtes… Je peux voir papa maintenant ? Hein, Mélo ? Je peux ? Je le réveillerai pas. » Demanda doucement le brun aux yeux gris, un air suppliant au visage.

    - « Non, tu peux pas. On va attendre qu’il se- »

    - « Moi aussi je veux le voir ! Viens Eden ! » Coupa Nini.

    - « Non, moi j’ai dit non ! Restez-là ! » Ordonna Mélo en pointant le sol du doigt, son pied tapant une fois le plancher, mécontent.

    - « Chut ! Tu vas le réveiller ! » Interrompit Nini, un doigt devant la bouche.

    Les deux petits s’approchèrent du lit où se trouvait le brun qui dormait toujours aussi bien sous sa lourde couette.

    Ils montèrent lentement dessus et sans un bruit, soulevèrent doucement les pans de la couverture.

    - « Wouuuuwoooo ! » soufflèrent-t-ils, les yeux rivés sur leur découverte.

    Drago en fut étonné. Mélo parut curieux mais fit comme si cela ne l’intéressait pas. Du moins jusqu’au moment où le dénommer Eden dit que son papa était vraiment trop mignon.

    Donc le dit Mélo voulu finalement le voir de ses propres yeux.

    - « Laissez-moi une place. Je veux le voir aussi ! » Déclara alors le jeunot aux yeux bleus métalliques.

    Il s’approcha du lit, y grimpa et se plaça entre son frère et sa soeur.

    - « Wouuuwoooo ! » souffla-t-il à son tour.

    Son papa était trop adorable !

    Drago fronça les sourcils.

    Potter n’était pas si… si mignon que ça, tout de même !

    Finalement, Drago n’était pas d’aussi bonne humeur que ça. Potter, Potter, Potter. Toujours Potter ! Et lui alors ? Pourquoi ses enfants étaient-ils en admiration devant le balafré et pas devant lui ?

    Bon O.K, ses pensées étaient un peu, voir beaucoup égoïste mais sur le coup c’est ce qu’il ressentait.

    De la jalousie.

    De la jalousie envers le deuxième père de ses enfants. C’était bas comme sentiment mais il s’en fichait comme d’un vieux chaudron usé.

    - « Nos papas sont les plus beaux du monde ! » assura la blonde.

    Cette simple phrase redonna le sourire à Drago.

    - « On a trop de chance ! » consolida le brunet.

    - « Parlez moins fort ! On va le réveiller sinon. » Avertit le blondin.

    Trop tard. Harry venait de gémir légèrement.

    Il y avait un poids lourd sur son ventre et il avait trop chaud sous les couvertures. Il essaya de pousser tout ce tas de couette lourde qui le gênait. Sa main tomba sur quelque chose de chaud et plus ou moins mou.

    Ça devait être Pattenrond, le chat d’Hermione qui venait encore squatter son lit.

    Mais c’était quoi le problème de ce satané chat ?!

    Il allait mettre plein de poil partout, en plus.

    Harry voulut le pousser encore une fois cependant il se dit qu’un chat devait normalement avoir des poils (surtout Pattenrond) et que là, rien, nada. En puis, ce… cette chose avait gloussé. Il fronça les sourcils et ouvrit les yeux pour tomber sur un regard bleu métallique, des cheveux blonds clairs, un air d’aristo et… Oh Merlin !

    Harry poussa brusquement - pour ne pas dire violemment - le blond qui s’était installé sur lui.

    - « Ahhhhhhhh » s’écria Mélo, surpris, en faisant une roulade arrière sur le lit.

    Qu’est ce que Malfoy faisait sur lui ?! Se demanda le Griffondor. Son cœur battait à cent à l’heure. Il s’était reculé dos contre le dossier de son lit, une main sur le cœur.

    - « Voilà, j’vous avais bien dit qu’il se réveillerait ! C’est moi qui ais tout pris en plus ! » Accusa le dit Malfoy qui n’était autre que Mélo.

    Le petit se frotta le ventre. Le coup d’Harry n’avait pas été aussi brutal qu'un véritable coup mais juste assez pour que l'enfant ressente une fugace douleur abdominale.

    Harry ouvrit en grand ses yeux. Ce n’était pas Malfoy qui était sur lui mais un tout jeune garçon qui ressemblait au Serpentard. Petit garçon qui lui faisait penser aux…

    - « Ho, c’est impossible ! » s’exclama t-il estomaqué, une main devant la bouche.

    Il regarda ensuite les deux autres jeunes enfants qui s’étaient mis chacun d’un coté du lit. Harry était entouré par ses triplés. Ses triplés. Il avait du mal à y croire. C’était… magnifique. Tout simplement magnifique !

    Mais en même temps terriblement flippant !

    - « Je ne rêve pas ? » se demanda t-il à voix haute, les cheveux encore plus ébouriffer que d’habitude, les yeux un peu gonflé de sommeil et les joues légèrement rose, un air paumé au visage.

    Il était encore dans le cosmos (c’est pas loin du coma de Drago) mais il se souvenait très bien -trop bien- de la soirée d’hier en compagnie de leurs doubles.

    Drago ricana méchamment.

    - « Bien sur que tu ne rêves pas, crétin. A moins que tu ne rêves de moi en tant que père de famille à tes cotés, se qui serait vraiment horrible ! » Dit le blond sur un ton mi-sournois, mi-dégoûté.

    Harry allait sèchement répliquer mais le petit brun aux yeux gris perle prit parole d’un air malheureux.

    - « C’est vrai ? Tu trouves ça vraiment horrible de… D’être notre père ? On est… Pas assez bien pour toi ? Tu es déçu ? Tu nous aimes pas ? » Demanda tout doucement le garçon, le regard tristes.

    Drago perdit instantanément son air moqueur.

    Bien sûr que non, il ne pensait pas de cette manière. Il voulait juste énerver Potter. Les Malfoy ne blessent jamais leurs enfants. Ils aiment toujours leurs descendants quoi qu’en disent les autres. Il ne voulait pas dire que c’était vraiment horrible d’être père de famille, leur père mais juste que Potter n’avait pas à rêver de lui comme second parent.

    - « Je n’ai jamais dit que je ne vous aime pas. Comment puis-je être déçu de vous et ne pas vous trouvez assez bien alors que je ne vous connais même pas ou à peine ? Ne dit plus ce genre de chose à l’avenir. Si vous êtes tous les trois nés de moi et de… Potter… C’est que c’était voulu. » Expliqua un peu durement Drago pour que le petit comprenne bien qu’il était sérieux.

    Le brun le regarda bien droit dans les yeux, toujours tristement.

    - « Mais c’est toi qui- » il fut coupé.

    - « C’était une blague ! » Expliqua Drago pour couper cours aux explications « Une blague entre Potter et moi. Rien de plus. Maintenant arrête d’y penser. »

    Le timbre de sa voix fut un peu plus dur mais ça sembla fonctionner puisque le petit aux yeux gris sourit au blond.

    - « Moi je trouve pas vos blagues amusantes. » Déclara Nini, les sourcils froncés, un air boudeur au visage « Pas du tout… J’ai eu peur. »

    - « Moi aussi… et ça m’a fait mal. » ajouta sombrement Mélo.

    « Ils sont vraiment sensibles ces petits. Ce n’était pas bien méchant ce que j’ai dis. » Pensa Drago, un peu surprit.

    - « D’accord, d’accord ! Plus de blague de se genre. J’ai compris. Content ? » Proposa le Serpentard, une mine interrogatrice.

    Les trois enfants sourirent et hochèrent la tête.

    Harry n’en revenait pas. Malfoy se faisant dompter par des enfants. Woowaa !

    - « Bonjour papa ! » s’exclamèrent tout d’un coup les trois jeunots alors qu’Harry avait encore les yeux rivés sur le visage du Serpentard.

    Il sursauta de surprise.

    Papa ? Comme c’était étrange… Papa… Il était papa !

    Tout comme Drago un peu auparavant, un sourire niais étira ses lèvres.

    Oui, papa.

    Cependant, il n’arrivait toujours pas à se dire que les enfants sur son lit étaient ses enfants. Il avait plutôt tendance à les considérer comme les petits du voisin où voir - avec un peu de temps et d’infinité - comme des petits frères et sœurs mais… Ses enfants… Wooh… c’était vraiment… Wooh  !

    - « Bonjour. » répondit-il en souriant. « Comment vous vous appelez vous trois ? » demanda t-il ensuite.

    - « Moi c’est Arielle, mais on m’appelle aussi Nini… » se présenta la petite blonde aux yeux bleus à tendance vert « Lui c’est Eden, tu peux aussi l’appeler Ed’ ou ‘den. » elle montra le brun aux yeux gris perle « Et lui c’est Roméo, on l’appelle aussi Mélo. » elle désigna le petit blond aux yeux bleus métalliques « Voilà ! » dit-elle toute souriante, les bras grands ouverts.

    - « Merci… Arielle. » Remercia Harry.

    - « Quel âge avez-vous ? » questionna Drago.

    - « On a 8 ans. On est des grands ! Hi hi ! » Se réjouit-elle.

    - « Donc ça fait plus ou moins 8 ans que Potter et moi sommes ensembles. » réfléchit Drago.

    - « Bien sûr que non ! Ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup plus longtemps que ça ! » Contredit Roméo

    - « Beaucoup plus longtemps ? » voulut savoir Harry.

    - « Bah, vous étiez déjà vraiment ensemble à 16 ans. Sinon ça fait beaucoup plus longtemps. » Expliqua Mélo.

    - « Non, c’est impossible Roméo. Tu te trompes. » Riposta Drago sortant de sous ses couettes, ses pieds à terre, tout en restant assis sur le lit.

    - « Je sais se que je dis quand même ! » Un vrai caractère celui-là, pensèrent les deux ados, mais Mélo restait doux dans sa voix « Il y a plein de photos pour le prouver ! Ça fait vraiment plus de 8 ans que vous êtes ensemble et nos parents de cette époque le confirmeront s’il le faut ! »

    La porte de la chambre s’ouvrit à cet instant sur Drago, l’adulte. Une chemise et un pantalon blanc immaculé aux coutures et relief argenté comme pyjama. Il avait un sourire aux lèvres.

    - « Que dois-je confirmer ? » demanda t-il.

    - « PÈRE ! » S’écrièrent les triplés d’une même voix.

    L’adulte sourit encore plus. Les enfants sautèrent du lit d’Harry pour courir vers le blond. Ils ouvrirent en grand leur bras tout comme leur père puis s’accrochèrent à lui.

    - « Bonjour père ! »

    - « Bonjour mes petits anges. Vous allez bien ? »

    - « Voui ! »

    - « Et vous ? » demanda l’homme aux deux ados assis sur leur lit.

    - « ça peu aller… merci. » répondit Harry, troublé par la scène qu’il voyait.

    Drago ado ne fit qu'hocher de la tête. Ça lui faisait bizarre de se voir plus âgé entouré de ses enfants qui visiblement l’aimaient tendrement. Toutefois, il en fut très heureux.

    - « Père… » Appela timidement Eden.

    Il avait la tête levée vers son paternel, ses mains agrippant le pantalon du blond. Son air triste revenu à la charge. L’adulte baissa son regard vers lui.

    - « Oui ? »

    - « Tu… Est-ce que tu… tu nous aimes ? »

    La voix du petit s’était faite à peine audible. Il avait peur de la réponse. Bien que son père plus jeune lui ait dit qu’il ne pouvait pas ne pas les aimer, l’enfant voulait tout de même en être certain vu que son jeune père ne lui avait pas clairement dit qu’il les aimait.

    Drago senior fronça les sourcils alors que celui plus jeune soupira un « J’ai pourtant dit de ne plus y penser ».

    Le plus âgé des blonds s’accroupit à la hauteur de ses enfants. Il les regarda  un par un.

    - « La question ne se pose même pas. Je vous aime et je vous aimerai toujours. Vous savez pourquoi ? »

    Les petits secouèrent négativement de la tête bien qu’ils sachent ce qu’allait dire leur père. Ils voulaient tous l’entendre encore et encore.

    L’ancien Serpentard leur sourit.

    - « Parce que vous êtes mes enfants, ma joie et ma fierté. Parce que vous êtes la preuve vivante que moi et votre papa on s’aime fort. Très, très fort. Depuis votre création jusqu’à cette instant même. Chaque jour je pense à vous et je vous vois grandir avec fierté. Je vous aime de tout mon cœur. Et puis  comment ne pas aimer trois petits anges comme vous ? C’est impossible ! »

    - « Nous aussi on t’aime ! » déclara Arielle.

    Le blond se releva, toujours le sourire aux lèvres. Il les embrassa un par un sur le front.

    - « Bien… Papa est déjà aux salons. Il nous attend tous pour le petit déjeuné. Je venais vous réveiller mais vous n’étiez plus dans votre chambre. J’étais sûr de vous retrouvez ici. Allez… Oust… A table ! » Prévient le blond.

    Les enfants sortirent vivement de la chambre en s’arrêtant juste après la porte.

    - « Le premier qui arrive à la salle à manger gagne 10 Gum-gum ball goût caramiel. Chacun devra en donner 5 au gagnant. Prêt… 3… 2… 1… C’EST PARTI ! » Imposa Roméo d’une voix enjoué.

    On entendit des pas de course suivi d’un gros Spouf.

    - « HEY ! POUCE ! J’ai dit POUCE ! Nini m’a poussée ! La tricheuse !» Cria la voix indignée du petit Eden.

    - « Même pas vrai ! Et de toute façon personne n’a dit que pousser était interdit dans la course. » Se justifia Arielle.

    - « C’est moi qui vais gagner ! A moi les dix Gum-gum ball ! » Cria d’une voix lointaine Roméo.

    - « MAIS J’AI  DIT  POUCE ! Bande de tricheurs ! »

    - « J’suis pas une tricheuse ! »

    - « BONJOUR  PAPA ! » s’exclama joyeusement Roméo.

    Harry et Drago ados étaient mi-choqué, mi-amusé par l’attitude des enfants dès le matin.

    - « Ils sont… C’est toujours comme ça le matin ici ? » Demanda prudemment Drago ado.

    Il se disait « Moi dormir matin, eux braillés matin, eux courir matin, moi réveillé matin, moi pas content du tout matin ».

    Le plus âgé de la pièce sourit d‘un air amusé à l'inttention de l'adolescent.

    - « Oui, un peu près toujours. Ils sont assez… hum… Actif. »

    - « Ho faite Roméo nous a dit que Potter et moi étions ensemble depuis plus de 8 ans à votre époque. Il en est certain. Je suppose qu’il s’est tout simplement trompé ? »

    - « Non. Roméo a bien dit. »

    - « Mais ce n’est p- » commença Drago ado.

    - « Il est temps d’aller prendre notre petit déjeuné. » le coupa le jeune adulte.

    - « Je n’ai pas eu le temps de- »

    - « Vous avez 30 minutes pour venir nous rejoindre. Les triplés doivent partir à l’école des Petits Sorciers. Sur ce… » Le blond se retourna vers la sortie.

    Drago ado se sentit indigné par cette attitude. On ne l’ignorait pas de cette manière. Même pas par lui-même !

    - « Je n’ais pas terminé ! Pourquoi est-ce que - »

    - « Les questions seront pour plus tard. » l’adulte referma rapidement la porte,  un sourire sournois au lèvres.

    - « Oh le… Le… » Rechercha Drago frustré et en colère.

    - « Connard ?… Snobe ?… Je te comprends. » Fit narquoisement Harry en sautant du lit.

    - « Potter, je ne te permet pas ! »

    - « Je me permet tout seul, Malfoy. » repartit Harry en ouvrant la porte de la salle de bain qui était connectée à leur chambre. « Wouhou !… La classe ! » s’extasia t-il ensuite.

    - « Qu’est ce que tu fous Potty ? C’est moi qui y vais en premier ! » Avertit le blond en se relevant prestement de son lit pour se diriger vers le brun.

    - « Et puis quoi encore ? Si j’ai envie d’y allé maintenant j’y vais maintenant, Malfoy. » Harry pressa un peu plus sa main sur la poignée en voyant le blond se rapprocher.

    - « Ouais c’est ça… Bon, dégage Potter, je ne passe jamais derrière les autres et surtout pas derrière toi. Qui sait ce que je peux retrouver après ton crasseux passage ? »

    Harry le fusilla du regard, la main toujours sur la poignée de la salle de bain.

    - « C’est moi qui vais y aller en premier. Je suis sûr de prendre moins de temps que toi. On a 15 minutes chacun. Je ferais vite. Tu peux aller te rasseoir, Malfoy. »

    Drago plissa ses yeux.

    Potter allait le laisser passer.  Et tout de suite !

    Il poussa brusquement le brun sur le coté. Harry étant plus petit que le blond et moins fort physiquement, s’envola presque sous le geste brusque et violent qu’il n’avait pas vu venir. Il fit une grimace de douleur en se frottant les côtes endolories, assis par terre.

    - « La prochaine fois écoute ce que je te dit Potter. Je n’aime pas me répéter. C’est clair ? »

    - « Pauvre connard ! » souffla difficilement Harry.

    - « Tu te répètes souvent. Ça en devient lassant à force. » Indiqua le blond avec indifférence.

    Il entra dans la salle de bain sans plus de cérémonie. La porte se referma dans un claquement étouffé.

    Harry baissa la tête une fois qu’il fut sûr que Malfoy ne le voyait plus. Comment a t-il pu finir avec un gars pareil ? Avec Malfoy ? Comment était-ce possible ? Et pourquoi ? Pourquoi semblait-il l’aimer au point de fonder une famille avec ce… Ce crétin sans cœur ?! Cet imbécile égocentrique. Pourquoi son lui plus âgé se laissait-il avoir de cette manière ?

    C’était vraiment… il ne trouvait même pas les mots exact… Triste… Horrible… Énervant…

    A travers la porte Harry entendit l’eau couler. Le brun si adossa. Malfoy devait sans doute être sous la douche. Tant mieux, le Serpentard faisait vite !

    … Malfoy…

    … Sous la douche…

    … Nu…

    Malfoy nu, sous la douche !

    Harry rougit sans le vouloir.

    Pourquoi avoir eu cette pensée subite ? Deux secondes auparavant il pensait à Malfoy en mal et tout d’un coup… Pouf !… Il pense à lui en tenu d’Adam !

    De toute façon ce n’était pas comme si Harry n’avait jamais vu de garçon nu, hein ! Après le Quidditch ils allaient tous sous les douches communes des vestiaires. Donc…

    Oui mais là c’était Malfoy !

    Harry plia ses jambes jusqu’à son menton et soupira longuement.

    Pourquoi a t-il ce genre de pensée ?

    A cause d’hier sans aucun doute !

    En y repensant Harry posa une de ses mains sur sa fesse droite. Il ne pouvait même pas s’imaginer lui et Malfoy en train de… Faire ce… Ça.

    Un frisson le prit de la tête aux pieds.

    Malfoy faisant des vas et viens dans… son… son… Ho, doux merlin ! Ce que c’était embarrassant !

    Harry rougit encore plus et cacha sa tête entre ses genoux, les mains crispé autour de ses jambes replié. Il se sentait affreusement gêné et troublé ! Rien que d’y penser ça le mettait dans un état de gène extrême.

    Si quelqu’un lui eu dit que plus tard il serait avec le blond et qu’ils feraient ce genre de… Qu’ils se donneraient du plaisir de cette façon, il ne l’aurait vraiment, mais vraiment pas cru une seule seconde.

    Harry entendit le Serpentard juré.

    - « Sale bouchon de merde ! Tu ne vas pas me résister encore longtemps… C’est que t’es coriace toi. » S’irrita le blond, les dents serrés sous l’effort.

    Harry sourit d’un air moqueur.

    Malfoy se bataillant contre un produit de toilette. Ha ! Il ricana à cette pensée. De plus le Serpentard lui parlait comme si le bouchon pouvait se réjouir de tenir tête à un Malfoy.

    Le brun sourit encore plus quand il entendit le vert et argent pousser une exclamation de triomphe.

    Non vraiment, il ne manquait plus que le blond commence à chanter et ce serra la totale.

    L’eau se remit à couler après quelques minutes.

    Harry ferma les yeux.

    Il régnait un calme paisible dans la chambre.

    (_______________)

    Click !

    - « Ahhh ! » glapit le griffon, surprit, en basculant vers l’arrière.

    Il s’était un peu assoupit. Quand il rouvrit les yeux il tomba sur de longues jambes d’une belle couleur blanche. Le regard du brun remonta jusqu’à…

    - « Ahhhrrrr !! » croassa t-il en se relevant à vive allure du sol.

    Il fut plus rouge que jamais. Les yeux grands ouverts n’importent où, sauf sur Malfoy qui se tenait devant lui envelopper d’une simple serviette bleue claire autour de la taille, une main sur la poignée.

    - « Hé bien Potter, si j’avais su que tu aimais regarder sous les jupes des filles j’aurais trouvé ça plus dans la norme que de mater sous la serviette d’un gars après sa douche. » fit narquoisement Drago, pas du tout gêné.

    Harry baissa la tête de honte.

    - « Je ne… C’est… C’est pas ce que tu crois ! » Déclara t-il en un murmure embarrassé.

    - « Ouais c’est ça. On la connaît tous celle-là ! Trouve autre chose Potter. »

    - « Je n’ais rien vu ! »

    - « Et c’est sensé me rassuré sur tes attentions de petit voyeur ? Non, parce que tu vois, , c’est presque insultant. Tu veux savoir pourquoi ? Tout simplement parce que tu dis n’avoir rien vu, ce qui peut être interprété de différentes façons. Tu me suis ? »

    - « Non c’est pas… tu as… ton… il est pas petit, bien au contraire il est très… Non, attend merde c’est pas ce que je voulais dire ! En fait je veux juste dire... que… Hum… Je suis… désolé… C’est… c’était un accident. » Expliqua maladroitement Harry en tortillant ses doigt les joues rouges comme après un méchant coup de soleil.

    - « Il est très…? » demanda sournoisement Drago.

    - « La douche ! » s’exclama Harry pour essayer de faire diversion.

    - « La douche ? » répéta hébéter Drago qui ne s’y attendait pas.

    - « Vite, il ne me reste plus beaucoup de temps. Pousses-toi, Malfoy. » Pressa Harry en n’osant même pas toucher la peau blanche du blond devant lui pour le pousser sur le coté.

    Drago le laissa passe, souriant narquoisement. Il aimait vraiment voir un Harry Potter embarrassé. Surtout par lui.

    La porte se referma et Drago se dirigea vers la penderie que l’Harry Potter plus âgé leur avait montrée auparavant. Il se prit un ensemble bleu nuit, pantalon et veste avec une chemise blanche, le tout façon costard puis un boxer et une paire de chaussettes blanches.

    Il se regarda dans le grand miroir à pied collé au mur.

    - « Plus classe y’a pas ! Drago, vous êtes toujours aussi sublime qu’un dieu ! » Félicita le miroir.

    Le blond sursauta. Le miroir parlait. Il avait déjà vu des miroirs parlants (il en avait un lui-même dans sa chambre) mais il ne s’y était pas attendu. Il sourit.

    - « Je le sais. Merci. » Fut-il hautain, un sourire en coin aux lèvres.

    - « Que cela fais longtemps que je ne vous ai plus entendu répondre ainsi, monsieur ! »

    - « Comment ça ? Que dirai-je à cette époque ? » Demanda curieusement Drago, un sourcil hausser.

    - « Vous diriez : Un dieu ? Bien évidement mais je n’en suis qu’un petit dans ce cas, car mon mari, lui, est un véritable péché divin ! »

    Dire que Drago fut choqué était peu dire.

    Comment son double osait dire que Potter était au dessus de lui ?!

    Et physiquement de plus !

    Potter n’était qu’une espèce de petit balafré aux cheveux de paille noir prît dans un cyclone ! Rien à voir avec sa peau sublimement blanche et parfaite. Ses cheveux toujours bien coiffés, d’un blond clair et rayonnant. Ses yeux argentés d’un gris perle fantastique. Sa bouche rose pale, son visage aux traits fins mais virils, sa mâchoire bien dessiner, son nez droit et bien proportionner, son corps svelte et finement musclé (plus que Potter !). Ses pectoraux et abdos aux jolis reliefs mais pas assez pour en faire un dresseur de Dragons, cependant suffisamment pour pouvoir baver dessus. Ses mains aux longs doigts fins et blancs, d’une douceur incroyable.

    En bref, comment est-ce possible qu’il puisse se considérer moins beau que Potter ?

    Le miroir devait se tromper !

    - « Ne dit pas de bêtise. Je ne dirais jamais que Potter et plus beau que moi. » Assura le blond.

    - « Mais je vous assure que vous me l’avez dit plus d’une fois monsieur ! » insista le miroir.

    Drago le foudroya du regard. Ce qui était étrange vu que c’était son reflet. Le blond alla s’asseoir sur son lit en attendant qu’Harry sorte de la salle de bain. Il avait pris environ 6 ou 7 minutes pour s’habiller et se coiffer avec le peigne qu’il avait pris de la salle de bain. Pourquoi se presser alors que Potter était encore sous la douche.

    … Potter …

    … Sous la douche…

    … Nu…

    Le savon lui coulant lentement dessus…

    Ses mains caressant son petit corps doré…

    Lentement… innocemment…

    « Ma main est partie toute seule, c’était… heum…bien… » Avait raconté le Griffondor hier soir.

    Drago sentit sa tête chauffer. Que lui arrivait-il ? Pourquoi cette sensation de chaleur sur ses joues ? Il ne devrait pas être dans cette état en pensant au défiguré national ! Depuis quand change-t-on aussi vite d’humeur ? De l’énervement à la … Gêne.

    Deux secondes plus tôt il disait que Potter était laid et tout d’un coup il avait des pensées pas très… Enfin bref, il ne pensait pas comme il le faudrait.

    Click !

    La porte s’ouvrit sur Harry, une serviette bleue claire autour de la taille tout comme Drago auparavant. Le brun ne regarda même pas le Serpentard. Il s’avança directement vers la penderie alors que le blond ne le quittait pas des yeux une seule seconde.

    Finalement sans ses vêtements Potter était plus que potable… Vraiment plus !

    De magnifiques jambes imberbes et lisses – du moins d’après se qu’il voyait de là où il se tenait. Un torse finement musclé. Des bras fins aux petites mains très agiles pour le Quidditch. Une peau dorée. Des cheveux encore brillants grâce à l’eau. Des mèches sombres comme de l’encre coller par l’eau autour de son visage et descendant sur sa nuque. Quelque unes venant flotter autour du regard si vert et magnifique. Une bouche rougie par l’eau chaude ainsi que les joues et le bout du nez. Un visage aux traits si fins qu’ils paraissent presque féminins. Sa pomme d’Adam relevait cependant son aspect masculin ainsi que sa mâchoire légèrement trop carré pour être celui d’une fille.

    Mais surtout… ce qui surprit agréablement Drago c’était les hanches, les délicieuses hanches de Potter ! Tellement… Raaaah !… vraiment… Mmhhh !…..Potter avait une chute de rein exquise !

    Le Serpentard secoua vivement la tête.

    Mais que ce pensait-il ? Devenait-il fou comme le directeur le prévoyait à cause du voyage dans le temps ?

    Dans la tête du vert et argent une seule phrase tournait en boucle.

    « Tombe saleté de serviette, tombe non d’un troll farci ! »

    Harry sentit un regard brûlant sur lui. Il avait peur de regarder Malfoy. Il n’osa plus faire un geste.

    - « Ma-Malfoy » appela t-il intimider « Est-ce que… Tu pourrais… Heum… Regarder ailleurs… ? S’il te plaît. »

    Cela fit l’effet d’une douche froide pour le jeune aristocrate. Il se traita d’idiot et répliqua néanmoins d’un ton agressif.

    - « Tu n’as qu’à aller te changer dans la salle de bain, Saint Potter ! Et déjà, je ne te regardais pas. Ne te fait pas d’illusion. Qui voudrait regarder un corps squelettique comme le tien ? »

    Harry se sentit rougir encore une fois. Par gêne car Malfoy disait qu’il était un squelette et qu’Harry lui-même se trouvait trop mince et efféminé mais aussi par colère car le blond osait démentir qu’il le matait sans vergogne.

    Il se retourna brusquement vers lui. Les yeux furieux. Une insulte sur le bout des lèvres.

    Ce qu’il ne fallait pas faire.

    La serviette tomba comme au ralenti.

    Le cerveau des deux ados fit un bug en même temps. Harry par choc et Drago par surprise et afflux sanguin.

    Les jambes du Griffondor tremblèrent alors que le Serpentard déplaçait calmement son regard devenu un peu plus sombre sur tout le corps exposé en pleine lumière.

    Le blond toujours assis sur le lit et Harry debout devant lui à moins de deux mètres.

    - « Oupssss… » Finit par commenter Drago d’une voix très lente et un peu rauque.

    Ce qui eu pour effet de réveiller un peu Harry. Celui-ci baissa doucement sa main vers le sol pour reprendre sa serviette traîtresse. Les yeux toujours grands ouverts, semblant être encore dans un autre monde. Il ne prit même pas la peine de cacher ses parties intimes. Il attrapa des vêtements au hasard et se dirigea vers la salle de bain sans un regard pour le blond, tel un automate sans vie.

    (_____________)

    Environ cinq minutes plus tard Harry ressortit de la salle de bain habillé d’une chemise noir et d’un jean bleu nuit délavé.

    Drago aurait bien voulu dire qu’ils étaient en hiver et que les chemises sans rien d’autre par dessus ou par en-dessous n’était pas ce qui tenait le plus chaud mais il s’abstint de dire quoi que se soit. Surtout que Potter était pour une fois bien habillé.

    - « Bien » dit-il tout simplement en se levant du lit et en se dirigeant vers la porte.

    Harry ne dit rien non plus, beaucoup trop gêné pour cela.

    Le couloir était toujours aussi beau. Ils se souvenaient du chemin de la veille. Arrivés devant la porte ils entendirent les enfants rirent.

    Ils rentrèrent.

    Les triplés étaient assis d’un coté de la table et les deux jeunes adultes de l’autre. Le brun enceint leva la tête vers eux en souriant.

    - « Wouho, ça fera toujours aussi bizarre de se voir plus jeune en chair et en os ! »

    - « Pareil pour moi. Me voir plus âgé avec le balaf-… Heum… Bref » se corrigea Drago ado.

    Ne pas dire quoi que se soit de mal devant les enfants.

    - « Asseyez-vous. Drago et moi-même nous vous avons attendu pour commencer à manger. Les petits mangent maintenant car ils doivent prendre leur douche après. » Expliqua Harry adulte.

    Drago s’assit prés de son double et Harry en fit de même avec le siens.

    - « Bon appétit ! » souhaitèrent les enfants.

    - « Merci. Bon appétit aussi. » Remercièrent les deux Harry en même temps suivit par Drago adulte puis celui plus jeune.

    Au bout de quelques minutes Roméo parla.

    - « Ho fait, comment on va vous appelez ? » il regarda Harry ado puis Drago qui avalait un bout de crêpe tartiner de pâte aux chocolat et noisettes.

    - « Nous, nous allons appeler Drago: Dray » proposa Harry adulte après avoir bu un verre de jus de pomme.

    - « Dray ?… je n’ai  pas mon mot à dire, je suppose, hein ? » Drago-ado maugréa un peu mais fini par accepter se surnom.

    - « Et nous ! Et nous ! On appelle comment père ? » Demanda Arielle en recrachant presque un bout de sa tartine beurrée de confiture de fraise.

    - « Père on l’appelle Petit père et papa on l’appelle Petit papa ?…  Hurg, non en fait ! » Grimaça Roméo « Petit père c’est vraiment moche. On dirait un surnom pour les chiens. Allez, viens là mon p’tit père ! Mais oui, c’est le chien-chien à ça moman ! » Singea l’enfant en grimaçant «  On va donc l’appeler… »

    Ses yeux bleus plissés semblaient en pleine réflexion, il avait une crêpe en main dont la confiture coulait par petites goûte dans son assiette.

    - « Daddy ! » brandit fièrement Eden en levant son verre d’eau aromatisé à la fraise.

    - « Petit papa pour papa et Daddy pour père. » Classifia Arielle avec un grand sourire.

    - « Bien, maintenant il faut trouver un autre surnom pour votre petit papa parce que moi et votre père nous n’allons pas l’appeler comme ça. » requit Harry adulte en souriant à ses enfants.

    - « Je sais ! Je sais ! Vous allez l’appeler poussin! » Proposa la blonde tout sourire en avalant un morceau d’orange.

    - « Poussin ? Pourquoi Poussin ? » Demanda Harry ado.

    - « Bah parce que tu es trop mignon ! Et les poussins c’est trop mignon. » Expliqua la petite fillette aux yeux bleus vert.

    Drayricana dans son coin.

    Le grand Drago dit à sa fille que ça n’allait pas comme surnom, bien que lui même ait déjà appelé son mari comme ça.

    - « Pourquoi pas : Potty ? Ça lui va tellement bien. » Décida Dray, souriant moqueusement.

    Il prit ensuite la cruche d’eau pour en verser dans son verre.

    Harry ado imagina un instant le blond se noyant peu glorieusement dans son verre d’eau.

    - « Non ça va pas du tout et en plus c’est méchant ! Papa n’est pas un cinglé ! »( Nda : Potty veut dire cinglé en anglais) répliqua Eden, mécontent, regardant droit dans les yeux le blond en face de lui.

    Décidément son père était vraiment étrange quand il était jeune. Entre ses blagues à deux mornilles et son goût bizarre pour les surnoms, le jeune Eden ne comprenait plus vraiment son père.

    Dray haussa un sourcil étonné. Son fil était impulsif.

    Cette fois-ci c’est Harry junior qui ricana dans son coin.

    - « Je suis d’accord avec ‘den. » soutint le brun enceint en ne levant même pas son regard de son assiette où il tartinait une crêpe avec de la confiture de framboise.

    - « Poussin Ryry alors ? » dit joyeusement sa fille.

    - « Pourquoi toujours poussin ? Arrête avec ça. » Opposa Eden, la tête tournée vers sa sœur.

    - « Mais il a l’air d’un petit poussin ! » défendit Arielle.

    - « Non, il a l’air d’un mignon petit chaton » rétorqua son frère puis il engouffra une grosse partie de sa pomme dans sa bouche.

    - « Vous avez tous les deux faux. Vous ne dites que des bêtises. » Déclara Roméo d’un air sérieux et réfléchi en buvant calmement son verre de jus d’orange.

    Harry ado se dit qu’il y avait au moins un des trois enfants qui ne le prenait pas pour une pauvre petite chose sans défense.

    Il s’autorisa un sourire.

    - « Il a l’air d’un bébé chiot perdu. »

    Sourire qui disparut après la dernière phrase de Mélo. Et dire qu’il y avait cru quelques secondes !

    Dray fut prit de spasmes à cause du fou rire qu’il essayait de contrôler.

    - « Non, un poussin ! »

    - « Un chaton, j’ai dit ! »

    - « Bien sûr que non, un petit chiot! »

    - « Un poussin ! »

    - « Un chaton ! »

    - « Un chiot ! »

    - « Poussin ! »

    - « Chaton ! »

    - « Chiot ! »

    On entendit des petits grrrr mécontents suivis par des regards colériques.

    - « Les enfants… » Avertit calmement leur père blond.

    Ils se calmèrent instantanément. Ce qui étonna les deux ados.

    - « Bien… Comment allons-nous l’appeler ? Petit Harry ? … Non… Harry junior ?… hum, non plus… Mini Harry ou mini ‘Ry ? … Non, non… Ha mince, c’est plus difficile que je ne le pensais. » se dit Drago adulte.

    - « Drayry ! » offrit Eden.

    - « Pourquoi Drayry ? » voulut savoir Arielle.

    - « Dray comme Daddy et ‘Ry comme petit papa. Après tu vois j’ai mélangé les deux et ça fait Dray-ry. Donc Drayry. » Expliqua le petit brun aux yeux gris perle.

    Dray sembla s’étouffer dans son bol de chocolat au lait. Ce qui fit sourire petit papa. Le blond lui lança un regard glacial suivit par des Kuff ! Kuff ! étranglés. Il devait sans doute avoir avalé de travers.

    - « Daddy va pas bien ! » s’alarma sa fille au long cheveux blond « Je vais lui faire du bouche à bouche ! »

    Elle amorça un geste pour descendre de son siège.

    - « Non ! » glapit Dray en retrouvant un peu de son souffle « Pas besoin. Merci »

    La petite blonde se renfonça dans son siège. Elle sembla déçue.

    - « Harry-bou, c’est mignon ça ? Hein ? » Proposa Roméo.

    - « Et pourquoi pas Haribo pendant que tu y es. » maugréa la fillette boudeuse.

    - « Ho ça va, hein ! T’énerve pas contre moi. Tous ça, parce que t’as pas pu faire un bisou à Daddy ! » Répliqua Mélo, ses yeux bleus métallique contrariés et son air vexés.

    - « Plait -il ? » dit Dray en stoppant sa pomme à mi chemin de sa bouche.

    - « Elle voulait te faire un gros bisou. Depuis qu’elle s’est réveillée ce matin elle ne parle plus que de toi et p’tit papa. » Informa dans un soupir dramatique Mélo.

    - « Bah quoi ? Ils sont trop beaux ! J’y peux rien si je les aime trop, trop, trop. Mais t’en fait pas, toi aussi je t’aime trop, trop, trop. » Glorifia Arielle, souriante, redevenue toute contente.

    Mélo lui donna un bisou sur la joue pour la remercier.

    - « Et moi ! Et moi ! » Sollicita le petit Eden en sautillant sur sa chaise.

    - « Toi aussi t’es mon chéri de frère adoré ‘den. »

    Nini lui fit un bisou sur la joue que son frère lui rendit après.

    Les deux ados et le couple sourirent.

    - « Mais mon vrai chéri est quelque part. Il sera comme père. » Confia Arielle en buvant une gorgée de jus d’orange.

    - « Et moi ce sera quelqu’un comme papa. » dit Roméo.

    - « Moi, quelqu’un comme père. » dit Eden.

    - « Comment ça, comme père ou papa ? » demanda Dray qui avait l’impression que les petits parlaient de quelque chose de plus compliqué qu’il n’y paraissait.

    - « On vous expliquera plus tard. Pour le moment les enfants vont sous la douche. Vu que c’est assez long et compliqué à expliqué on attendra le bon moment pour vous le dire. Cela pourrait vous … Choqué… sans doute. » Dit distraitement Drago adulte. « Bien, les minis pouces vous savez ce qu’il vous reste à faire ? Allez oust… direction la salle d’eau ! »

    Dray était vraiment frustré et c’était peu dire. Depuis qu’il était ici, les questions étaient revenues à plus tard, toujours plus tard. Se qui l’enrageait vraiment. Mais il se contenta de terminer son petit déjeuné.

    Les enfants se levèrent de table et partirent vers la sortie.

    - « Hey ! Ho fait on n’a pas encore trouvé de surnom pour Harry mimi ! » Se rappela Harry adulte en souriant de son petit surnom qu’il s’était attribué tout seul.

    Harry ado grimaça au surnom que son lui plus âgé lui avait donné.

    - « Fly ! » s’exclama après un petit moment le brun enceint.

    Son mari le regarda d’un œil étonné.

    - « Fly ? »

    - « Oui, Fly. Le petit garçon aux cheveux en bataille d’un noir corbeau. C’est un héros. » Expliqua le brun qui se mit ensuite à chanter « Fly !… le plus grand des héroooos… c’est Fly !.… Avec ses cheveux ennnnn bataille !… Heu… après je ne sais plus c’est quoi. ça vient d’un manga assez vieux  qui passait à la télévision dans une émission pour un Club.»

    Drago demeura septique. Comment son mari connaissait-il ce genre de chose ?

    - « D’accord. Va pour Fly dans ce cas ? » Questionna le blond au brun plus jeune.

    Harry ado réfléchit pendant un petit moment. Bien qu’il ne trouvait pas le surnom super et la comparaison boiteuse il n’avait pas envie que quelqu’un se prenne la tête pour lui trouver un surnom. Surtout si ledit surnom est débile.

    - « O.K. Fly n’est pas si mauvais que ça. Il faut juste s’habituer à l’entendre. » Adhéra posément le petit brun en buvant son eau saveur framboise.

    (______________)

    Note importante

    Harry ado :Fly, petit papa.

    Harry adulte :Harry, papa.

    Drago ado :Dray, Daddy.

    Drago adulte :Drago, père.

    (_______________)

    Après quelques minutes de silence où ils mangèrent tous ensemble, Harry demanda d’une voix timide et presque suppliante.

    - « Drago… » Le blond tourna la tête vers son petit brun enceint « Tu pourrais… Heum… parce que j’ai vraiment très envie de… mais si tu ne peux pas… Ce n’est pas grave, hein… C’est juste que- » il fut coupé par Drago.

    - « Tu veux quoi ? Chocolat ? Fruits ? Gâteaux ? »

    Drago connaissait tout sur Harry et là, il savait parfaitement que son homme voulait quelque chose qui n’était pas sur la table.

    L’ancien Griffondor rougit légèrement. Le blond connaissait toutes ses envies et bien d’autres choses encore quand il était enceint tout comme quand il ne l’était pas. Ce qui le fit sourire. Qu’est ce qu’il pouvait aimer son blond !

    - « En fait je voulais des cerises bien rouges avec de la chantilly et du coulis de chocolat mais… » Harry prit un air étrange. Si on ne le connaissait pas on aurait pu dire qu’il avait l’œil pervers « Tu m’as donné envie de prendre mon biberon. » il lécha lentement ses lèvres.

    Oui, c’était sur ! Soit Potter adulte s’était perverti avec le temps soit Dray devenait fou et se faisait des idées !

    Le Drago adulte rougit brusquement du haut des pommettes, la respiration plus haché. Il sembla égaré durant quelques secondes, avalant difficilement sa salive puis il parla d’une voix tremblante, le visage rosé. Ce qui était une première pour Dray qui ne s’était jamais vu aussi embarrassé.

    - « Harry, mon ange… Calme-toi… D’accord ? » dit doucement le blond « Tu ne… On ne peut pas… Pas maintenant… Plus tard, promis… D’accord ? Tu pourras l’avoir plus tard. »

    Harry ne sembla pas être de cet avis. Il plissa ses yeux et pendant un instant Dray cru voir les yeux du Potter adulte changer mais il n’y fit pas plus attention que ça.

    Le brun enceint se rapprocha encore plus de son mari qui ne savait plus trop quoi faire.

    - « Drago… » Dit d’une voix douce mais avec un brin d’avertissement le brun « Mon biberon… Tu ne veux pas me le donner maintenant ?… Pourquoi ?... j’en ai tellement envie… Tu m’en as donné envie… C’est de ta faute… Juste une fois… Drago… Une seule fois… S’il te plaît…. » Supplia presque Harry vers la fin.

    Drago sembla hésité mais il se reprît bien vite. Il ne devait pas donner son biberon au brun. Pas maintenant en tous cas.

    Il regarda les deux ados qui ne comprenaient rien ou presque à la scène et souffla une bonne fois pour se donner du courage.

    - « Harry… » le blond déposa un baiser sur le front de son mari qui c’était quasiment collé à lui sur la chaise. « Harry… Calme-toi… Je sais ce qu’il t’arrive… Contrôle-toi juste un peu mon griffon… » Un autre baiser, sur la joue cette fois « Tu es certain de ne pas vouloir des cerises, hein ? … De bonnes cerises sucrées… avec de la délicieuse chantilly… Hum ? Alors ? Tu n’en veux pas un peu ? » Essaya t-il d’influencer.

    Harry sembla réfléchir puis il soupira d’une manière fataliste et se sépara du blond, une moue boudeuse sur le visage.

    - « Mmmh. » marmonna t-il.

    - « C’est donc un oui comme réponse ? » demanda Drago en souriant, content d’avoir réussi à contrôler son brun.

    - « Moui » murmura l’autre.

    Dray et Fly ne savaient pas comment interpréter le mot biberon ni la scène qu’ils avaient eu l’honneur de voir et d’entendre. Dray savait très bien que quelque chose de choquant aurait pu se passer mais il ne savait pas quoi exactement, ou du moins il en avait une petite idée mais n’osait même pas l’imaginer.

    « Je suis beaucoup trop intelligent pour mon propre bien.. » pensa t-il.

    - « Gaufrette ! » appela Drago adulte dans le vide.

    Pock !

    Une elfe de maison apparu à quelques mètres de la table. Une elfe plutôt original. Toute rose pastel avec une longue chevelure blanche immaculée, de grands yeux bleus clairs, le bout des oreilles violettes. Elle était habillée d’une robe blanche dont les motifs situer en bas étaient des fleurs roses et bleues clair avec quelques pétales qui semblaient s’envolées. Elle portait une paire de chaussure blanche et un écusson que Dray n’avait jamais vu mais qui lui semblait familier. Le même écusson était brodé sur le dos de la robe de l’elfe en plus gros.

    Dray ouvrit de grands yeux en stoppant son verre qui était toujours sur le bord de ses lèvres. Il reposa celui-ci rapidement sur la table ce qui produit un bruit sourd.

    - « Une elfe de l’île Sakura ! Une elfe en plus ! C’est pas un mâle mais une femelle. Ho, par Salazard ! Comment est-ce possible ? Comment avez-vous fait ? C’est… C’est- » s’écria t-il.

    - « Incroyable ?… Magnifique ?… Je sais, je sais. » Fit avec supériorité Drago.

    - « Comment avez-vous pu vous en procuré une ? Les elfes de l’île Sakura ne sont pas des elfes de maison. Ils sont interdits à la vente. Ce sont les elfes les plus populaires et les plus recherchés au monde ! Ils sont intelligents, malins, généreux, loyaux, courageux et puissants…Vraiment puissants, comparés aux autres elfes. Les femelles sont quasiment introuvables ! Elles sont trop bien protégées par les autres elfes mâles. Elles ont la particularité de soigner presque toutes les blessures graves et légères, à par les blessures mortelles. »  Le blond donna plein d’explications et d’énonciations apprises pendant que les trois autres mangeaient en le regardant s’extasier devant la créature magique qui se laissa faire docilement. « Elles peuvent donner naissance à plus de 5 bébés elfes dans la même portée, mais généralement les nourrissons sont presque tous des mâles. On différencie les elfes femelles des mâles par leur couleur. Elles sont rose clair, ils sont bleue clair. Ces elfes-là vivent plus de soixante ans comparés aux autres normaux qui ont une espérance de vie de quarante à cinquante ans et en plus de ça… » Enseigna Dray qui c’était levé de son siège pour s’approcher de l’elfe qui se tenait bien droite.

    Il continua sur sa longue lancer de cours appris par cœur.

    - « Incroyable ! Incroyable ! Celle-ci est une elfe haut placé ! Ses bouts d’oreilles sont violets. C’est une noble ! Une noble ! Ahhh ! j’ai uneelfe de l’île Sakura et elle est noble ! Mais comment ? Comment ? » S’enflamma Dray, un incroyable sourire aux lèvres.

    Il était tellement content.

    Depuis sa 1ère année à Poudlard il rêvait presque d’avoir un jour une elfe de l’île Sakura. Et là, devant lui il y en avait une et c’était la sienne. Dans le futur certes, mais la sienne.

    Pour les enfants moldus, cette elfe pouvait être comparé à un petit chiot, chaton ou hamster qu’un enfant voudrait avoir comme cadeau pour noël ou pour son anniversaire. Bien que l’elfe nommée Gaufrettes était beaucoup plus importante qu’un animal de compagnie.

    Les yeux de Dray se troublèrent sans qui n’y puisse rien y faire. Sa gorge se serra.

    Il était vraiment ému.

    Son père avait toujours refusé que Drago ait ce genre d’elfe pour lui. Il disait que se style d’elfe n’était pas fait pour un enfant de onze ans, puis plus tard, que ce n’était pas non plus fait pour un jeune adolescent. Que Dray devait se contenter des elfes qu’il y avait déjà au manoir, que de toute façon les elfes de l’île Sakura ne se vendaient plus et que c’était très rare d’en trouver, surtout des femelles. Il fallait donc qu’il oublie ce gros caprice.

    Mais Dray n’avait pas pu. Certaines personnes adorent les chiens, d’autres les chats et d’autres encore leurs livres. Lui, il voulait une elfe comme celle-ci, point.

    Fly était estomaqué. Malfoy était en admiration devant une elfe de maison. Certes, pas n’importe quel elfe mais tout de même. C’était hallucinant venant du blond. Ledit blond semblait être sur le point de pleurer de joie. Il caressait doucement les cheveux doux et long jusqu’au bas du dos de l’elfe rose.

    - « Bonjour Gaufrette. Sais-tu qui je suis ? » Demanda presque tendrement Dray.

    - « Oui monsieur. Vous êtes le jeune maître Drago Malfoy venu du passé cette nuit. Bonjour à vous aussi jeune maître. » Gaufrette fit une révérence au blond en face d’elle.

    - « Comment le sais-tu ? » Dray avait toujours son sourire.

    - « Je me dois de surveiller chaque personne de cette maison. Les enfants en priorité comme me l’a dicté maître Drago. Je savais que vous ne ferez pas de mal aux enfants qui étaient dans la chambre. Quand maître Drago et maître Harry sont arrivé dans la pièce hier soir, j’ai pu partir m’occuper d’autres choses sans être vu. La discrétion est un atout majeur la nuit comme le jour. Tout elfe de l’île Sakura le sait. » Expliqua Gaufrette.

    Dray ne perdit toujours pas son sourire.

    - « Depuis combien de temps es-tu l’elfe rose de cette famille ? »

    - « Depuis mes 18 ans, jeune maître. Je voulais absolument être l’elfe de la famille du sauveur de l’île Sakura. Cela fait maintenant presque 11 ans que je vis pour votre famille et vous, jeune maître. »

    - « Presque 11 ans ? Tu as donc 29 ans. Qui a sauvé ton île Gaufrette ? »

    - « C’est maître Drago, jeune maître. » dit avec fierté l’elfe rose.

    - « Moi ! » s’étonna Dray.

    - « Oui. » dit le grand blond « C’est moi qui ais sauvé leur île. Je suis un héros. Un être d’une bonté surhumaine. » plaisanta l’homme en lui faisant un clin d’œil amuser «  J’expliquerai plus tard ma fabuleuse aventure héroïque qui n’envie en rien une des aventures de mon tout aussi merveilleux époux. »

    Dray soupira de désarrois. Toujours plus tard, encore plus tard.

    - « C’est donc après une « fabuleuse aventure héroïque » que j’ai pu l’avoir ? » demanda t-il après.

    - « Oui et non. Si je n’avais pas sauvé l’île et donc leurs habitants je n’aurais sans doute jamais pu avoir Gaufrette. C’est Harry qui me l’a offerte. Il ait allé négocier l’arrangement avec le chef des elfes. On nomme les elfes de là bas, les elfes Sakura. Etant donner que Gaufrette voulait absolument être la notre, Harry a demandé à l’avoir, mais ce ne fut pas aussi facile que ça car Gaufrette est une noble donc beaucoup plus difficile à avoir mais Harry a joué comme un pro apparemment car au final elle est bien là. »

    Drago embrassa son mari dans le cou. Celui-ci ne bougeait plus du tout, les yeux fixés sur le jeune blond accroupis au sol qui c’était remit à caresser les cheveux de la créature magique.

    Harry avait l’impression de revoir parfaitement le moment où il avait offert l’elfe à son homme pour ses 17 ans.

    Il se crispa soudainement.

    Rien qu’en se rappelant comment le blond l’avait remercié après ça, le mettait dans tout ses états.

    C’est yeux changèrent.

    Ses pupilles devinrent de fines fentes noires comme celles d’un chat ou d’un serpent.

    Un gémissement lui échappa alors que les images de leur débat défilaient à vive allure devant ses yeux. Il s’accrocha fermement au blond qui s’était pétrifié sur place en entendant ce son sortir de la bouche du brun.

    Harry junior ouvrit en grand ses yeux quand il vit son lui plus âgé avec des yeux comme ça. Il en lâcha même sa crêpe qui tomba mollement en un bruit mat sur la table.

    - « Biberon. » murmura Harry les yeux dans le vague.

    - « Quoi ? » demanda Drago en priant pour que le brun n’ait pas dit ce qu’il pense qu’il ait dit.

    Il ne savait pas s’il allait pouvoir résister à la tentation et les enfants devaient aller à l’heure à l’école, pas en retard.

    - « Mon biberon… » dit Harry, semblant reprendre ses esprits.

    Il regarda ensuite son mari blond bien droit dans les yeux. Drago se contrôla du mieux qu’il pu. S’il se laissait aller ce ne serait pas bien.

    - « Harry… mon cœur… Tu ne peux pas. » essaya de raisonné Drago.

    Dray s’était relevé du sol et regardait à présent le visage de l’adulte brun. Celui-ci paraissait contrarier.

    - « Je veux mon biberon, Drago… S’il te plaît. » le brun enfonça son visage dans le cou du blond.

    Il embrassa ce cou pale et doux. Drago lutta contre lui-même. Il repoussa de quelques centimètres la tête du brun.

    - « Gaufrette ! » appela t-il ensuite d’une voix pressée « Apporte des cerises avec du couli de chocolat et de la chantilly… Tout de suite ! Vite, s’il te plaît ! »

    Pock !

    - « Que se passe t-il ? » demanda Dray en se rasseyant sur sa chaise.

    Les yeux et le comportement du Potter enceint étaient étranges. Drago soupira.

    - « Je comptais vous le dire plus tard mais… Étant donné les circonstances je- » commença le grand blond.

    - « Mon biberon Drago !… S’il te plaît… Tu ne veux pas c’est ça ? » Harry sembla être sur le point de pleurer « Pourquoi tu ne veux pas ? … Tu ne veux plus de moi ?… hein ?… »

    Les yeux d’Harry s’embuèrent de larmes contenues.

    «Que se passe t-il ? Pourquoi le double de Potter réagi t-il de cette manière ? C’est quoi le problème ?! » Se demanda Dray qui n’y comprenait pas le situation.

    Drago devint tout d’un coup plus sérieux. Il se redressa bien sur sa chaise et prit le brun entre ses bras, l’assoyant confortablement sur ses cuisses.

    - « Ne dit plus de bêtise aussi stupide, Harry. Maintenant tu vas te calmer… Calme-toi… » Dit-il d’un ton un peu plus grave.

    - « Mon biberon… Il est à moi… rien qu’a moi… à personne d’autre… personne… Il n’y a que moi qui ai droit d’y toucher… que moi… » Dit fermement Harry en baladant ses mains exploratrices vers le bas du torse de son mari.

    De plus en plus bas… mais ceux-ci furent stoppés par celles du grand blond.

    Harry gémit de frustration.

    Il y était presque ! Pourquoi Drago ne se laissait –il pas faire ?!

    Dray et Fly virent avec stupéfaction que deux canines aussi blanches que de la neige étaient apparues dans la bouche du jeune homme enceint qui laissait libre cour à de petits gémissements désespérés qui semblaient rendre fou son mari.

    Celui-ci gronda sourdement.

    - « Merde, Gaufrette, qu’est ce que tu fiches, par Salazar ?! » murmura t-il les dents serrés. « Je ne vais pas tenir longtemps ! »

    - « Drago… » Souffla dans un gémissement Harry « S’il te plaît, Drago… »

    Harry le regardait par dessous ses longs cils sombres et ses mèches d’un noir d’encre accentuant la couleur vert des ses iris si profondes. Les deux fentes toujours là, la bouche entrouverte faisant voir deux canines pareilles à celles d’un chat, les lèvres devenus plus rouges laissant passées un souffle chaud.

    Drago n’y tient plus.

    Ses pupilles devinrent deux fentes obscures tout comme ceux d’Harry, deux canines se firent voir plus que les autres dents. Son visage prît un air plus grave et en même temps plus doux.

    - « Harry… Mon Griffon… Tu ne sais vraiment pas te contrôler… Cependant, c’est tout à fait normal, tu es enceint…Tu me fais perdre le contrôle… Je vais devoir te calmer d’une autre manière.» Chuchota d’un ton presque sournois le blond.

    Harry sembla tout d’un coup soumis bien qu’il ait un air vainqueur au fond des yeux.

    Un sourire sur les lèvres, il frotta son nez contre la joue du blond puis exposa son cou fin et tendre au blond. Celui-ci s’amusa distraitement avec la patience du brun qui grogna de mécontentement.

    - « Je rêve…  » Murmurèrent Dray et Fly en même temps.

    Ils n’arrivaient pas à détacher leur regard de la scène.

    Qu’étaient donc Harry et Drago adulte ? Des vampires ? Non, ils n’en avaient pas l’air à part pour leur dents… mais quoi d’autre dans ce cas ?

    - « Drago ! » Supplia Harry.

    Le blond sourit.

    Il ouvrit la bouche, s’approchant de la gorge exposée. Dray et Fly purent voir que finalement il y avait 4 canines plus longues que les autres dents. Les deux d’en haut étaient les plus longues mais celles d’en bas l’étaient aussi un peu plus que le reste.

    Comme au ralenti, les deux élèves de Poudlard virent les dents percer la peau dorée du brun enceint qui laissa un long gémissement luxurieux sortir de sa bouche.

    La bouche de l’ancien Griffondor s’ouvrit et laissa place à la vue de quatre canines. Juste le bout des sommets.

    Le brun ferma les yeux sous la délicieuse sensation.

    Drago referma un peu plus sa prise sur le corps du brun et enfonça plus profondément ses crocs dans la chair dorée faisant haleter son homme.

    Le brun gémit encore une fois d’une manière qui ne laissa plus place à aucune objection sur le fait qu’il y prenait un plaisir intense.

    Le jeune vert et argent rougit jusqu’aux oreilles en entendant tout ces éclats de plaisir sortir de l’alléchante bouche du brun.

    Ce qui était incroyable ! Lui qui était si… Contrôlé normalement ! Il se sentit totalement paralysé et plus que troublé par ce qu’il se passait et entendait juste devant lui.

    Fly avait, quant à lui, les yeux comme des soucoupes, la bouche grande ouverte.

    « Nom, d’une couille de Merlin ! Que ce passe t-il ? Je n’y comprends plus rien ! » Fut la pensée de Dray totalement à coté de la plaque.


    A SUIVRE ! ...TBC !...


    Note :

    Alors ? Que dite-vous de cette fin ? Pas trop déçu que l’histoire prenne un tournant comme ça ? (é.è)

    Petites questions / Quiz (qui date de 2006):

    - A votre avis, que sont les deux adultes ?

    - Du coup, que sont aussi les enfants ?

    - De quoi parlent Harry et Drago quand ils disent biberon ?

    J’aime beaucoup cette dernière question ! Attention, question piège hé hé. Les details, les details ! Franchement un gros, gros merci à toute c’elles qui me laissent un message. Ça me donne toujours envie d’écrire.

    A bientôt !

    Akina-bou

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    Chose promis, chose dû, les deux premiers chapitres de Un "Plus tard" heureux ? sont en ligne sur Slashy's.
     
     
    Ils ont été revu mais non corriger par une bêta lectrice. J'ai trop honte de mon gigantesque retard ainsi que de mon silence pour reprendre contact avec Querty. Quand je spécifis qu'il faut toujours être derrière mon dos, il ne faut pas prendre ma parole à la légère. :/
     
    Sans encouragement (ou tortillonaire ? :P) je ne sers à rien, mes écrits n'avance que très faiblement. Dans ce cas là je relis plusieurs reviews, messages privés et mails que j'ai reçu. Mon envie remonte en flèche. Encore plus si j'ai une bonne fanfic à lire sous la dent (Merci Sucubei !).
     
    Je remerci donc encore une fois mes lecteurs, plus particuliairement ceux qui montre leurs nez en me faisant signe (Caro06, Ritsuko-chan...).
     
    La différence entre l'ancienne version de cette fanfic et la nouvelle se situ  au niveau des dialogues, des mots utilisé et de quelques phrases. L'intrigue de l'histoire reste cependant la même.
     
    Avec cette nouvelle version, je rend l'histoire plus élaborer et mieux restranscrite (les sentiments, les expressions, les actions...). Du moins, du mieux que je peux car je ne suis pas aussi douer que d'autres auteurs.
     
    J'espère que ça vous plaira. Le chapitre 3 (peut-être 4 aussi) arrivera la semaine prochaine. Nous sommes déjà samedi. héhé ^^
     
    Je vous souhaite une bonne lecture pour ceux qui vont prendre le temps de lire ces deux chapitres. Il ne seront publier nul par ailleurs pour le moment.
     
    A très bientôt !
     
     
    Slashy's
    mpv 4j
    Slashy's by Akina-bou
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  • Disclaimer : Cette histoire est basée sur des personnages et des faits crées et appartenant à J.K Rowling. Aucun argent n'en est retiré. L'histoire de cette fanfic m'appartient. Ainsi que certains personnages qui apparaîtrons au fur et à mesure que l'histoire avance.

    Bêta lectrices : Tenshi, Squisse, Leyla KTK et Mélénor. Un Grand Merci à elles !

    Note de l'auteur : En 2005 cette histoire m’ait survenue en pleine tête (j’avais 16 ans). En 2006 à 17 ans je publie le 1er chapitre sur ff .net. En 2008 je l’a poste sur Manyfics. En 2011 après plus de quatre ans sans rien publier, je suis de retour sur le site. Pour votre plus grand plaisir, je l’espère. ^^ Elle est ma toute 1ère fanfiction !

    BONNE LECTURE !

     

    Image

    Un « Plus tard » heureux ?

    by Akina-bou

    ~

    Chapitre 1 : Mauvais sorts et conséquences.

    ~

    - « Tu es mon fiancé. » déclara fermement  mais avec douceur un petit garçon blond.

    Ses cheveux lunaires et lisses reflétaient les quelques derniers rayons de soleil couchant.

    - « Fiancé ? » interrogea de sa frêle voix d'enfant, un petit garçon chétif.

    Un brun d’un noir profond aux cheveux en pagaille, juste en face du blondinet.

    - « Oui. Ça veut dire que tu es à moi. » expliqua son ami en souriant avec tendresse.

    - « À toi ? Pourquoi ? »

    Les yeux du tout-petit brillaient de curiosité.

    - « Parce que tu es mon amoureux. » lui répondit fièrement le blondin en bombant son torse fluet, les deux mains sur les hanches, un sourire fier et heureux aux lèvres.

    - « Ton amoureux ? Pourquoi ? »

    - « Parce que je t'aime. Donc tu es mon amoureux à moi et mon fiancé à moi. »

    - « Je suis ton fiancé… Je suis ton amoureux… Et je suis aussi à toi. » Résuma le brunet, semblant réfléchir en comptant sur ses doigts, puis il déclara avec un magnifique sourire aux lèvres « Je suis beaucoup à toi alors ! »

    Un sourire tout aussi beau illumina le visage du blond.

    - « Oui. Tu es beaucoup à moi » rigola-t-il avec amusement « Mais ont dit plutôt ''Je suis tout à toi''. »

    - « Et toi ? »

    - « Moi ? »

    Le blondinet ne comprenait pas la question.

    - « Oui. Toi, tu es quoi pour moi ? »

    - « Je suis moi aussi ton fiancé. »

    - « Mon fiancé ? Pourquoi ? » Questionna une fois de plus le plus jeune en penchant la tête sur le côté.

    - « Parce que je suis aussi à toi » lui expliqua calmement son ami.

    - « À moi ? Pourquoi ? »

    - « Parce que je suis ton… ton… »

    Le petit garçon sembla hésiter sur ce qu’il devait dire, ses joues devinrent légèrement roses.

    Il tortilla le bout de son costume blanc de haute qualité qui coûtait une fortune. Lui qui était si sûr de lui. Il se voyait maintenant inquiet. Peut-être que son petit fiancé n'était pas vraiment de son avis. Peut-être qu'il ne l'aimait pas !

    Ledit fiancé ne comprit pas l'embarras du blond. Il lui prit alors la main, qu'il emprisonna de ses deux petites menottes à lui, et le regarda droit dans les yeux.

    Reprenant courage, il lui posa d’une voix faible la question qui lui trottait dans la tête, impatient qu’il était de connaître sa réponse. L’inquiétude marquait ses traits juvéniles.

    - « Tu m'aimes aussi ? »

    - « Bien sûr que je t'aime aussi ! » fit clairement savoir son adoré comme si c'était un fait universel et donc une question stupide « J’ai compris maintenant, tu sais. Tu es mon fiancé parce que tu es à moi et que tu es mon amoureux. Tu vois, j'ai tout compris. »

    Le blondin rougit complètement cette fois. Son fiancé était adorable ! Et c’est ce qui le fit sourire d'un air légèrement niais.

    Son chéri l'aimait aussi. Roh ! Roh ! Roh ! Il était tout content. Tout était clair entre eux maintenant. Ils pouvaient se dire au revoir dans ce cas. Oui mais… comment les amoureux se disent au revoir déjà ?

    Il jeta un regard vers ses deux parents qui les regardaient pour l’un avec attendrissement, pour l’autre avec amusement. Ah oui ! Il se rappelle ! Un bisou ! Ses parents se faisaient un bisou !

    Le petit blond rougit encore plus en pensant que le bisou était sur la bouche. Son fiancé et lui allaient faire comme les grands. Wouwooo !

    - « Fermes les yeux s'il… s'il te plaît. » demanda-t-il à son bien-aimé qui lui tenait toujours la main.

    - « Pourquoi ? » interrogea perplexe et curieux le garçon en face de lui.

    - « Roh, arrête avec tes pourquoi. Juste… ferme tes yeux. S'il te plaît. »

    - « D'accord » déclara simplement son petit fiancé en fermant docilement les yeux.

    Le blond approcha alors lentement sa tête puis ses lèvres et déposa délicatement les siennes sur celles de son amoureux. Le brunet ouvrit brusquement les yeux de surprise mais ne se recula pas. Au contraire, il les referma presque aussitôt et pressa un peu plus leurs petites bouches alors qu'ils partageaient tous deux leur premier baiser. Le blond détacha ses lèvres de son chéri pour les reprendre juste après. Il refit la même chose plusieurs fois de suite.

    - « Hum, hum. » toussa faussement une voix sur leur gauche.

    Les deux enfants sursautèrent de concert et rougirent jusqu'aux oreilles devant les deux adultes aux cheveux tout aussi blonds que leur fils. Les deux grandes personnes sourirent et l'homme parla d'une voix douce et grave.

    - « Les enfants… il est temps de vous dire au revoir. » Il reçut en échange deux regards larmoyants « Je sais que vous ne voulez pas vous séparez… mais il le faut… et… »

    L’homme, savamment habillé, regarda sa femme d'un airpresque suppliant. Celle-ci soupira mais décida de continuer à la place de son mari.

    - « Mon poussin… Si tu veux que ton fiancé soit en sécurité tu sais ce que nous devons faire… je te promets que tu le reverras. Ça c'est certain… tous les deux… à 16 ans, mon bébé, vous vous souviendrez de tout, d'accord ? »

    Cela ne sembla pas réjouir son fils qui le fit bien savoir.

    - « Pourquoi à 16 ans ? Pourquoi est-ce qu’il ne peut pas venir vivre avec nous ? Pourquoi est-ce qu’il faut qu'il reste ici ? Il m'a dit que sa famille ne l'aime pas ! Je sais ce qu’il faut faire mais… mais je ne veux pas que vous effaciez notre mémoire ! Ce n’est pas juste ! » sanglota le blond en refermant avec possessivité ses bras autour du tout petit brun qui ne comprenait pas tout, mais qui cala tout de même sa tête sur l'épaule du blondin en entourant lui aussi la taille de son amoureux.

    Ils étaient à ce moment-là tout ce qu’il y avait de plus adorables. On ressentait leur force et leur innocence. Eux, si petits mais déjà remplis de merveilleux sentiments.

    La mère du garçon soupira encore une fois. Elle ne pouvait pas tout leur expliquer. Ils n'étaient que des enfants de 7 ans. Plus tard, ils comprendront le pourquoi du comment. Son époux et elle n'ont de toute façon pas le choix. Pour leur bien à tous les deux, il fallait qu’ils le fassent. Et puis, elle n'avait jamais dit qu'ils ne se reverraient qu'à leurs 16 ans. Elle avait seulement assuré qu'ils se souviendraient de tout ça à leur seizième année. Car c'était sûr qu'ils allaient se revoir bien avant.

    - « Un dernier au revoir. » dit-elle calmement mais d’une façon qui faisait comprendre que le sujet était clos.

    Les deux enfants se regardèrent une dernière fois. Ils ne se reverraient pas avant leurs 11 ans. Mais ça, ils ne le savaient pas encore. Ils se serrèrent un peu plus l'un contre l'autre et le tout petit brun leva son visage vers son amoureux. Ils avaient tous les deux les larmes aux yeux. Le blond pencha sa tête vers l'avant et déposa un chaste baiser sur les lèvres de son compagnon d’infortune.

    - « Je t'aime » murmura t-il, les yeux ancrés dans ceux de son mini fiancé.

    Le brun l'embrassa lui aussi.

    - « Je t'aime aussi. » chuchota t-il.

    - « Ne m'oublie pas. Parce qu'on va se revoir et qu'on pourra faire comme les grands. Tu es à moi. Tu es mon fiancé. Tu es mon amoureux à moi. Rien qu'à moi. »

    Le petit brun sourit.

    - « Toi aussi m'oublie pas. »

    - « On va se revoir. J'en suis sûr ! » déclara fermement le blond, les sourcils froncé.

    Une lumière blanche et bleu glace les entoura. Elle provenait des baguettes des deux adultes qui les rattrapèrent avant qu'ils ne tombent la tête la première sur le pavé de la ruelle déserte.

    - « Je suppose que je vais devoir rendre visite à ce vieux fou pour que notre fils et son fiancé puissent vivre en paix… enfin, plus ou moins… » Maugréa le père blond en regardant ledit fiancé qu'il avait dans les bras.

    Salazar ! Pourquoi Lui.

    La charmante femme eut un sourire en coin, visiblement amusée.

    - « Notre garçon ne choisit vraiment pas la facilité ça c'est sûr. Mais regarde, il a trouvé la perle rare ! Enfin… » Soupira-t-elle « Il ne l'a pas vraiment choisi, et tu le sais tout aussi bien que moi. Il a ça dans le sang. Je suis fière de lui. Il a déjà trouvé son amour. C'est bien le premier de notre lignée à l'avoir trouvé en étant aussi jeune. Cela prouve que leur destinée sera grandiose ! »

    - « Bien sûr. De toute façon avec ce fiancé-là, il est certain que cela sera grandiose en effet. Deux illustres familles s'unissant avec force grâce à deux petits êtres de seulement 7 ans. Eh bien, eh bien, je prévois les années suivantes hautes en émotion ! »

    - « Oui, mais ils auront besoin d'aide. » Elle se tut quelques secondes, le regard posé sur les deux visages endormis dans leurs bras. Elle eut tout à coup comme une illumination « Hoooooo !… Je viens de pensée à une chose très importante… Je suis certaine que nous aurons de merveilleux petits enfants. Hoooooo !… Je les vois déjà… rien que de regarder ces deux visages endormit me donne de doux rêves. Ils seront magnifiques ! » Roucoula-t-elle.

    - « Et puissants… vu leurs parents » Argumenta son mari, tout de même ravi malgré le problème  que représentait le fiancé de son unique fils.

    - « Et bien éduqués ! » dit aussitôt sa femme.

    - « Et intelligents ! »

    - « Et courageux ! »

    - « Et plein de classe ! »

    - « Amour, je crois que nous divaguons déjà alors qu'ils ne sont même pas encore nés. Ils ne le seront pas avant encore des années. … Bon, il est temps de réellement ramener ce frêle garçon chez sa famille. »

    Tout juste quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent devant la maison du brun qui se boudinait confortablement dans les grands bras forts de l'homme. Celui-ci secoua légèrement son petit paquet aux cheveux noir ébène pour le réveiller. Sa femme en fit de même avec son fils. Les deux enfants se réveillèrent en se frottant mollement les yeux. Le brun eut un sursaut de frayeur quand il vit où il était. L'homme lui souri d’une manière rassurante et le déposa à terre sur ses deux jambes.

    L'enfant prit un peu peur mais, bizarrement, ne courut pas jusqu'à la porte qu'il savait être sa maison. Il regarda tour à tour les deux adultes et vit alors un petit garçon d'environs son âge qui le regardait avec intensité. Ses joues se teintèrent de rose, mais il rendit le sourire que le blond lui envoyait.

    Le jeune garçon avait l'air d'un ange. Tout vêtu de blanc. Même sa peau était d'un blanc magnifique. Et ses cheveux si clairs, si brillants ! Le tout-petit tomba sur deux yeux d'un gris perle magnifique. Deux perles argentées semblant luire grâce au coucher de soleil. Sans s'en rendre compte le brunet s'avançait de quelques pas vers cet… cet…

    - « Ange » murmura-t-il les yeux hypnotisés.

    - « Hum ? » Ne put que dire l'ange lui aussi envoûté par deux sublimes émeraudes.

    - « Tu es un Ange ? » demanda le brun à voix basse comme s'il craignait de le voir s'envoler.

    Il y eut un petit silence suivis par un sourit du blond après que celui-ci ait trouvé une réponse qui lui convenait.

    - « Pour toi je pourrais être un Ange… ton Ange. »

    La voix était sérieuse et douce.

    - « Tu t'appelles comment ? »

    - « Je- »

    - « Fils ! » Coupa avec un enthousiasme presque feint le père du blondinet aux yeux d’argents « Ton ami doit rentrer chez lui. Il se fait déjà tard et le soleil se couche. Sa famille doit s'inquiéter de son absence. Allez petit, sonne chez toi. » Dit-il en poussant un peu celui-ci vers la porte.

    La sonnette se fit entendre dans la maison et une femme cadavérique ouvrit la porte, un air agacé au visage. Elle vit tout d'abord le père du blondinet qui était assez imposant.

    Le visage de l’homme prit un rictus de dégoût, mais il récupéra bien vite une façade froide comme il avait l'habitude d’en porter quand il était en présence d’autres personnes que sa femme et son unique fils. Il sembla d'autant plus supérieur avec sa carrure et son costume de soirée mondaine.

    Que voulait cet homme… d'affaires ?... cet avocat ?... Ou bien plus sans doute, devant sa porte ? Se demanda la femme aux joues creuses puis elle baissa son regard vers le sol pour voir un petit brun se cachant un peu derrière les jambes du grand bonhomme. Elle fronça alors les sourcils. Ce petit morveux avait encore fait des siennes ? Il allait encore lui donner plus de problèmes qu'il ne le faisait déjà ! Elle eut une moue méprisante à l'égard du tout jeune garçon qui se cacha un peu plus derrière l'inconnu.

    - « Que fais-tu dehors toi ? » tempêta-t-elle « Puis-je savoir qui vous êtes ? » somma-t-elle ensuite aux deux adultes.

    Sa voix était très aiguë et vraiment désagréable à entendre.

    - « Je vous ramène… l'ami… de mon fils. Il semblerait que vous n'ayez pas remarqué son absence jusqu'ici, si je m'en tiens à ce que je viens d'entendre. Pourtant, cela doit bien faire  plus de trois heures que la soirée commerciale organisée par M.Falandre a pris fin. Et ce n'est pas la porte à côté. Comment un enfant de 7 ans pourrait-il rentrer seul ? Dites moi, êtes-vous stupide ou est-ce naturel chez vous d'être inconsciente à ce point ? Personnellement, je pense que votre problème est génétique. » Indiqua avec un calme effrayant, l'individu majestueux.

    La femme émaciée eut l'air outrée.

    - « Comment osez vo- »

    - « Que se passe-t-il ? » demanda alors un homme gros comme pas possible, avec un cou inexistant et une grosse moustache frémissante à chaque parole.

    Les sourcils froncés, il ressemblait à un taureau bien gras prêt à charger.

    « Ridicules et totalement pitoyable. Les Moldus sont toujours aussi désagréables. » Pensa placidement le grand blond.

    - « Comme je l'ai annoncé à votre… femme, je suis venu ramener l’ami de mon fils. Il se faisait tard et il aurait pu lui arriver n'importe quoi. Vu qu'ils se sont liés d'amitié, nous l'avons donc ramené. »

    Son ton était toujours aussi froid. Ses yeux gris perçants rendaient mal à l’aise la femme squelettique. Celle-ci prit l’initiative de se positionner un peu à l’écart, laissant plus de place à son mari.

    - « Ah oui ?… Vous attendez peut-être un dédommagement pour le déplacement ? » Grinça le personnage à la moustache tremblante.

    « Ne pas le tuer ! Ne pas le tuer ! Surtout ne pas le tuer ! Rester calme. Toujours rester calme et réfléchi. » Se dicta mentalement le grand blond en serrant sa baguette dans sa poche, les yeux fermés. « Ne pas l'étriper, le mutiler, l'écarteler, le brûler à petit feu, lentement, trèèèèèès len-te-ment. Et- »

    - « Je vous parle ! » aboya le gros personnage « Ne vous prenez pas pour plus que vous ne l'êtes. On ne m'ignore pas. Je connais parfaitement le genre de personne que vous êtes. Vous ne faites rien sans y gagner quelque chose en retour. Vous voulez combien qu'on en finisse ? »

    - « Cissa ! » s'étrangla à moitié l’homme aristocrate sous tension en se retournant vers sa femme qui s'était éloignée, mais qui se rapprocha immédiatement avec son fils.

    Quand son époux avait ce timbre de voix, c'est qu'il était à bout et qu'il se retenait vraiment comme il le pouvait. Quand elle passa à ses côtés et que lui s'éloignait, elle put distinctement l'entendre dire les dents serrées « Je risque de commettre un meurtre ! » Elle ne put s'empêchée de sourire, habituée à l'entendre dire ce genre de choses sous l'énervement.

    Les deux adultes la regardaient avec des yeux légèrement écarquillés. Leur étonnement parfaitement lisible sur leur visage. Elle savait qu'elle était une femme magnifique mais la regarder de la sorte était indécent… les moldus, aucune éducation ! Remarque, avec le genre de vêtements qu'elle portait on aurait pu dire qu’elle ressemblait à une reine. Avec ses longs cheveux blonds presque blanc, ses yeux pénétrants d'un bleu virant au gris sous l'énervement. Elle était sublime, imposant un certain respect.

     Mais tout de même…

    - « Bonsoir. Nous venons seulement ramener le petit chez lui. Bien… Mon poussin nous allons y aller… et toi petit ange » dit-elle en s'agenouillant à la hauteur du jeune brun qui ne savait plus où se mettre depuis que sa cachette s'était fait la malle. « On se reverra. Prend soin de toi. » Fut tout ce qu'elle lui dit en lui embrassant le front.

    L’enfant rougit. Personne ne lui avait fait ça ! Et en plus, elle l'avait appelé Petit Ange. Le brunet sourit deux fois plus. La madame était gentille. Il ne se souvenait pas l'avoir déjà vu, mais elle ne semblait pas méchante et en plus elle était si jolie ! On aurait dit une reine !

    - « Fils ! » appela l'homme blond déjà au bout de la rue.

    Le garçon tout de blanc vêtu, s'approcha des Dursley. Il se planta pile devant la porte grande ouverte, les poings sur les hanches, le regard impérieux et le torse bien droit. La femme toute plate le regarda intriguée. Elle s’agaça vite du regard que lui portait ce gamin aux cheveux exagérément décoloré.

    Que croyait cette demi-portion ? Leur faire peur ? Pff.

    - « Mon père a été assez aimable pour épargner vos misérables vies. Mais sachez qui si vous toucher de près ou de loin à mon ami… » L’enfant laissa quelques secondes s'écouler l’air de réfléchir puis reprit la parole « Vous aurez creusé vos tombes par vous-même. Ceci n'est pas un conseil mais un avertissement à la limite de la menace. Ai-je été assez clair ? »

    Le ciel en soit témoin, ce gamin avait quelque chose d'étrange ! Et pas seulement étrange, il dégageait incontestablement quelque chose qui vous prenait aux tripes ! De menaçant, et de terrifiant quand on se disait que devant soit on avait seulement un gamin de 7 ou 8 années. Et pourtant, sans même s'en rendre compte, les deux adultes hochèrent lentement la tête. Et puis, comment diable un gosse comme lui pouvait-il parler de la sorte ?!

    Le jeunot remercia mentalement son sombre parrain pour toute les fois où celui-ci lui fit comprendre de la même manière sa façon de pensé quand il osait toucher une des potions ranger si méticuleusement.

    Le couple  releva la tête et ils virent les deux parents blonds regarder leur fils avec fierté et amusement. Brrr… quelle famille étrange ! Et si c'était des … Non !… Non ! Pas de personne anormal ici ! Et de toute façon ils avaient été eux aussi invités à la grande soirée commerciale de Falandre. Donc pas besoin d’avoir de telle pensés…n’est-ce pas ?

    - « Et toi, tu ne m'as pas dit ton prénom ? » demanda alors d'une voix en total contraste à deux secondes auparavant le jeune garçon dont le regard s’était tourné vers le brun.

    - « Je - » alla répondre le brunet.

    - « Toi, rentre immédiatement ! Et vite ! » Beugla la femme amaigri qui avait repris sa place de départ maintenant que les parents s’étaient éloigner.

    Le petit blond la foudroya du regard. Ses parents l'appelèrent une nouvelle fois. Il leur répondit qu'il arrivait tout de suite. Il se retourna juste à temps pour voir la porte se refermer comme au ralenti sur le tout petit brun qu'il ne connaissait pas, mais qu'il avait déjà apprécié en un seul regard.

    - « Drago ! » souffla t-il presque désespérément en espérant que le garçon l'ait bien entendu.

    Quand la porte se ferma complètement, Harry cligna des yeux comme s'il venait tout juste de sortir d’un rêve.

    « Dragon ? » se demanda-t-il « De quoi Dragon ? Il s'appelle Dragon ? Mais c'est… bizarre … ha ! ha ! C’est marrant comme prénom. »

    Le brun sourit.

    « Mon Ange Dragon viendra me prendre avec lui… un jour ! »


    Des années plus tard...


    Le jour se levait lentement aux portes de la plus célèbre école de sorcellerie.

    Il était sept heures pile quand le réveil de Drago Malfoy sonna. Le jeune homme blond grogna de mécontentement et se tourna de l'autre côté de son grand et magnifique lit. Si doux, si chaud, si moelleux et si confortable !

    Non, décidément, il n'avait aucune envie d'en sortir !

    Pourtant l'avis de son ô combien génialissime réveil magique, était tout autre. Ce maudit objet volant avait l’aspect de la tête de sa mère, Narcissa Malfoy, aussi petite qu'un vif d'or. Il tournoyait sournoisement (d'après un certain blond somnolant) au dessus du lit en poussant des cris perçants où l'on pouvait comprendre des phrases telle que « Drago Lucius Malfoy, il est l'heure de se lever ! » ou encore « Lève-toi fils. Il est maintenant sept heures passé. Un Malfoy ne paresse pas au lit ! » ou bien « Cela va nuire à ton teint. Debout ! ».

    Par Salazar !

    Qu'avait-il donc fait pour mériter tant de haine ?! Bon ok, il n'était pas quelqu'un de très agréable à vivre mais ça ne valait pas un réveil cruel à la voix et au visage de sa mère dès le matin ! D'ailleurs, cette chose diabolique n'allait pas tarder à aller dire bonjour au mur d'en face s'il n'arrêtait pas de piailler dans ses oreilles.

    - « C'est bon, c'est bon ! Regarde ! » s’énerva-t-il avec agacement, les yeux grands ouverts « Tu vois ?! Je suis réveillé alors tu peux t'éteindre maintenant ! ».

    Puis il ajouta en marmonnant tout bas « Sale veracrasse  de réveil bouseu à la con.».

    Drago Malfoy n'était pas du matin. Quiconque à Serpentard le savait et personne n'osait se mesurer à lui de peur de perdre un membre ou de recevoir un maléfice.

    - « Merlin ! » s'écria scandalisée, la tête miniature « Quelle vulgarité ! Jeune homme, si j'étais votre véritable mère, je vous couperai la langue. Un Malfoy se doit de rester poli et non d'être un jeune homme odieux, paresseux de plus. Puis je vous ferai dire que vous êtes peut-être réveillé mais pas levé et moi j'ai dit : DEBOUT ! ».

    Il était maintenant 7:10 et dans la chambre privée du blond (on est un Malfoy ou on ne l'est pas) on pouvait voir un objet non identifié voler à travers la pièce pour s'écraser, ou bien comme le pensait si bien le Serpentard « dire bonjour au mur d'en face » avec un gros «bang » suivi pars des « Dra...Cius... Foy... Bout...Lever... fils ».

    Bref, la madame Vif d'or rendit son dernier souffle.

    - « Trop bruyante. Je ne reçois d'ordres de personne et encore moins d'un stupide objet. Ma mère ne me couperait jamais la langue. » Il termina pour lui même avec un « Elle m'est beaucoup trop utile de toute façon ».

    Il fit un sourire étrange et se leva finalement pour se diriger vers la salle de bain.


    Du côté des Gryffondor un autre jeune homme, petit, brun aux yeux d’un vert de thé ne semblait lui aussi, ne pas vouloir sortir de son lit. Par contre, lui n'avait pas de chambre privée. Il en payait les frais en ce moment même.

    - « Harry, allez debout là ! » brailla un roux du nom de Ronald Weasley un peu (beaucoup) agacé par la forme en boule sous les couvertures qui disait toujours « Non », « Encore cinq minutes » ou « Laisse moi dormir ! ».

    - « Tu es devenu pire que moi ! » continua le rouquin sur un ton exaspéré « Avant c'était toi qui te plaignais que je me réveillais pas assez vite et maintenant regarde-toi ! ».

    Mais la petite boule de couverture ne bougea pas d'un poil. Alors le roux dut user de toute sa patience pour ne pas taper cette tête de mule d'Harry Potter. Il décida de jouer autrement.

    Très bien ! Son ami ne voulait pas sortir du lit, c'est ce qu'on allait voir !

    Avec un sourire de détraqué, il retira brusquement les couvertures révélant un jeune brun aux cheveux plus qu'en bataille, les yeux grands ouverts de surprise mais voilés de sommeil.

    Le garçon au regard trahi se recroquevilla encore plus sur lui-même à cause du brusque changement de température. Tremblant de tout son corps, il jeta un regard glacial au rouquin qui avait un énorme sourire banane pendu aux lèvres.

    Ron, voyant qu'Harry ne bougeait toujours pas, décida de jouer le grand jeu. Il prit sa baguette magique et jeta le sort « Aqua » sur la figure de son camarade qui était en train de repartir au pays des rêves.

    Harry poussa un cri aigu digne de la plus charmante jeune fille en détresse et écarquilla les yeux, ne semblant pas croire que Ron ait osé lui faire ça. Mais les rires de Neville et Seamus le ramenèrent à la réalité. Et là, il vit rouge. Se levant rapidement il se jeta sur le roux et l'écrasa au sol pendant que Nev' et Seam' disaient « T'as vu sa tête ! », « Pourquoi Colin n'est jamais là aux bons moments ? » tout en se marrant comme des baleines.

    - « TOI ! » rugit Harry en plaquant Ron encore plus au sol bien que le rouquin mesurait bien 2 têtes de plus que lui « Faux frère ! Me faire ça à moi ! Et quand je suis sans défense en plus ! Tu n'as pas honte ?! Tu mérites une punition… ».

    Il fit un sourire qui ne présageait rien de bon et la bataille d'oreillers commença. Harry était petit et paraissait fragile, certes, mais quand il tapait avec son coussin, ça ne faisait pas des caresses.

    Le roux après un nombre incalculable de coups d'oreillers qui semblaient venir de partout, (il n'avait même pas remarqué que Neville et Seamus s'étaient eux aussi attaqués à lui) avait la tête qui tournait.

    Au bout de cinq minutes (un siècle d'après Ron) tout s'arrêta. Harry riait en pointant du doigt le rouquin ayant l'air complètement perdu et quelque peu souffrant. Ron reprit tout de même ses esprits et cria à ses deux autres partenaires de chambre un « TRAITRES ! » ensuite il se tourna vers Harry qui reprenait peu à peu son sérieux, les joues rougies, les yeux rieurs et la respiration saccadée.

    - « Tu devrais te préparer Harry. Il est déjà sept heures et demie. On a cours de potion à huit heures. Et en plus je tiens à manger mon petit déjeuner ! » Déclara Seamus.

    - « Ouais mec. » rajouta Ron, maintenant calme et souriant « J'ai faim moi ! Et je ne veux pas être en retard au cours de l'autre chauve-souris. ».

    Il frissonna à l'idée d'être en retenue avec « Le méchant prof de potion » comme le nommaient les premières années.

    À ce moment-là, Dean sortit de la salle de bain tout habillé.

    - « Tu peux y aller Harry » indiqua-t-il puis il sourit « Hey ! Que s'est-il passé ici ? »

    Il désigna du menton toutes les plumes au sol et sur les lits.

    Seamus et Neville lui racontèrent tout pendant qu'Harry se faisait pousser vers la salle de bain par un roux impatient de pouvoir aller manger.

    Dix minutes plus tard ils sortirent tous précipitamment de la Salle Commune pour se diriger vers la Grande Salle.


    Drago était déjà attablé quand les portes s'ouvrirent en grand et que les cinq Gryffondor entrèrent en se bousculant bruyamment comme des enfants de douze ans alors qu'ils en avaient quinze passés.

    - « Pathétique » marmonna le blond, une moue dédaigneuse coller au visage.

    Puis il porta son attention sur le plus célèbre élève de Poudlard qui disait maintenant bonjour à Hermione Granger.


    Harry sentit sur lui le regard insistent de quelqu’un depuis un petit moment déjà, il leva la tête pour tomber sur un regard gris argenté. Les deux opposants se défièrent du regard par pure habitude. Ils n'avaient même pas remarqué qu'à chaque repas c'était toujours pareil depuis le début de leur cinquième année. Ils reportèrent ensuite leur attention sur leurs assiettes comme si de rien n'était.

    Le petit déjeuner se passa calmement et les Gryffondor ainsi que les Serpentard se dirigèrent vers leur salle de cours après que certains aient fait un passage vers les lavabos pour se brosser les dents. Arrivés devant la porte ils entrèrent avec comme « Bonjour » de jolies petites insultes habituelles.

    Le cours débuta, le thème était une potion agissant comme une fusée de détresse une fois la fiole jeté au sol.

    - « Cette potion peut être dangereuse si vous n'y faites pas attention lors de la préparation. Les Gryffondor seront par conséquence en binôme avec les Serpentard. Vu la médiocrité de certains. » Snape regarda Neville puis Harry avec un dégoût qu’il ne prit même pas la peine de cacher « Il me semble studieux de les mettre avec des élèves plus doués… A votre nom vous changerez de place ».

    À tous les coups Harry sera avec la fouine bondissante.

    - « Je suis certain que je vais encore devoir me payer Saint-Potter. » maugréa Drago, mécontent.

    - « Drago Malfoy et Harry Potter » déclara Snape après avoir cité quelque noms.

    « Ben tien, qu'est-ce que je disais ? Je devrais envisager à être prof de divination »pensa le blond.

    Puis il se tourna vers le fond de la classe là où il savait que Potter était, et ordonna au brun de sa voix traînante de venir.

    - « Potter, ramène-toi ».

    - « Tu me prends pour qui Malfoy ? Je ne suis pas ton chien de garde ! » S’emporta Harry en prenant tout de même place à côté du blond.

    - « Oh ! Tu es bien plus qu'un banal chien de garde Potter » le Serpentard sourit narquoisement « Tu es mon chien personnel qui me rapporte tout ce que je veux et qui d'ailleurs va me chercher les ingrédients et se taire comme le bon chien-chien à son maître que tu es. »

    - « Tu rêves Malfoy ! Tu vas bouger Ton Royale Postérieur de snob, fils à papa, et chercher toi-même les ingrédients ! ».

    - « Professeur ! Professeur ! » Appela presque joyeusement Malfoy la main levé au plafond « Potter ne veut pas coopérer. Déjà qu'il n'est pas compétant en potion, il ne veut même pas aider un tant soit peu son coéquipier. Il ne veut pas non plus se déplacer pour aller chercher les ingrédients alors que vous et moi savons pertinemment que je ferrais une fois de plus la potion tout seul pour éviter le risque d’une probable explosion. »

    Snape eu une moue méprisante à l’égard d’Harry, ce qui réjoui le Serpentard.

    - «Vous êtes toujours aussi peu reconnaissant envers vos camarades de classe ? Un trône vous siérait sans doute mieux ? 20 points en moins pour Gryffondor. Potter, allez chercher les ingrédients… immédiatement ! »

    Le ton employé par le professeur était froid, méprisant et sans aucune chance de réplique.

    Il tourna les talons et se dirigea vers Neville Londubat.

    Harry fulminait.

    - « Tu me le payeras, Malfoy. » Grogna-t-il.

    - « Mais oui, c'est ça Potty. Allez, vas chercher. » Ordonna le vert et argent en faisant un geste nonchalant de la main.

    Il eut un sourire victorieux en voyant qu'Harry se levait de sa chaise les poings serrés.

    Le cours se passa au début calmement jusqu'à ce qu’Harry jette dans la potion 8 doses de poudre de carapace de Scroutt à pétard au lieu de 3.

    La potion commença à bouillir furieusement.

    Drago arrêta immédiatement de couper les branches de Chatoneige qui était sensé être ajouter avant la poudre. Il tourna sa tête vers le chaudron en écarquillant les yeux d'horreur.

    - « POTTER !» hurla-t-il en paniquant « Nom d’un troll, mais t'es trop con toi ! Ce n'est pas possible d'être aussi stupide ! Tu es vraiment inconscient ma paro-… »

    Il ne put terminer sa phrase car le chaudron explosa. Il y eut plusieurs cris provenant de divers endroits de la classe.

    - « Satané gamin ! » Fulmina Snape en se relevant du sol où il avait plongé à la dernière secondes au moment où il allait lever sa baguette vers le chaudron des deux adolescents, espérant faire disparaître à temps sont contenu.

    La salle était remplie de fumée rouge et quelques étincelles rougeâtres se faisaient voir par-ci par-là. Les élèves se cognaient contre les chaises ou bien les tables. Certains petits gémissements de douleur s'entendaient du côté où l'explosion avait eu lieu.

    - « Vos chaudrons ! Faites attention à vos chaudrons, bande d'incapables ! Ne vous détournez pas d'eux ou il n'y aura plus de classe cette fois. » Gronda le sombre professeur devenu d'une humeur massacrante.

    Il jeta un sort d'aération pour faire partir toute la fumée. Ils purent tous respirer convenablement. Quelques élèves retournèrent à leur place tandis que d'autres se relevaient difficilement. L'explosion les avait poussés vers l'arrière.

    Snape avança rapidement entre les tables pour arriver à l'endroit où devait normalement se tenir Malfoy et Potter. Mais quand il arriva sur le lieu de l'accident, ils  ne s'y trouvaient plus. Il regarda partout sans résultat. Ron se leva d'un bon de sa chaise qui bascula en arrière.

    Il avait l'air d'avoir vu un fantôme.

    - « Harry » murmura-t-il, la voix tremblante « Harry il… où est Harry? Il ne reste plus rien… Rien du tout… même pas… même pas un… un morceau de cape… il… non, Harry ? »

    Snape leva les yeux au ciel, un air exaspéré au visage.

    Hermione s'était elle aussi levé tout comme Pansy Parkinson, sa coéquipière qui ne semblait pas au meilleur de sa forme. Elle répétait « Drago » sans interruption.

    Un cri alarmant (une fille apparemment) se fit entendre tout au fond de la classe suivi de près par d'autres plus discrets.

    - « Qu’il y a t-il ? » somma Snape d'une voix autoritaire.

    Il se dirigea vers les élèves qui avaient tous les yeux et la tête tournés vers un même endroit. Il arriva enfin devant une scène qu'il aurait bien voulu ne pas voir  dans sa classe.

    Là, à moitié assis et allongés contre le mur se trouvaient Drago Malfoy et Harry Potter en mauvais état. Ils avaient été projetés par le souffle de l'explosion contre le mur. Harry avait mis trop de poudre de carapace. Au lieu de faire trois litres de potion qui n'aurait fait qu'étinceler comme un feu d'artifice, il avait rendu la potion explosive au même caractère qu'une bombe, causant ainsi de graves dégâts. Leurs vêtements étaient en lambeaux. Harry, tout comme Drago, avait la chemise (du moins ce qu'il en restait) tachée de potion rouge. Il était cependant assez difficile de savoir si c'était bien de la potion ou du sang, sans doute un peu des deux. Leurs cheveux, principalement ceux de Drago, prenaient une teinte rougeâtre à quelques endroits. Tout deux avaient les yeux douloureusement fermés, la bouche légèrement entrouverte en une grimace qui faisait clairement comprendre qu'ils souffraient.

    Le professeur Snape reprit bien vite ses esprits (qui avaient inconsciemment fait un petit Bug) et leur jeta un sort d'immobilisation et un autre de lévitation puis il se tourna vers ses élèves.

    Il n'y avait plus un seul bruit mis à part les chaudrons qui émettaient quelques petits sons.

    - « J'emmène Mr Malfoy et Potter à l'infirmerie » annonça-t-il « Mr Zabini et Miss Granger, je vous charge de garder cette classe intacte jusqu'à mon retour. »

    Sans plus attendre, Snape se tourna vers la sortie avec derrière lui les deux corps blessés flottants dans les airs.

    Traversant les longs couloirs vides de Poudlard, il arriva rapidement à l'infirmerie, entra et y déposa les deux garçons chacun sur un lit. Il appela Mrs Pomfresh.

    - « Nom d'un vampire ! » s'écria la sage-femme en voyant l’état des adolescents inconscients « Que s'est-il passé Severus ? Ne me dites pas qu'ils se sont encore battus… dans votre cours de plus ! »

    L’homme eut l’air offensé durant une seconde, il se reprit très vite et répliqua sèchement.

    - « Bien sûr que non ! Le jour où des élèves oseront perturber mon cours de cette façon, je leur donnerais tellement d'heures de colle que cela sera leur nouvelle matière scolaire. Quant au pourquoi de leur état actuel, c'est parce que Potter a fait explosé leur chaudron » il grimaça et ajouta de sa voix méprisante « Encore ».

    Elle acquiesça et lui dit qu'il pouvait partir terminer son cours. Se qu’il était déjà en train de faire, la porte se refermant derrière lui. Elle s'activa ensuite autour de ses deux patients. Après une quinzaine de minutes à les soigner, elle partit dans son bureau, rassurée sur la santé du blond et du petit brun.


    Quelques heures plus tard, Harry fut le premier à se réveiller. Il ne sut pas immédiatement où il se trouvait. Il ouvrit un œil mais le referma aussitôt. La pièce était trop lumineuse, elle lui faisait mal aux yeux. Il réitéra son geste et vit du blanc partout. Puis ça fit tilt dans sa tête quand la mémoire lui revint enfin.

    Cours de potion, binôme Malfoy, mauvais dosage, Malfoy qui l'insulte puis un gros « Boum » suivi d'une douleur intense et… et le noir total.

    Maintenant il se trouvait à l'infirmerie. Il la connaissait par cœur.

    Combien de temps était-il resté là ?

    Il tenta de lire l'heure sur sa montre moldu magiquement modifier pour qu’elle fonctionne dans l’enceint du château mais il abandonna bien vite cette idée en sentant une douleur au niveau de son épaule. De plus, il ne voyait pas très bien sans ses lunettes. D'ailleurs, elles devaient être cassées quelque part sur le sol froid de la salle de potion.

    Harry tourna sa tête du côté droit et vit allongé son compagnon d’infortune. Comment savait-il que c'était le Serpentard ? Tout simplement parce qu'il pouvait distinguer des cheveux blonds très clairs et une peau blanche comme la neige. Apparemment son état n'était pas super pour avoir un teint encore plus blanc que d'habitude.

    - « Mr Potter » Harry vit Mrs Pomfresh se précipiter vers son lit « Vous êtes réveillé. Bien, comment vous sentez-vous ? » Questionna-t-elle ensuite d’un ton professionnel et calme.

    - « Hum… eh bien, pas très en forme mais ça devrait passer. J'ai mal un peu partout particulièrement à la tête… Ah, mais rien de très grave je vous rassure ! » Ajouta-t-il rapidement en la voyant froncé les sourcils « Et pourrais-je avoir quelque chose pour mes yeux s'il vous plaît ? » Demanda-t-il timidement alors qu'il essayait de ne pas trop loucher en la regardant.

    Il pensait avoir l'air d'un idiot comme ça, à chercher un point d'attache pour se fixer et non regarder un peu partout sur le visage de l'infirmière pour y trouver les yeux.

    - « Bien entendu M. Potter. Je peux rétablis votre vu ou vous donnez d'autres lunettes. A vous de faire votre choix. » Proposa-t-elle.

    Rétablir sa vue ? Il n'y avait jamais vraiment pensé. Mais… ça serait… oui, ça serait bien.

    - « Je… oui … Je voudrais bien, merci. » répondit-il dans un murmure.

    Il savait bien que l'infirmière lui faisait une faveur en lui offrant ses services gratuitement, alors que ce genre d'intervention aurait été payante à Saint Mangouste. Pomfresh le regarda d'une façon interrogative et il comprit qu'il ne lui avait pas dit laquelle des deux solutions il avait accepté.

    - « Ah, je voulais dire ma vue… rétablir ma vue… s'il vous plaît. »

    Elle lui sourit gentiment et s'approcha de lui.

    -       « Ne bouger pas d’un pouce, jeune homme. Ne clignez pas des yeux non plus jusqu’à ce que j’aie terminé. Ne vous inquiéter pas, ça ne durera pas bien longtemps »

    Elle tendit sa baguette entre les deux yeux du jeune brun, fit quelques gestes complexe et formula « Vide Perfectum, Perfectam Oculi ». Deux fins filaments bleuâtres sortirent de sa baguette et rentrèrent chacun dans un œil pour en ressortir trois secondes plus tard et disparaître en fumée.

    Harry n'avait rien senti à par un léger picotement durant les quelques secondes passer. Il cligna plusieurs fois des yeux puis fit un énorme sourire à la sorcière à côté de lui.

    Pomfresh le lui rendit.

    - « Woh ! Je n'ai jamais vu aussi bien ! » Révéla Harry « Ça fait tout de même bizarre de bien voir sans sentir mes lunettes sur le nez. C’est comme un manque, après tout je les ai eus il y a des années, j'y suis habitué. Ah, mais plus pour longtemps ! »

    Il regarda dans tous les sens mais s'arrêta quand son mal de tête revint en force. L'infirmière lui dit qu'elle allait chercher les potions nécessaires et revint quelques minutes plus tard avec quatre verres.

    - « Mrs Pomfresh, merci pour ma vue. »

    - « Mais de rien mon petit. Allez, buvez-moi cette potion elle vous donnera des vitamines. Vu qu'il est 13h passé, vous n'avez pas mangé. Prenez aussi celle-ci, c'est pour mieux dormir car vous avez encore besoin de repos. »

    Elle donna la première potion à Harry, posa l'autre sur la petite table de chevet à côté du lit et partit vers le blond qui dormait toujours. Elle réveilla celui-ci, lui demanda si tout allait bien, le blond lui répondit oui et elle lui donna les deux autres verres qu'elle avait apportés.

    Harry venait de terminer son deuxième verre quand il tourna la tête pour voir le blond commencer son deuxième verre de potion.

    Harry se sentait déjà partir vers le pays des rêves quand deux magnifiques perles argenté s'accrochèrent à ses deux émeraudes. Le brun ne voulait pas s'endormir tout de suite mais ses paupières papillonnèrent doucement jusqu'à se fermer pour de bon.

    Drago continua de boire lentement, plongé dans la contemplation du visage du rouge et or endormi. Il trouvait ça bizarre de le voir comme ça, l'air si calme. De plus, juste avant de s'endormir le brunet l'avait regardé normalement sans le fameux regard « Malfoy, je te déteste ». Les paupières de Potter s'étaient tout doucement fermées puis rouvertes pour se refermer une nouvelle fois, lentement.

    C'était quelque chose de troublant tout de même que de voir son ennemi depuis plus de cinq ans s'endormir comme ça, à peine à deux mètres de lui sans craindre un mauvais coup.

    Bah… venant d'un Gryffondor ça ne l'étonnait pas trop. Soit Potter était stupide, naïf ou inconscient (oui sans doute tout ça) soit il était courageux et plein de confiance en soi pour ne rien craindre pendant son sommeil alors que lui, Drago Malfoy, était à moins de deux mètres de lui. Non décidément, les Gryffondor étaient parfois incompréhensibles.

    Drago termina vite son verre et se coucha plus confortablement sur son lit. À peine sa tête avait-elle touché son oreiller qu'il s'endormit.


    Vers 20 heures du soir ils se réveillèrent presque en même temps. Drago tourna la tête vers le lit voisin et vit que l’autre adolescent émergeait lentement de son sommeil en se frottant les yeux de ses mains fluettes. Il avait les cheveux tout ébouriffés et il bâillait doucement. Cette scène aussi troubla le blond. Son regard resta fixé sur le brun jusqu'à ce que celui-ci tourne aussi la tête vers son voisin.

    Moment de flottement.

    Pas un bruit.

    Malfoy le regardait… bizarrement. Harry fronça les sourcils mais Malfoy ne réagit toujours pas. Continuant de le fixer sans rien lui dire de blessant ni même lui faire un de ses petits sourires méprisants dont il avait le secret.

    Peut-être que le blond avait reçu un mauvais coup en pleine tête ?

    Cette idée aurait dû le réjouir mais étrangement il se sentit coupable. Après tout, c'était lui qui avait fait exploser le chaudron, sans le faire exprès certes, mais c'était lui quand même.

    - « Malfoy ? Tu… tu vas bien ? » Demanda doucement Harry avec hésitation.

    Le Serpentard reprit instantanément ses esprits.

    Que lui avait-il prit de regarder Potter pendant au moins cinq bonnes minutes ? Et ce crétin qui ne disait rien lui non plus ! Oui bon, c'était Potter qui venait de parler en premier mais ça ne comptait pas !

    Pour cacher son malaise, Drago lui lança son regard Made in Malfoy Junior.

    - « Le Héros du monde sorcier se fait du souci pour moi maintenant ? Quel honneur ! J'en suis flatté, vraiment. » Ironisa-t-il.

    - « Oh, la ferme Malfoy. » soupira Harry (de soulagement ? D'agacement ? Des deux peut-être.) « Je tenais juste à savoir si t’avais encore toute ta tête. Parce qu’en temps normal, t’es déjà pas bien net. Alors puisque tu m’as regardé avec ton air con là, je me suis posé la question. Le peu de semoule grise que t’as entre les oreilles a peut-être cramé durant l’explosion. Et vu que c'est moi qui t'ais mis dans cette situation bah … » il laissa sa phrase en suspend.

    - « C'est bien ce que je disais. Saint Potter culpabilise ! Et pour moi en plus. » Malfoy ricana « Tu as voulu que je face le hibou voyageur à travers la classe Potter ? Désolé de te décevoir mais j'avais déjà fait mon baptême de l'air sur un balai. Tu devrais t’en rappeler… à moins que la bouse de veracrasse que tu as entre les oreilles te gène.»

    - « C'est vrai, je me souviens bien qu'en deuxième année tu as volé une fois au cours du match de Quidditch pour atterrir lamentablement et une autre fois au cours du duel de Défense Contre Les Forces Du Mal. Et tout ça, de tes propres ailes ! Mais tu as pris ton envol grâce à moi. N'est-ce pas merveilleux ?! »

    Harry fit un gros sourire à Malfoy.

    - « Je te signale que toi aussi tu as volé au cours de notre duel de deuxième année et que toi aussi tu as fait un vol plané en cours de potion, pauvre crétin. » répliqua Malfoy.

    Le sourire d’Harry disparu alors que celui du blond apparaissait en voyant le brun furieux contre lui-même. Il décida donc de continuer sur sa lancée. Depuis le temps qu'il voulait être seul à seul avec Potter pour le voir dans tous ses états.

    C’était tellement amusant !

    - « Tu sais Potter, je ne sais pas si je dois te le dire mais… » Malfoy fit semblant d'hésiter « Tu es un danger public. Je suppose que la belette et tête de castor n'osent pas te dire ce qu'ils pensent vraiment de toi. Tu les embarques toujours dans tes plans foireux. Ils risquent chaque fois leur vie. Les pauvres… » Il souri, l’air désabusé « Tu sais, la Gazette Du Sorcier parle souvent de tes « exploits ». Je me demande toujours qui sera le prochain à mourir. Qui sera le prochain sur la liste ? Il y a déjà le professeur Quirell, dès tes onze ans, vraiment, chapeau Potter ! Puis il y a eu Cédric Diggory mais avant tout tes deux parents, surtout ta mère d’après certaine rumeur et aussi - »

    - « TAIS-TOI ! » Rugit Harry « Je t'interdis de parler de çaMalfoy ! Tu ne sais rien ! Rien du tout ! Alors la ferme ! »

    Harry se leva rapidement de son lit en tenant sa baguette fermement entre ses doigts après l'avoir prise sur sa table de chevet.

    Malfoy en fit de même.

    Ils se regardèrent froidement. Baguettes levées sous le menton de l'un comme de l'autre. Malfoy esquissa un sourire méprisant.

    - « Tu vas peut-être me dire que tout ce que je viens de relater est faux ? Que Quirell et tous les autres sont encore vivants et en bonne santé ? Potter, ne te voile pas la face. Tu es maudit et tu le resteras ! Toutes les personnes de ton entourage risquent leur vie avec toi. Tes petits lèches bottes vont crever eux aussi et tu - »

    Malfoy fut coupé encore une fois par Harry de plus en plus furieux. Son aura magique se faisait sentir. Quelque chose comme un courant d'air plus ou moins violent entourait le petit brun, lui balayant les cheveux qui semblait être prit dans une tempête. Son regard était effrayant et… hypnotisant, oui, son regard était presque envoûtant tout en restant menaçant. D'un vert tellement sombre, presque noir !

    Malfoy ne sut plus quoi dire pendant quelques secondes. Il se reprit cependant bien vite.

    - « Voyez-vous ça ! Saint-Potter se déchaîne. Tu comptes me tuer moi aussi ? Vas-y Potty, je n'attends plus que toi. » Dit-il d'un ton confiant.

    Quiconque aurait eu peur devant Harry à ce moment-là. Mais pas Drago. Non, lui, il était toujours là pour le pousser à bout. C'était le seul qui lui tenait vraiment tête et en redemandait encore plus à chaque fois. Le seul qui voulait bien se battre en duel avec lui. Mais là, il le poussait vraiment à bout de nerfs. Surtout quand il avait ce sourire prétentieux et sûr de lui.

    - « Pourquoi tu… Pourquoi agis-tu de cette façon, Malfoy ? » Harry tremblait de rage « Tu es toujours obligé de te conduire comme tu le fais ? » il essaya de se calmer «  C'est sans doute pour faire plaisir à ton père. Mais tu sais, depuis que - »

    Malfoy le coupa soudainement, toute trace d’amusement disparu de son visage.

    - « Maintenantc'est àtoide te lafermer,Potter ! » Cracha-t-il.

    Il n’admettait aucune critique sur sa famille. Aucune, jamais.

    - « Que se passe-t-il ici, messieurs ? » demanda d'un ton qui se voulait autoritaire Mrs Pomfresh en arrivant de son bureau.

    Rien qu'en regardant Harry, elle eut des frissons.

    - «   Calmez-vous immédiatement ! Je ne tolère aucune action pareille dans mon infirmerie ! »

    Aucun des deux garçons ne faisait attention à elle. Elle recula de quelques pas ne voulant pas recevoir un sort perdu au cas où ils se mettraient à se battre. Elle fit appel à Rusard par envoie d’une note rapide qui s’envola tout aussi tôt en direction de son récepteur.

    - « Qu'y a-t-il Malfoy ? Tu ne veux pas que l'on parle de ton cher papa ? » Demanda Harry sur un ton doucereux.

    - « J'ai dit la ferme, Potter! »

    - «  Et si j’ai pas envie ? Qu’est-ce que tu vas bien pouvoir faire, hein ? »

    Drago se crispa tout d’un coup, la colère s’emparant de tout son corps. Potter ne savait rien, lui non plus ! Personne n’était en droit de dire quoi que ce soit sur sa famille.

    Harry sentit que le blond allait exploser. Quelque choses d’étrange et se passa. Ils ressentirent le besoin impérieux de crier une formule qui leur était pourtant inconnu. Ne tenant plus, leurs bouches s’ouvrit en même temps.

    - « In somnis, spectare, sentio, vitam ! Duae Vitae !»

    Une lumière dorée et aveuglante les entoura. Ils avaient l'impression de tourner sur eux-mêmes à une vitesse folle. Impossible d'ouvrir les yeux pour voir ce qui se passait. Heureusement qu'ils n'avaient pas mangé depuis des heures sinon ça aurait été un vrai désastre, écoeurant.

    Puis tout s'arrêta tout aussi brusquement que ça avait commencé.

    Ils avaient maintenant l'impression de flotter dans les airs. Puis cette sensation s'arrêta elle aussi et ils se retrouvèrent dans le noir complet.

    Les deux sensations étranges n'avaient duré que quelques secondes et pourtant cela leur sembla s’être étiré pendant une éternité.

    Ils pouvaient tous les deux entendre la respiration saccadée de l'autre, n'étant qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Leurs épaules pouvaient presque se toucher. Mais ils ne faisaient rien pour s'écarter.

    D'une : ils ne se sentaient pas très bien, leurs têtes tournaient encore un peu, de deux : ils avaient tout deux un mauvais pressentiment.

    Ils ne devraient pas être là !

    Drago avança sa main devant lui et toucha une paroi. Il fit glisser sa main et en déduisit qu'ils étaient dans une sorte de boîte ou un cube assez grand pour eux deux. Ne voyant toujours rien il décida d'écouter plus attentivement mais aucun son ne lui parvenait.

    C'était calme, trop calme.

    Et toujours ce sentiment désagréable comme si quelque chose de grave allait arriver.

    Drago entendit Harry respirer de plus en plus vite. Comme s'il manquait d'air. Puis tout à coup, un couinement se fit entendre.

    - « Potter ! » S'écria faiblement Drago « Tu marches sur mon pied, crétin ! »

    - « Oh !… Pendant une seconde j'ai bien cru que tu t'étais métamorphosé en fouine et que je venais de t'écraser Malfoy » ricana lui aussi faiblement Harry, l’humour n’était pourtant pas là.

    Encore et toujours ce sentiment étrange de ne pas devoir se faire remarquer.

    La voix d'Harry était tremblante. Comme s'il… paniquait. Mais de quoi ? Se demanda le blond. Potter n'avait pas peur du noir tout de même. À moins que…

    À ce moment-là, le petit brun qui levait son pied pour le reposer ailleurs, trébucha sur quelque chose de rond et tomba en avant. Il mis automatiquement ses deux main en avant pour tenter de se rattraper. Chose inutile car deux portes s'ouvrirent devant lui quand il percuta la «paroi ».

    Harry s'étala de tout son long sur... le sol.

    - « HAAAAaaaaaaaaaa !!! » hurlèrent de peur plusieurs voix.

    Harry et Drago qui étaient jusque-là habitués au silence pesant, sursautèrent violemment et crièrent eux aussi.

    - « HAAAAAAaaaaaaaaaaa !!!! »

    Harry se releva à une vitesse incroyable pour détaler illico presto du sol et retourner s'enfermer dans… l'armoire ? Il n'avait pas vraiment pris le temps de regarder mais ça avait l'air d'être une armoire. Il s'en foutait bien de passer pour un peureux, sur le coup il n'avait pas vraiment réfléchi. Et maintenant il se retrouvait là… comme un con dans une… heu… armoire semblait-il… en train de calmer sa respiration… presque collé à Malfoy et… toujours dans le noir. Super !

    - « Et bien Potter, tu me surprendras toujours. Moi qui croyais que les Gryffondor étaient courageux, surtout toi. Je suis presque déçu. » Chuchota Drago d'une voix mal assurée.

    Lui aussi avait eu une peur bleu.

    - « La ferme Malfoy, tu n'étais pas mieux moi. En plus, tu cries comme une fille. »

    - « Quoi ? Non, mais je vais te - »

    - « PÈRE ! PAPA ! » hurla une voix d'enfant en coupant Drago sans le savoir.

    - « PAPAAAAAAA » cria une autre voix d'enfant qui semblait être en train de pleurer.

    « Oh ! Non » pensèrent en même temps les deux ados cachés. Maintenant le sentiment négatif grandissait de plus en plus. Leurs gorges étaient serrées et ils avaient chaud, très chaud. Des sueurs froides coulaient tout le long du leurs dos.

    Harry s’était remis à respirer bizarrement comme s'il étouffait. Le blond se demandait vraiment si Potter n'était pas…

    Des bruits de pas précipité se firent entendre. Il arrêta net ses pensées sur Harry Potter et tendit l'oreille.

    - « Papa ! Père ! » s'écrièrent trois voix apparemment soulagées.

    - « Que se passe-t-il ? Vous n'avez rien ? Pourquoi vous vous êtes mis à hurler en pleine nuit ? Et pourquoi - » le jeune homme, si l'on en déduisait grâce à sa voix, se fit couper par un autre jeune homme qui venait tout juste d'arriver.

    - « Drago ! »

    Notre Drago caché sursauta en entendant son prénom.

    Il se mit à paniquer.

    - « Qu'est-ce que je fais ? Qu'estcequejefais ? Qu'estcequejefais ? Qu'estcequejefais ? »  répéta-t-il mentalment à vive allure.

    - « Une question à la fois. » continua le jeune homme sur un ton réprobateur.

    Notre Drago souffla de soulagement comprenant qu'il ne parlait pas de lui. Par contre Potter ne semblait pas reprendre une respiration régulière. Il haletait de plus en plus. Non décidément le survivant devait être…

    - « Oui bien sûr, tu as raison. Mais tu sais aussi bien que moi qu'ils n'ont pas l'habitude de faire des cauchemars ou même de crier comme ils l'ont fait… alors mes petits anges, que vous est-il arrivé ? » Demanda d'une voix douce le 1er jeune homme à être arrivé.

    - « Y a deux monstres cachés dans l'armoire toute neuve. Y en a un qui est sorti et a rampé par terre. Quand on a crié, ils ont crié aussi !» dit une voix de petit garçon.

    - « C'était hoooorrible ! » s'exclama une fillette.

    - « Ouais et le monstre qui rampé par terre il est re-rentré dans l'armoire. Je crois qu'il y a un monstre fille et un monstre garçon.» dit une troisième petite voix de garçon.

    - « Ouais moi aussi j'ai entendu un cri de fille. Père, tu crois que c'est Monsieur et Madame Ogre ? » Demanda la toute première voix de garçon.

    - « Des monstres, vous dites ? … Mon Griffon, regarde le résultat des histoires des jumeaux Weasley. Ils racontent n'importe quoi aux triplés. À cette allure ils vont devenir aussi stupides que les Gryffondor ou sinon… ils vont finir à Poufsouffle ! » s’alarma faussement le Drago père.

    On entendit un petit « boum » puis un léger gémissement plaintif.

    - « Tiens, ça t'apprendras à dire du mal des Gryffondor. » reprit la voix du jeune homme qui était entré en 2ème « Ecouter les enfants, ce qu’oncle Fred et George vous ont raconté est faux. Il n'y a pas d'ogres et encore moins dans votre nouvelle armoire. »

    - « Mais c'est vrai ! » bondit la voix de la fillette.

    - « Oui, on les a vu Papa ! » dit un deuxième petit.

    - « Celui qui rampait sur le sol était tout poilu de la tête ! » dit un autre enfant.

    Pendant que la  famille, si l'on comprenait tout, parlait, nôtre très cher Prince de Serpentard commençait à s'échauffer un peu plus.

    « Comment ça « Une fille »? Et comment ça « Madame Ogre» ? Je ne suis pas une fille bande de morveux ! Et je suis encore moins une madame ! Et puis d'abord c'est quoi ça, une Ogre ? Encore un truc Moldu ? Et je ne crie pas non plus comme une pauvre jouvencelle. Quand je crie, c'est un cri trèsviril, merde ! Pas un cri de Donzelle en détresse. Je suis Drago Malfoy, tout de même. » Maugréa mentalement dans son petit coin noir le blond.

    - « D'accord, d'accord ! » dit calmement le Drago inconnu, aux enfants « Vous voulez que j'aille m'occuper des deux méchants Ogres cachés dans l'armoire ? » demanda-t-il.

    - « VOUIII » se réjouirent les triplés.

    - « Bien »

    On entendit un petit grincement de lit signifiant sans doute que Drago père se levait.

    « NonNonNonNonNonNonNonNon » pensa Drago sans remarquer qu'à quelques centimètres de lui Harry ne tenait presque plus debout et avait le teint beaucoup plus pâle que plus tôt.

    Bien sûr dans le noir on ne pouvait pas le voir. Sa respiration c'était comme arrêtée d'un coup mais pas pour les mêmes raisons que Drago.

    - « Harry, allume la lumière de ce côté s'il te plaît. Comme ça les enfants pourront bien voir qu'il n'y a rien à craindre. »

    - « Lumos ! » formula le dit Harry.

    La lumière traversa l’encadrement des portes qui cachait les deux adolescent au reste du monde.

    « Hein ? » se demanda notre préfet blond qui paniquait comme un malade pour plusieurs raisons « Papa… Drago… Jumeaux Weasley… Fred et George… Mon Griffon… Les enfants… les tri... triplés… et Har… Harry. Par Salazard c'est impossible… hein ? Où c'est juste un cauchemar ? Oui c'est un - »

    La porte devant les deux ados s'ouvrit en grand.

    Gros blanc…

    Plus un seul bruit…

    Le silence total…

    - « Qu'est-ce que c’est que cette mauvaise plaisanterie ? »

     


    A SUIVRE ! ...TBC !...


    Ma toute 1ère fanfiction ! J’étais vraiment, mais vraiment, dans la fantaisie et le fantastique et j’avais 16 quand cette idée a fait irruption dans ma boite crânienne. Je l’ai écrite à mes 17ans (en 2006). Donnez-moi votre avis s’il vous plaît. Même sans tact, tout est bon à recevoir.

    A « plus tard » (héhé)

    Akina-bou

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  • Bêta lectrice : Squisse et Saewin (Un grand merci à elles. MERCIE beaucoup !) Sae, je n’avais jamais vue une correction aussi bonne et qui m’aide autant.^^

    NOTE_ IMPORTANTE :
    à 16 ans j’étais très fleur bleu, attendez-vous donc à ce que la suite soit un peu gnagna et pas très réaliste d’un point de vue logique humaine (je me comprends). Un « Plus tard » heureux ? n’est pas une fanfic à prendre avec tout le sérieux du monde. Je l’ai écrite avec légèreté sans me dire « Nan, c’est impossible ça ! C’est du n’importe quoi ! ». Pour moi, le monde magique est un univers irréel, débordant d'incohérence, d'absurdité, de bizarrerie et de fantaisie. En gros : un monde où TOUT est possible. Mercie d’avoir lus.

    BONNE LECTURE !

     

    Image

    Un « Plus tard » heureux ?

    by Akina-bou

    ~

    Chapitre 2 : Le futur ?

    ~

    - « Qu’est-ce que c’est que cette mauvaise plaisanterie ? »

    La porte de l’armoire s’était ouverte en grand sur un jeune homme blond, la vingtaine, aux yeux gris.

    Voir deux ados cachés dans l’armoire de ses enfants, en pleine nuit, c’est plus que suspect.

    Drago-ado n’osait plus bouger d’un pouce. Ou du moins, il n’y arrivait plus. Ses yeux étaient écarquillés de stupeur. Et pour cause, le jeune homme nommé Drago mais aussi père, lui ressemblait incroyablement.

    Les mêmes cheveux blonds si clairs, le même teint pâle et aristocratique, les mêmes yeux  gris perle, le nez fin et droit et même la bouche étaient identiques. C’était son visage en plus âgé ! Les deux blonds auraient très bien pu passer pour deux frères. Seule la carrure et la taille plus développée du blond père pouvait faire la différence entre eux.

    Drago était tellement surpris qu’il ne prit même pas la peine de penser à trouver un moyen de se sortir de là.

    Harry venait tout juste de comprendre que la porte venait de s’ouvrir. Il n’avait pas l’esprit logique et ses yeux étaient vitreux. Tout ce qu’il voulait c’était sortir de cette armoire. Il tenta un pas vers l’avant mais ses jambes ne le soutenaient pas assez et il s’effondra à genoux au sol. Au même moment le blond père recula comme si le brun voulu l’attaquer.

    Un petit cri étouffé sortit du lit des enfants au même moment.

    - « Potter ! » s’exclama dans un souffle Drago en sortant à son tour de l’armoire, oubliant sa peur et sa stupéfaction.

    Il s’accroupit à ses côtés.

    Se saisissant d’Harry - qui tremblait légèrement - par les épaules, le Serpentard le secoua doucement jusqu’à ce que le regard de son camarade d’école revienne à la normale.

    Pourquoi le Serpentard avait-il aidé le rouge et or ? A vrais dire il n’avait même pas réfléchit sur le coup. Tout ce qu’il avait comprit c’était que Potter n’allait pas bien, vu sa pâleur et son regard vide et que le moment était mal choisi pour tomber dans les mandragores. Drago se promit d’y réfléchir plus tard. En ce moment ils avaient tous deux un petit problème à régler.

    Il tourna la tête vers les autres occupants de la pièce.

    - « Oh, mon dieu ! » s’étrangla à moitié un jeune homme brun, la peau légèrement mâte, les yeux vert menthe et un ventre

    « Oh mon dieu, oui, en effet ! » S’écria mentalement Drago, les yeux rivés sur l’abdomen plus que proéminent du personnage pas loin de lui.

    Le brun plus âgé continua de parler.

    - « Drago, c’est… oh Merlin, c’est… ils sont… Woooo…. Je n’arrive pas à y croire ! » Balbutia-t-il en s’approchant d’eux.

    Mais il fut stoppé dans son avancée par l’homme aux cheveux blond qui tendit son bras droit vers la droite, lui coupant ainsi le chemin.

    - « Mais ! … Drago ! » Protesta le brun, lui aussi dans la vingtaine.

    Un grognement lui répondit.

    Le jeune Drago sursauta, tout comme Harry qui avait maintenant reprit conscience de ce qui l’entourait. Le grognement était inhumain, tel celui d'un animal intimidant.

    Le brun adulte attrapa alors lentement, tel une caresse, le bras qui lui barrait la route et remonta ses deux mains jusqu’à l’omoplate du blond qui le dépassait d’une tête.

    Il miaula doucement. Comme un chat le ferait. Le son se voulait rassurant et doux.

    Mais cela ne sembla pas faire changer d’avis le grand blond, qui, pour montrer son désaccord gronda plus fort, les sourcils froncés. Ce qui fit frissonner Harry et Drago ado. L’adulte brun lâcha l’épaule du blond avec un soupir mi-agacé, mi-déçu et à contre cœur, alla s’asseoir en boudant sur le lit des triplés qui avaient tous les yeux fixés sur les deux adolescents comme s’ils étaient deux choses encore jamais vues.

    Ce qui dans un sens était vrai.

    Drago aurait bien rit d’entendre quelqu’un grogner comme un animal et un autre miauler comme un félin. Mais là, il ne trouvait pas la situation amusante. Quelques conclusions lui venaient à l’esprit et il essaya de les repousser de toutes ses forces. Il était réputé pour son intelligence et sa vivacité mais aussi bien plus pour sa légendaire mauvaise foi.

    Il décida donc de tout nier en bloc.

    - « Qui êtes-vous et que faites-vous ici ? » Questionna durement le grand blond, son regard méfiant et scrutateur.

    Harry prit alors une grande inspiration pour se donner du courage et répondit calmement, d’une voix hésitante et timide. Le grand blond était imposant, surtout que lui, Harry, était toujours à terre, donc l’adulte paraissait vraiment effrayant de là ou il le voyait.

    - « Je suis… on est élèves à … » bafouilla le petit brun.

    Il ne savait pas s’il devait dire qui il était. Quand on s’appel Harry Potter alliasLe Survivant on ne sait pas sur qui on peut tomber. Par chance il n’avait apparemment pas été reconnu, donc cela pouvait être une famille Moldu. Il n’allait pas parler de Poudlard non plus dans ce cas là.

    Il décida de mentir.

    - « Je m’appelle James Evans et lui c’est… hum… c’est Drake Mal-… arrrr… Bonnefoi.» Dit-il, roulant le arrrr en voulant se rattraper.

    Le présumé Drake se tapa le front de sa main, fermant les yeux d’un air désespéré.

    Comment pouvait-on être aussi stupide ?! Raaa… Les Griffondors !

    Tout à coup le brun adulte éclata de rire. Un rire qu’Harry avait déjà entendu quelque part, mais où ?

    - « Jamessss-sss … E-Evans et … Et Drake Bonne-Bonnefoi. » Rigola le brun en se tortillant sur le lit, les joues devenant peu à peu de plus en plus rouge « Drago, t’entends ça ? Hin Hin Hin » se marra-t-il.

    Harry ne comprenait pas pourquoi le jeune homme s'esclaffait comme pas possible. Mais il fit quand même attention à ce que le brun avait dit: « Drago ». Alors comme ça, le grand blond s’appelait lui aussi Drago ! Étrange.

    Le rouge et or n’avait rien entendu quand ils étaient dans l’armoire, trop perdu à ce moment là. Il se rappelait juste avoir discerné les enfants appeler leurs pères et le noir jusqu’à ce qu’il voit de la lumière et Malfoy à ses côtés.

    Drago tourna son regard chargé d’orage vers lui.

    - « Bonnefoi ? » cracha-t-il hargneusement, les dents serrées.

    Harry prit un air innocent mais on pouvait voir à travers son regard qu’il était conscient que cette appellation ne plaira pas au Serpentard.

    - « Bah quoi ? Qu’il y a-t-il, Bonnefoi ? » Demanda le brun.

    - « Potter, je vais te- » commença Drago

    - « Evans ! » rappela rapidement Harry « Crétin »

    Il vit ensuite Drago amorcer un geste vers sa poche de pyjama et, pensant que le blond voulait attraper sa baguette magique, il s'empara de la sienne.

    Le Serpentard qui voulait juste se relever pour pouvoir surplomber de toute sa hauteur le petit brun, attrapa lui aussi sa baguette et la leva sous le menton du Griffondor avec une grande rapidité. L’habitude sans doute. Mais aussi l’entraînement.

    Plusieurs petits cris de surprise s’élevèrent du lit des enfants. Harry ravala tout de suite les paroles qu’il allait dire pour insulter le blond.

    Ils étaient en train de faire une bêtise. Utiliser de la magie devant des Moldus. Nan mais vraiment ! A quoi pensaient-ils donc tout les deux ?

    Enfin… c’était surtout Harry qui pensait ça. Il ne savait toujours pas si c’étaient des Moldus ou non, mais il préférait jouer la carte de la prudence. En plus ils étaient hors de Poudlard et Harry ne voulait pas risquer d’être renvoyé de cette façon. Surtout par la faute de Malfoy.

    Bien… il devait trouver une échappatoire … et vite.

    - « Ooooh….. Bonnefoi, qu’elle est belle ta jOOooliiiie baguette ! » S’exclama Harry, un sourire crispé au visage voulant faire comprendre au blond qu’il devait lui aussi jouer le jeu.

    Drago aurait bien voulu profiter de cette situation pour l’humilier une fois de plus car le visage du Griffon était vraiment hilarant à voir. Un sourire constipé aux lèvres, une voix de petit enfant émerveillé (vraiment bien imité, pensa-t-il) et en plus ce crétin lui avait fait un petit clin d’œil à peine plus discret qu’un troupeau d'Hippogriffe en tutu rose paradant dans un des couloirs du ministère. De plus, ça avait plutôt l’air d’un tic nerveux que d’un clin d’œil.

    Oh oui, le rouge et or était vraiment ridicule. Il lui fit un sourire amusé et un brin moqueur.

    - « Oui, je sais. » Répondit-il d’un air suffisant en baissant sa baguette.

    - « Elles… elles sont bien… ces, hum, baguettes pour… cheveux. Tu les accroches comme ça, voilà » expliqua nerveusement Harry en accrochant sa baguette dans ses cheveux, comme il avait vu faire Hermione une fois à la bibliothèque avec son crayon à papier « Et… ça fait… ça fait très… hum… très… ».

    - « Con ? » Tenta Drago un sourcil relevé et un sourire en coin.

    Il avait vraiment du mal à se retenir de ricaner. Mais une autre personne rie sans aucune gêne, à sa place. C’était le brun adulte qui n’avait pas pu se retenir après la petite réplique de Drago.

    Harry lança un regard qui tue à Malfoy. Celui-ci ne fit qu’arquer un peu plus son sourcil, un sourire narquois pendu aux lèvres et les yeux remplis de défi.

    - « C’est bon, arrêtons le massacre. » Réclama le père blond aux deux ados.

    L’adulte avait maintenant un sourire amusé. Presque… attendrit ? Non, Harry devait sans doute rêver ou mal interpréter la chose. De toute façon ça ne serait pas la première fois, ni la dernière, qu’il comprenaitcertaines choses de travers.

    - « Tu es Harry Potter et toi Drago Malfoy » Déclara tout simplement le père comme si c’était un fait universel et totalement banal.

    On vit clairement l’air plus que surpris sur le visage d’Harry. Ils savaient ? Comment savaient-ils ? Et puis tout à l’heure, le grand blond leur avait demandé qui ils étaient, non ? Alors pourquoi avoir fait semblant de ne pas les connaître ?

    Bon, il y avait une chose dont Harry était maintenant sûr, c’était que les adultes étaient deux sorciers ou du moins ils avaient connaissance du monde magique.

    Merde… en y réfléchissant un peu plus, Harry venait de comprendre pourquoi l’autre brun se marrait comme un malade.

    Il se foutait de sa tronche, le con !

    Il s’était ridiculisé de manière vraiment embarrassante devant eux tous. Aaaah, il est beau le grand Harry Potter avec sa baguette pour cheveux !

    Vraiment gênante comme situation. D’ailleurs il l’enleva de ses cheveux. Inutile de se ridiculiser plus longtemps. Il passa une main devant ses yeux comme pour se cacher. Il ne voulait pas que les autres le voient rouge de honte.

    - « Bravo Potter ! Plus subtil, tu meurs ! » Grinça le Serpentard.

    Ni une, ni deux, Harry reprit assez vite le peu de fierté et de courage qui lui restait et regarda Malfoy avec mépris.

    - « Si tu es si fort que tu le prétends, tu n’avais qu’à prendre les choses en main dès le début. N’ouvre pas ta bouche une fois qu’il n’y a plus rien à dire, Malfoy ! » Répliqua-t-il avec hargne.

    - « Je savais que les Griffondor étaient stupides mais je pensais que tu savais ce que tu faisais… pour une fois. » riposta le Serpentard avec mépris, puis il sembla se calmer « A vrais dire, je me suis dit que j’avais eu tort dès que tu nous as sortis le Drake Bonnefoi. Vraiment, t’as fait fort. Mais pas plus qu’avec ta baguette pour cheveux. Je suis vraiment surpris par ta stupidité. Un tel taux de crétinerie devrait être traité médicalement. Je suis sûr que c’est une maladie qu’on attrape chez les Griffys. Ca devrait s’appeler la Postteriose Griffirite. Mmmhh… peut-être un peu trop long. Mais je trouve que ça fait très savant. Non ? Comme une maladie congénitale bien compliquée, tu vois le genre ? Il doit vous manquer une case, c’est certain. » Bavassa le blond distraitement un doigt sous le menton semblant en pleine concentration. « Mais je pense que- »

    - « C’est bon ? T’as fini ? » Siffla le petit brun ses yeux jetant des éclairs au Serpentard.

    - « Quoi ? … oh non… je n’ais pas fini ne t’en fais pas. Je peux vous aider à trouver un antidote si c’est ce que tu veux. Après tout, ne suis-je pas le meilleur en potion ? Si, bien évidement. Quelle question absurde ! Pff… Donc, vous les Griffy, êtes atteints du symptôme du Griffondor attardé et d’un taux de crétinerie niveaux dix sur quinze… peut-être même plus… il faudra que je fasse des recherches là-dessus, deux ou trois cobayes et ça ira. Et puis vous avez aussi cette tendance à vous prendre pour des héros. » il secoua la tête «  Sans doute un problème d’infériorité envers nous, les Serpentard. Oh, j’allais oublier, il y a aussi cette sauvagerie de pur barbare qui doit venir de votre coté « Trollien », tu ne crois pas ? Oui, c’est ce que je pensais aussi. » monologua Drago.

    Harry décrocha de cette discussion ô combienfascinante. Il leva les yeux au ciel, un air las et agacé au visage à cause du Serpentard qui jouait à l’imbécile, puis tournant la tête il vit que les deux adultes les regardaient sans rien dire, un sourire amusé aux lèvres.

    « Ils se croient au cinéma ? Et puis c’est quoi cette drôle d’impression que je ressens quand je les regarde. Il y a un truc qui cloche chez eux… Raaa … je n’arrive pas à mettre la main dessus ! Ça m’énerve. Et puis pourquoi ce type a un ventre comme ça ? C’est pas normal. Je veux bien qu’on puisse avoir un ventre rond à force de grosse consommation de boissons. Mais aussi rondet grosque ce ventre , c’est pas net ! Il a pourtant un physique super ! Pas de bourlets. Juste ce ventre. Non, il y a vraiment un truc pas net, là. C’est peut-être une maladie ? Mais toutefois il n’a pas l’air malade. Et si je demandais ? … Nan mais ça va pas ! Je suis perdu je ne sais où avec Malfoy et c’est cette question que je veux leur poser ! En plus c’est vraiment indiscret. » Pensa Harry les sourcils froncés en secouant la tête de temps en temps.

    L’adulte brun prit parole, une main sur son ventre, voyant bien l’air perdu et intrigué du brunet qui fixait intensément son ventre.

    - « Tu voudrais savoir ce que j’ai, n’est ce pas ? » Dit-il, souriant doucement et parlant d’une voix merveilleusement douce pour un homme.

    Une voix magnifique.

    Ce n’était pas vraiment une question vu qu’il savait que le jeune Griffondor voulait une réponse à sa question intérieure.

    - « Ne lui explique pas tout de suite. Cela ne sera que plus drôle s’il le découvre seul. Tu ne penses pas ? » Demanda le grand blond en regardant son compagnon.

    Celui-ci ne fit que secouer la tête, un sourire au coin des lèvres.

    - « Malfoy un jour, Malfoy toujours. » Dit-il simplement en poussant un soupir de résignation.

    Harry se tendit immédiatement à cette phrase. Il devint pâle en un rien de temps et resserra presque inconsciemment sa baguette tout en reculant de quelques pas.

    Drago-ado (qui s’était arrêté de parler), le brun adulte et le grand blond le regardèrent fixement.

    - « Je te donne un indice petit Harry » dit presque joyeusement le plus âgé de tous « Tu es chez toi, tout en ne l’étant pas vraiment. »

    Le rouge et or se dégagea la gorge et répondit d’une voix tremblante.

    - « Je… je ne suis pas sur de… vous comprendre. »

    - « Dis plutôt que tu n’as rien compris, Potter. Ça nous avancera. » Maugréa avec dédain le Serpentard en croisant les bras contre son torse.

    Harry le regarda avec méfiance.

    - « Hé bien dis moi ce que je devrais comprendre. Tu as l’air de savoir où on a atterri.»

    - « Oui… en effet. J’ai bien peur d’avoir tout compris dès que la porte s’est ouverte. Peut-être même juste avant. » Lui répondit-il sur un ton calme.

    Le vert et argent se tourna vers les deux hommes et leur demanda de l’arrêter dans son explication si celle-ci serrait fausse. Les adultes répondirent positivement et il se retourna vers le petit brun.

    - « Bien… je vais faire court. Voici Harry Potter et Drago Malfoy. » Déclara t-il en pointant nonchalamment son pouce vers chacun des deux grandes personnes.

    - « En fait c’est Malfoy-Potter » rectifia l’homme blond.

    - « Nan, c’est Potter-Malfoy » rectifia à son tour le brun accompli.

    - « Non, c’est Malfoy-Potter » déclara son époux en le défiant du regard.

    - « Nan, nan, nan… c’est Potter-Malfoy. Parce que Malfoy-Potter ça ne fait pas joli à entendre. Ça sonne faux. » Expliqua l’Harry adulte en lui renvoyant son regard.

    - « Hoooo non… » Dit d’un ton très lent le grand Drago en plissant les yeux « Sur les archives, c’est Malfoy-Potter. Ha ! Ha !» s’exclama t-il ensuite d’un air triomphant « Donc tu t’appelles bien Harry James Malfoy-Potter. Et pour faire court ou simple tu t’appelles, depuis quelques années déjà, Harry Malfoy-Potter. » Il sourit, tout content.

    Son mari croisa les bras sur le haut de son torse, boudant. Une moue enfantine sur le visage.

    - « Ouais ben, en attendant je signe Potter-Malfoy sur chaque papier. Na ! » Marmonna-t-il.

    Son conjoint sourit encore plus.

    - « Je le sais bien, mon Griffon. C’est une bonne chose que tu signes tes papiers avec Potter-Malfoy. Cela nous différencie de manière à ce que les autres sachent qui de nous deux a signé. Moi je signe Malfoy-Potter. Ce que je voulais faire comprendre aux mini nous- »

    Drago-ado émit un son réprobateur à cette appellation mais le grand blond n’y prit pas attention et continua de parler.

    - «... C’est que notre famille s’appelle officiellement Malfoy-Potter. » Expliqua-t-il doucement.

    L’ancien Griffondor lui sourit finalement.

    Quant à Harry-ado, de son coté, il ne se sentait pas bien du tout. Tout se bousculait à l’intérieur de sa tête.

    Comment était-ce possible ? Non, il devait être en train de rêver… de rêver dans son lit à l’infirmerie de Poudlard… Oui, c’est ça… C’est sûrement ça… Il avait dû recevoir un coup un peu trop fort à la tête et voilà, c’est tout… Non, en fait, ce n’est pas possible qu’il fasse ce genre de rêve… lui et Malfoy… Non, ha ! ha !… n-non… et en plus, il était… il… ce ventre…. Son ventre… Merlin, c’était un cauchemar ! … Voldemort ? … Non, quelle bêtise. Voldemort ne s’amuserait pas à lui faire voir un truc aussi délirant que ça ! Lui, c’était plutôt du style : sang, cadavres, prisonniers, souffrances, morts. La guerre, merde, pas lui et Malfoy mariés avec des enfants et tout et tout.

    Calmer... se calmer. Il fallait qu’il se calme.

    Il était encore plus pâle qu'auparavant. Sa gorge était serrée et lui faisait mal. Il semblait avoir du plomb à la place de l’estomac.

    Drago-ado cru à ce moment que le Griffondor eu enfin compris la situation. Il s’approcha de lui pour lui donner une tape sur la tête comme pour le féliciter d’une telle intelligence. Mais le petit brun, qui le vit s’approcher, recula rapidement en se collant au mur pointant sa baguette vers lui.

    Il avait l’air complètement perdu et effrayé.

    « Il veut m’étrangler… Malfoy veut m’étrangler ! » Paniqua t-il mentalement, légèrement parano.

    - « Ne t’approche pas de moi, Malfoy ! »Lança t-il sur la défensive.

    Ils le regardèrent tous étrangement. Drago haussa un sourcil étonné.

    - « Hé bien, je ne te savais pas aussi prude, Potter. Je ne vais pas t’agresser comme un vulgaire gars en manque. Je te signale que je n’ais aucune vue sur toi, crétin. Ne te fais pas d’illusion. » Dit froidement le blond, un brin vexé. « Et baisse ta baguette, par Salazar ! Moi, je ne l’ai pas pointée sous ton nez sans aucune raison ! »

    - « Si une seule personne ose s’approcher de moi, il goûtera ma baguette ! Je me battrais jusqu’au bout ! Vous ne m’aurez pas aussi facilement ! Bande de Malfoy ! » S’écria Harry.

    Il avait craché le « bande de Malfoy » comme si c’était la pire insulte qui soit.

    Harry avait l’air d’avoir perdu un peu de sa tête sous la révélation. Et c’est ce que Drago venait de remarquer. Il allait d’ailleurs bien se marrer. Torturer Saint-Potter. Mmmh… activité vraiment jouissive.

    - « Tss Tss Tss. Voyons… Potty… Tu ne sais plus faire la différence entre le rêve et la réalité. Tu n’y crois pas, hein ? Je le sais. C’est marqué sur ton visage. Et bien je suis désolé de te l’apprendre mais on est bien ensemble. Et cela risque de durer encore longtemps vu que ça à l’air d'être le grand amour entre nous. Des triplés. On a des triplés. Et regarde… » Dit-il en tournant sa tête vers le brun plus âgé « Il y en a encore en cours de route. N’est-ce pas merveilleux ? »

    - « … »

    BOUM !

    Drago retourna sa tête vers son camarade et le vit par terre, inconscient. Il eut alors un sourire triomphant.

    - « Je me battrai jusqu’au bout ! Vous ne m’aurez pas aussi facilement. Bande de Malfoy! » Minauda-t-il d’une voix exagérément aigue, répétant les paroles du brunet « Saint-Potter ! Quel beau parleur ! Que de la bouche et rien dans le ventre ! »

    Il s’approcha du rouge et or, s’accroupit puis le gifla modérément afin de le réveiller sans trop lui faire de mal. Une fois, deux fois, trois fois …..

    « Roh Roh encore…. Encore… zé marrant. » hum, hum, oublions ce passage, ça n’était pas digne d’un Malfoy.

    «Il ne veut pas se réveiller. Bien… je sors le grand jeu dans ce cas. » Pensa Drago.

    Il se dégagea la gorge avec un petit hum hum et imita une voix de fille du mieux qu’il le pouvait.

    - « Ooooh…. Harry chéri, regarde comme Bubus est suuuuper avec son maillot de bain jaune et son tutu rose fuchsia. Ooooh… et là, regarde ! Regarde ! C’est le méééchannnt professeur Sévy Snape en couche culotte pour bébé. T’as vu ? Hein Harry ? T’as vu ? Oooh c’est troooop chouuuux. Tu ne trouves pas ? Dis ! Dis ! Ooooh… et là c’est Rusard et Miss Teigne qui jouent au chat et à la sou- »

    - « Arrrrrgggg ! Par Merlin… quelle vision d’horreur !» S’écria à moitié dans les vapes, Harry en se redressant en position assise sur le sol.

    Les deux adultes rirent gentiment ce qui termina de réveiller notre petit brun. Il leva la tête et laissa échapper un oh non à peine audible.

    - « Je te préviens Potter, je ne jouerai plus au prince charmant pour toi » déclara Drago en se relevant.

    - « C’est ce que tu crois. » Murmura Harry adulte en caressant son ventre avec tendresse.

    Personne ne l’entendit à part l’ancien vert et argent qui lui sourit.

    - « Je ne t’ai rien demandé Malfoy. »

    - « Hé bien à l’avenir évite de te prendre pour la Belle Aux Bois Dormant. »

    - « Comme si je l’avais fait exprès ! Et puis d’abord je n’ai aucune envie que tu m’embra-….Attend, attend. Tu connais la Belle Aux Bois Dormant ? Toi ? Un sang pur ?! C’est un conte Moldu pourtant. » Questionna Harry, tout à coup curieux.

    Drago eu l’air outré.

    - « Depuis quand une personne de ma famille est-t-elle Moldue ?! Tu as vu ça où, toi ? Mon arrière-grand-mère, de presque 5 générations, n’avait rien à voir avec des Moldus, Potter. Essayes-tu de m’insulter ? » Questionna à son tour le blond, méfiant.

    - « Attend, attend ! Ton arrière-grand-mère c’est La Belle Aux Bois Dormant. La Belle Aux Bois Dormant ! Mais… mais alors pourquoi les Moldus la connaissent autant. L’histoire de… ton arrière-grand-mère est mondialement connue. Comment ça ce fait ? » Interrogea le petit brun, une lueur enfantine au fond des yeux.

    Harry avait toujours aimé les contes de fées, les légendes et ce qui était imaginaire. Il avait passé dix ans de sa vie dans un placard à imaginer que quelqu’un viendrait l’emmener loin, très loin de cet espace clos et sombre. Il rêvait de motos volants dans les airs (il ne fit pas le lien avec son vague souvenir de lui et Hagrid lors du fameux soir où les Potter furent assassinés), il rêvait de dragons, de fées, de lutins, de licornes, de sirènes, de vampires et encore pleins d’autres choses qu’un petit enfant seul et isoler pouvait imaginer. Il se disait que ça serait magnifique qu’un prince charmant vienne le prendre avec lui et lui fasse découvrir le monde. Respirer l’air à pleins poumons, les bras grands ouverts comme pour se dire « Je suis libre… je vais tout découvrir… tout ressentir… Et… Et je ne serais plus seul ». Mais ce n’était pas arrivé.

    Et cela n’arrivera jamais car il savait maintenant que le monde magique n’était pas si rose. Bien au contraire.

    « La Magie n’existe pas, mon garçon » lui avait sans cesse rabattu son oncle rouge de colère faisant frissonner sa grosse moustache.

    Oui… la magie… mais il était encore petit. La magie était ce à quoi Harry tenait le plus en ce temps là. Son petit monde utopique. Il pouvait produire et façonner, créer son monde à lui. Donc il était comme un magicien, il pouvait créer juste par la pensée, comme… comme par magie !

    Oh bien sûr, tout ça, il le faisait dans sa tête. Néanmoins c’était lui qui faisait vivre ces êtres imaginaires, lui qui les regardait, lui qui les aimait, eux qui restaient avec lui, eux qui lui donnaient un semblant de sourire heureux. Harry avait juste à fermer les yeux pour retrouver son monde, ses amis. Même s’il savait que le réveil était à chaque fois plus dur.

    Parfois il suppliait silencieusement n’importe quelle divinité de lui permettre de ne jamais se réveiller. Pour pouvoir rester dans son éphémère univers d’enfant perdu.

    Mais au fil des années il avait commencé à perdre espoir. Petit à petit ses amis imaginaires disparaissaient un à un. Son monde devenait terne, les couleurs de plus en plus sombres tel ceux d’un vieux film. Le jour devenait nuit. La chaleur disparaissait laissant place à un vent glacial.

    Harry gardait tout de même de bons souvenirs de cette période magique. Surtout du Noël de ses six ans, lorsqu’il croyait encore à son monde fictif.

    Sixième Noël d'Harry Potter

    Le tout petit Harry entendit quelqu’un descendre l’escalier à toute vitesse faisant tomber un nuage de poussière sur sa tête. Il était encore à moitié endormi dans son placard alors il n’y fit pas plus attention. Il en avait l’habitude maintenant. De toute façon il ne pouvait rien dire.

    -« Mon Dudlynou, vas-y doucement. Tu as tout ton temps pour les ouvrir, mon poussin. » Expliqua tendrement Pétunia à son fil.

    - « J’ai pas envie. J’fais c’que j’veux d’abord ! C’est Noël. » Répliqua dans un grognement le gros garçonnet de six ans.

    Noël… Ah oui… Noël, Harry avait presque oublié. Les autres Noëls il les avait oublié, apparemment il était trop petit pour s’en souvenir correctement. Donc c’était aujourd’hui que le papa Noël avait déposé des cadeaux pour lui.

    Le papa Noël avec ses magnifiques rennes qui volent dans le ciel. Et sont gros sac remplit de jouets… et son grand sourire joyeux… et sa grosse moustache toute blanche… et son nez rouge… et ses vêtements tout rouge aussi… et son gros ventre bien au chaud dans ses vêtements... et… et Harry devait absolument aller ouvrir ses cadeaux lui aussi !

    Dudley ne devait pas ouvrir les siens. NON ! Ils étaient à lui !

    Alors le tout petit garçon flottant dans son trop grand tee-shirt gris, terne et troué, ouvrit la porte du placard, passa sa tête en premier et referma sa chambreune fois sortit.

    Il était tout excité. Il allait avoir des cadeaux ! Tout ce qu’Harry avait comme jouet c’était quatre minis soldats de plomb. Mais le papa Noël lui avait sans doute offert beaucoup mieux ! Harry n’avait fait aucune bêtise, effectuant tout ce que Tante Pétunia lui avait ordonné de faire même s’il en ressortait souvent sale et égratigner.

    Le brun se dirigea à petits pas vers le salon, retenant presque son souffle, étant tellement pressé de voir ce que le gentil papa Noël a déposé pour lui. Ses minuscules pieds nus marchaient sur le carrelage froid du couloir de l’entrée.

    Le frêle enfant passa ensuite la tête de l’autre coté du mur pour voir les autres occupants de la maison qui ce tenait dans le salon.

    Ils étaient tous les trois autour du sapin. Tous avec un sourire.

    Mais il y avait un problème…..

    Les cadeaux… où étaient les cadeaux d’Harry? Dudley avait tout ouvert. Tout.Et là, il déballait un pistolet en plastique noir avec des menottes et une insigne doré de chérif en forme d’étoile.

    Mais pas de cadeaux encore sagement emballés dans un des beaux papiers qui jonchaient le sol. Dudley avait-il ouvert les siens ?

    Harry décida de sortir du couloir et d’avancer vers eux.

    - « Tante Pétunia ? » Appela-t-il doucement.

    Celle-ci fit volte face, surprise, mais prit immédiatement un air peu rassurant.

    - « Que fais-tu là ? Est-ce que je t’ais demandé de sortir de ta chambre ? Non, alors qu’est-ce que tu fais ici ? Retourne là-bas. Je t’appellerai quand j’aurai besoin de toi. »

    - « Mais c’est Noël, y a les cadeaux et- » commença Harry, l’Oncle Vernon le coupa.

    - « Oui tu as raison, mon garçon. Les cadeaux sont tous déballés, tu peux aller jeter les papiers à la poubelle. Allez, vas-y. »

    - « Non, c’est pas… pas ça. Le papa Noël m’a laissé des cadeaux mais… mais Dudley les a tous… il les a tous ou-ouvert. » Osa à peine murmurer le tout petit brun se recroquevillant sur lui-même sous les deux regards brûlant d’animosité des adultes.

    Il  tordit ses minuscules doigts pâle et maigre, la tête baisser vers le sol.

    - « Ne dis pas de bêtise ! Qui penserait à toi ? Tu n’as pas de cadeaux.» Répliqua vertement Pétunia.

    Cet enfant l’agaçait tellement qu’elle n’arrivait tout simplement pas à rester calme quand elle le voyait. Ses deux grands yeux verts lui rappelaient beaucoup trop sa défunte sœur et sa tignasse brune lui rappelait le misérable et anormal mari de celle-ci.

    Harry ne comprit pas. Il avait pourtant été sage. Pourquoi le papa Noël n’avait-il pas pensé à lui ?

    Alors il n’aurait rien comme cadeau ?

    A ce moment Dudley sortit d’une grosse chaussette rouge et verte un magnifique dragon blanc aux yeux bleu clair, avec une paire d’ailes grises argentées. Harry sentit son cœur manquer un battement.

    Le jouet était captivant ! Presque comme son ami dragon imaginaire.

    Mais ces cadeaux n’étaient pas pour lui…

    Il devait avoir fait quelque chose de mal pour que le papa Noël ne lui donne rien.

    Dudley crispa son visage. Un dragon… mais qu’est-ce qu’il pouvait bien faire avec ce truc ? Il était nul. Il préférait les jeux vidéo, les pistolets pour tirer sur son cousin et les autres enfants qu’il n’aimait pas, les bombes à eau, les consoles de jeux et tout plein d’autres choses… mais un dragon ?

    Il le jeta par dessus son épaule sans y faire plus attention.

    Harry qui n’avait pas détourné son regard du jouet, fut surpris quand il vit son cousin le jeter à terre et se retourner pour évaluer les autres présents.

    - « Duddy, tu n’aimes pas ton jouet ? » Questionna Pétunia.

    - « Non, j’aime pas ! C’est nul comme cadeau. » Se contenta de répondre l’enfant.

    Le cœur d’Harry bondit de joie en entendant cela. Son cousin n’en voulait pas. Il pouvait le prendre alors. Oui mais son Oncle et sa Tante ne seront pas d’accord. Il le savait. S’ils le voyaient prendre le dragon ils lui diraient tout de même de ne pas y toucher, que s’était à Dudley de faire ce qu’il en voulait. Et Harry savait que le jouet irait dans la deuxième chambre de son cousin. Comme tous les autres jouets qui ne plaisaient pas à celui-ci ou qui étaient cassés.

    Comment faire pour prendre le dragon sans que personne ne le voit ?

    Harry se mit à réfléchir. Il devait faire vite car il devait aller jeter les papiers… les papiers ? … Mais oui ! Les papiers cadeaux ! Harry avait juste à cacher le dragon, qui faisait environ dix centimètres de long, avec les papiers. Et comme ça les autres ne le verraient pas. Il irait ensuite le cacher dans sachambrealors que les autres seraient toujours dans le salon.

    Il sourit. Il n’avait pas eu de cadeaux mais il aurait ce super dragon. Il fallait se faire discret. Pas que ça change à d’habitude de tout façon.

    Bien… Harry s’approcha lentement du jouet, puis se baissa pour prendre les papiers cadeaux qui étaient autour et une fois assez proche et la main remplie de papiers, il les déposa sur le dragon, le recouvrant entièrement.

    Bien qu’il soit sûr de lui, le brunet tremblait légèrement de peur de se faire prendre mais aussi d’excitation. Il pouvait sentir la forme du dragon sous ses doigts ! Il resserra sa prise et sortit du salon pendant que les autres bavardaient joyeusement comme si Harry ne les avait pas interrompus.

    Ça y est ! Il l’avait ! Il l’avait pour lui ! Pour lui tout seul !

    C’était son dragon maintenant. Et personne ne le lui prendra.

    Le tout jeune garçon le cacha directement dans sa « chambre »sous sa couchette. Il alla ensuite terminer de jeter tous les papiers qui étaient sur le sol du salon.

    Plus tard, dans la soirée

    Harry entra dans sa chambrepour se coucher. Toute la journée il n’avait pensé qu’à son dragon. Après avoir déposé ses grosses lunettes rondes à côté de ses mini soldats de plomb, il souleva sa couchette et prit doucement l’objet de son obsession dans ses petites mains pâles. C’était son trésor à lui. Les autres ne s'en souvenaient déjà plus. Avec tout ce que Dudley avait eu c’était normal.

    Harry se coucha sur le coté, la tête sur son vieil oreiller plat, et regarda avec fascination son dragon blanc. Il le caressant délicatement, tendrement. Il était tellement heureux de l’avoir !

    Le petit garçonnet déposa un bisou sur la tête de l'animal aux yeux bleu et le serra contre lui.

    - « Dors bien mon Dragon. » Murmura-t-il en s’endormant avec un magnifique sourire sur ses petites lèvres.

    Bien que ce soit un Noël sans cadeaux pour lui, Harry l’avait vraiment aimé. Il avait réellement adoré parler avec son jouet le soir. Il lui racontait ses journées, ses envies et tout ce qu’un petit garçon pouvait raconter à un ami.

    Mais maintenant… c’était du passé.

    - « Tu veux vraiment savoir pourquoi mon arrière-grand-mère est aussi connue ? » demanda Drago ado, sceptique, au Gryffondor.

    Depuis quand Potter s’intéressait-il à ça ? Était-il sérieusement intéressé par sa noble famille ?

    Cependant, Drago devait admettre que le rouge et or avait l’air de vraiment s’y intéresser vu l’expression marquant son visage.

    Le brun hocha la tête faisait tomber quelques mèches d’un noir d’encre devant ses yeux. Cela fit ressortir son hypnotisant regard d’un vert tilleul qui brillait d’un éclat que Drago n’avait encore jamais vu jusque là.

    D’un vert si intense. Si puissant.

    Le brun avait la tête légèrement penchée vers l’avant, il regardait le Serpentard à travers ses mèches et ses longs cils sombres, en attendant que celui-ci se décide à lui donner des explications.

    En même temps le rouge et or pouvait admirer deux sublimes perles argentées.

    Si limpides et envoûtantes. Et tellement fascinantes ! Il ne pouvait plus s’en détacher !

    L’air se fit un peu plus lourd. Les deux adultes les regardaient presque religieusement.

    Le jeune Drago ressentait quelque chose d’étrange. Sa tête lui tournait un peu et il sentait qu’il devait se rappeler d’une chose importante mais il n’arrivait pas à mettre la main dessus. Le Serpentard se sentit frustré sur le coup, tout en étant apaisé, plongé dans deux incomparables émeraudes. Mais plus il les regardait, plus il sentait son mal de crâne venir alors il prit parole sans savoir exactement ce qu'il disait. Sa tête bourdonnait dans ses oreilles.

    - « Elle… elle était… et tu vois… donc… c’est pour ça que… elle, enfin, non… eux, les moldus, ils… ont… et puis c’est comme ça que… enfin tu… tu vois quoi… » Le blond s’emmêlait complètement sans vraiment s’en rendre compte.

    Il avait le regard encré dans celui du petit brun qui c’était imperceptiblement rapproché de lui comme si le blond allait lui raconter un merveilleux conte pour enfants. Mais Harry ne comprenait pas ce que le Serpentard lui disait. Il laissa tomber sa tête légèrement sur le coté. Le regard toujours aussi enfantin.

    - « Malfoy… tu dis n’importe quoi là. Tu es sûr que tu ne me mens pas ? » Demanda t-il doucement avec un sourire amusé, ne semblant pas apercevoir que c’était lui la cause du trouble du vert et argent.

    Drago reprit immédiatement ses esprits. Il avait encore été troublé par Potter. Et cette fois il s'en sortait avec un mal de tête en bonus.

    - « Je… te raconterai plus tard. Tu ne penses pas qu’on a plus important à faire pour le moment ? Comme comprendre comment nous sommes arrivés ici ? Comment partir de là ? Et comment diable on a pu finir ensemble ? Non ? » Questionna-t-il d’une voix neutre, où aucun sentiment ne perçait.

    Harry sembla pour une fois d’accord avec lui bien qu’il aurait voulu que son camarade lui donne une explication. De toute façon il les aurait plus tard. Il pouvait attendre encore un peu.

    Les deux ados se tournèrent vers le couple qui n’avait toujours rien dit. Le Drago père parla d’une voix déçue.

    - « Quoi ? Déjà ? Mais et l’histoire de La Belle Aux Bois Dormant ? Tu ne veux pas lui raconter ? Elle est pourtant très- » commença-t-il.

    - « Drago ! » Le réprimanda son brun mais lui-même avait un sourire amusé « Comprends-les. Ils viennent d’avoir… hum… un choc. Tu crois vraiment que leurs priorités sont les histoires de ta ô combien, fabuleuse famille ? Mets-toi à leur place. »

    - « Bien sûr. Je plaisantais un peu. » Le grand blond reprit son sérieux « Venez avec nous tout les deux. Direction : le salon. Nous serons plus à l’aise pour parler. La chambre des triplés est confortable mais ce n’est pas l’endroit le mieux adapté pour ce genre de discutions. Suivez-nous. »

    Il s’avança vers la sortie après avoir aidé sont mari à se relever plus facilement du lit en lui tendant la main.

    - « Ils dorment ? » Demanda surprit Harry ado quand il vit que les enfants semblaient dormir profondément alors qu’il n’y avait pas si longtemps ils étaient bien éveillés.

    Le Drago père se retourna tellement vite qu’Harry crut qu’il avait dit quelque chose de mal. L’ancien vert et argent regarda ses enfants et fit volte face pour foudroyer son mari des yeux qui se fit tout petit tout en courant presque vers la sortie. Le grand blond ne le laissa pas faire. Il lui attrapa le bras et le retourna sans brusquerie.

    Le brun lui fit un petit sourire innocent.

    - « Harry ? » La voix de l’homme était devenue vraiment plus sérieuse qu’avant.

    - « Drago ? » Dit innocemment le brun, le visage légèrement relever vers celui de son époux.

    - « Ne joues pas au plus malin avec moi. Tu t’es servi de ta magie. Tu sais ce que cela veut dire ? »

    - « Mais… mais c’était juste un petit sort de sommeil Drago. » Se défendit l’adulte enceint « Je ne voulais pas que les triplés entendent… hum… des choses pas très… bonnes à leur âge. Tu sais comment on était étant adolescent. Surtout toi. Et puis je me sens très bien. Donc tout va bien. »

    Cela ne sembla pas faire plaisir au blond. Même s’il était vrai que le brun allait bien, il ne pouvait supporter le fait qu’il utilise sa magie pour ce genre de chose. Et il avait de bonnes raisons de penser de la sorte.

    - « Tu n’as aucune excuse valable. » Riposta le blond « Tu ne peux t’en servir qu’en cas de danger ou à un moment vraiment important. Tu le sais aussi bien que moi Harry. Cela peu devenir dangereux autrement. Sois un peu plus conscient de ce que tu fais ! »

    - « Hey, c’est bon maintenant ! » s’agaça un peu l’ancien rouge te or qui effaça son air juvénile pour un air plus adulte «  Je sais ce que je fais tout de même ! Ce n’est pas la première fois que je suis enceint. Arête un peu d’être aussi draconien. Tiens… ce mot est parfait pour te décrire quand tu me fais ta crise de papa poule. » il soupira dramatiquement «  Tu es si radical et strict quand tu es comme ça. Fais-moi un peu plus confiance, nom d’un scroutt à pétard ! C’est notre troisième fois. Tu devrais te détendre un peu. »

    Les deux adolescents qui rester derrière bien sagement eurent au même moment une expression de surprise.

    Troisième fois ? Comment ça, troisième fois ?

    - « Troisième fois ? » S’étrangla à moitié l’Harry adolescent.

    Ce qui eut pour effet de faire comprendre aux deux adultes qu’ils avaient toujours des « invités surprises ». Ceux-ci se calmèrent presque immédiatement. Le blond lâcha le bras de son mari et fit un sourire que les deux ados purent qualifier de fier.

    - « Oui, trois fois p’tit Harry, nous en parlerons plus amplement quand nous serons dans le salon. Et toi… » le père se tourna vers le brun enceint « On en reparlera plus tard. Ne crois pas t’en sortir aussi facilement. »

    Son époux lui fit une grimace et tira la langue avec un « Beuh », le doigt sous l’œil, dans un geste totalement puéril.

    Le blond ne fit que secouer la tête pendant que son moi ado se demandait comment il avait pu finir avec un gars pareil. Harry ado, lui, se posait des tonnes de questions. Tout en suivant les deux hommes dans les couloirs. Couloirs qui étaient tout simplement magnifiques.

    « Cela ne peut venir que de moi, évidemment» Pensa avec suffisance Drago ado, se disant qu’Harry devait avoir des goûts de SDF vu comme il s’habillait.

    Ils parcoururent plusieurs couloirs jusqu’à ce qu’ils arrivent devant une double porte imposante en bois clair sculpté par des motifs de petites fées et de roses montantes. Très jolie et plutôt originale.

    Les deux adultes s’avancèrent vers un canapé quatre places de couleur bleue roi et firent signe à Harry et Drago de venir s’asseoir sur deux fauteuils de la même couleur. Un à droite du canapé et l’autre à gauche. Au milieu d’eux il y avait une table basse en verre dont les quatre pieds étaient aussi de la même couleur que les fauteuils.

    Il y eut un court silence pendant lequel personne ne parla. Soit par timidité (Harry ado), soit par nervosité (Drago ado) ou par amusement (Drago adulte) ou encore par émoi (Harry adulte).

    - « Alors ? Vous nous donnez des explications où dois-je attendre l’aide de Merlin ?! » Craqua finalement Drago ado en tapant du pied.

    - « Ne soit pas aussi nerveux… Que voulez-vous savoir ? » Encouragea avec joie le grand blond.

    La situation ne semblait pas l’alarmer. Prenait-il vraiment conscience de l’importance de se qui venait de se produire? se demanda le plus jeune des blonds. Lui et Potter venait, semble-t-il du passé, au nom de Salazar ! Rien ne semblait inquiéter ses adultes !

    Harry ado se tordit un peu les doigts tout en posant ses questions.

    - « Comment on est arrivé là ? Et comment faire pour repartir ? »

    - « Alors ça, je n’en sais rien. Et toi mon Griffon ? » Demanda Drago adulte au brun qui avait la tête posée sur son épaule.

    Le jeune adulte secoua négativement sa tête.

    Drago et Harry ados poussèrent un long soupir déçu et frustré puis le Serpentard se redressa de sur son fauteuil l’air d’avoir trouvé une idée.

    - « Comment ce fait-il que vous ne le sachiez pas ? Vous êtes nos nous plus âgés, non ? La logique veut que vous soyez déjà passés par-là vous aussi. Et ce sera pareil pour moi et Potter plus tard. Moi aussi je trouverai nos nous plus jeunes dans l’armoire quand j’aurais votre âge. C’est comme une boucle qui se reproduit à l’infini. Normalement…» Détermina-t-il.

    Les autres semblèrent y réfléchir pendant un moment. Le Harry enceint répondit finalement.

    - « Tu as raison. Le fait est qu’ont ne se rappelle tout de même pas de… ce voyage dans le temps. De toute façon ce n’est pas plus mal. »

    Les autres le regardèrent avec étonnement.

    - « Explique-toi » Sollicita son mari.

    Le brun se rassit correctement.

    - « J’ai déjà fait un voyage dans le temps en troisième année avec Hermione. Tu t’en souviens ? » Requit le brun plus âgé au plus jeune qui hocha positivement la tête « Tu te rappelles de ce que Dumbledore nous avait dit : faire attention et ne surtout pas être vue par nous-même ! Parce que cela risquerait de tout changer et de nous rendre fou. Donc c’est pour ça que je dis que ce n’est pas plus mal de ne plus se rappeler notre voyage dans le temps maintenant que nous nous sommes vu. Ça veut sans doute dire que vous retournerez à un moment ou à un autre dans le passé, votre époque, mais que vous aurez tout oublié. Enfin… c’est juste ce que je pense. » Expliqua-t-il.

    - « Hum… oui, tu as peut-être. De toute façon nous sommes toujours là et en pleine santé. Pour le moment… mais s’il était arrivé quelque chose de grave, tout aurait changé et j’ai toujours tous mes souvenirs en tête. Du moins, je crois… je ne peux pas en être sur. » Consolida le grand blond.

    - « Bon ok… mais ça ne résout pas notre problème pour autant. Comment ce fait-il que nous sommes là et comment repartir à notre époque ? » Soutint sérieusement Drago ado.

    - « Dites-nous ce dont vous vous souvenez juste avant de vous retrouver ici. Ce sera déjà un bon début. » Engagea alors le père blond.

    - « Je me souviens d’avoir été à l’infirmerie avec Malfoy. On c’est disputés puis… puis on a jeté un sort en même temps et heu… et voilà… on s’est retrouvé dans l’armoire. » Raconta le petit brun assit sur son fauteuil.

    - « C’est tout ? Tu ne peux pas être un peu plus… précis ? » Quémanda le grand blond en caressant les cheveux de son mari qui c’était recollé à lui.

    - « Hum… eh bien nous étions en cours de potions avec Snape et- »

    - « Et tu as fait exploser notre chaudron comme à chaque fois. » Dit distraitement Drago ado.

    Harry n’y prit pas attention et continua.

    - « Et donc j’ai fait une mauvaise manipulation qui- »

    - « Nous a fait jouer à l’hiboux express à travers toute la classe. »

    - « Mais t’as pas fini avec tes commentaires à la con, toi ?! » S’agaça Harry ado.

    - « Non. De plus, je ne dis que ce que tu sembles oublier d’énoncer. » Répliqua le blond avec nonchalance.

    Harry souffla un bon coup et reprit.

    « Nous-nous-sommes-réveillé-à-l’infirmerie-quelques-heures-plus-tard, on-c’est-disputés, il-m’a-enervé, on-s’est-lancé-un-sort-et-puis-boum… Voilà ! » Dit-il à toute vitesse sans reprendre son souffle.

    Les autres le regardaient avec incompréhension. Puis le brun adulte sourit, sourire qui s’accentua puis finit par être un rire amuser et doux.

    - « Tu… » Il rigola « Tu ne vou-voulais pas… qu’il-il te… coupe la paro-role.» il repartit dans son rire.

    Harry rougit jusqu’aux oreilles. Embarrassé que sonmoi plus grand se moque de lui et qu’en plus il se soit encore une fois ridiculisé.

    - « Je ne voulais pas que Malfoy recommence avec ses commentaires à deux noise. Et alors ? Pas besoin de te marrer comme ça. Tu es en train de te moquer de toi-même je te signale ! » Riposta le petit brun en s’enfouissant un peu plus dans le fauteuil.

    Les deux blonds sourirent exactement de la même façon. D’un air mi-moqueur, mi-amusé.

    L’homme enceint reprit un peu son sérieux et fixa de ses yeux émeraude brillants de malice sur son autre jeune moi.

    - « Je ne me moquais pas de toi. Je te trouvais juste… adorable. » Harry ado écarquilla les yeux et rougit de plus belle « Ou devrais-je plutôt dire je me trouvais adorable. Et puis c’était amusant. Je ris plus facilement à cause des hormones, désolé. Les émotions sont plus fortes. Tu peux reprendre ton explication je crois que nous n’avons pas très bien compris. »

    - « Heu… hum oui… où est-ce que… ah oui !… bon alors… » Se démêla le rouge et or encore embarrassé.

    - « Potter ! Grouilles-toi un peu. » Rouspéta le Serpentard.

    - « Toi, la ferme ! Tu m’embrouilles ! Et puis tiens, tant qu’on y est, tu n’as qu’à expliquer toi-même. Voilà. Comme ça, monsieur sera content ! » Se renfrogna l’adolescent brun, une moue hargneuse au visage.

    - « … » (Drago ado)

    Le Griffondor le regarda fixement, attendant patiemment qu’il commence à parler.

    - « …» (Drago ado)

    - « … » (Harry qui attend toujours)

    - « … » (Drago ado)

    - « ... Malfoy ? …»

    - « … » (Drago ado)

    - « … Bah alors, qu’est-ce que tu fous ? Tu leur expliques ou t’attends que je commence pour toi ? » S’impatienta le petit brun.

    - « …. » (Drago ado)

    - « Malfoy ! Arrête de jouer à l’imbécile ! »

    - « Tu m’as dit de me la fermer et maintenant tu as besoin de mon aide ? »

    - « Ho, mais c’est pas vrai ?! » Harry leva les yeux au ciel, son corps retomba en arrière contre le dossier du fauteuil « Tu es vraiment un gamin. Tu le sais ça au moins ? Et depuis quand tu fais ce que je te dis ? »

    - « J’aime bien t’emmerder. C’est bon, j’arrête de toute façon. Quand je parle tu n’es pas content et quand je ne dis plus rien tu n’es pas content non plus… Pas que je veuille te rendre heureux, loin de là, mais j’aime te mettre à bout de nerfs c’est… jouissif comme activité. »

    - « Moi j’ai trouvé d’autres activités jouissives avec un Harry Potter à portée de mains. » Sous-entendit l’homme blond en faisait un sourire pervers, laissant son regard couler sur son mari collé à lui.

    Celui-ci rougi comme une écolière et fronça les sourcils en mettant un coup de coude dans les côtes du blond plus grand que lui.

    Quant au plus jeune Serpentard, lui, il c’était figé sur place.

    Qu’avait-il entendu ? Avait-il bien entendu déjà ? Non, sûrement pas. Il devait avoir rêvé. Ouais… c’est ça… c’est sûrement ça !

    - « Bien… je… je crois que je vais transmettre ce dont je me souviens. » Commença Drago ado pour dissiper toute image horriblement gênante de son esprit trop perspicace « Nous avons eu un problème en cours de potions. Potter a fait exploser notre chaudron. Ce crétin a mis huit verres de poudre de carapace de Scroutt à petard, j’ai bien dit huit verres au lieu de trois. Salazar ! Faut vraiment être inconscient ou stupide pour faire ça ! A moins que ce ne soit à cause de ses lunettes, il a dû confondre le trois avec un huit… enfin bref… »

    - « Parle pas comme si j’étais pas là, Malfoy » maugréa Harry ado à voix basse mais le blond ne lui accorda aucune attention.

    - « Donc la potion a mal réagit. Au lieu de faire les trois litres de philtre demandés ça a créé une bombe. Elle nous a projetées au travers de la classe et on s’est retrouvé à l’infirmerie puis- »

    - « Vous vous êtes disputés… » Murmura pour lui-même le grand blond redevenu sérieux. « Harry, tu ne te rappelles pas de ça ? » Demanda-t-il après avoir réfléchi.

    - « Si, c’est justement ce que je me disais. Vous êtes en cinquième année, non ? »

    - « Oui, pour être plus précis ont est le 5 décembre… enfin on était le 5 décembre. » Répondit le blond ado.

    - « Vous êtes toujours le 5 décembre. Il est 4 ou 5 heures du matin. L’année a changé bien sûr. Et… hum… comme vous l’avez vu il n’y a pas que ça qui a changé. Nous nous rappelons du moment que vous évoquez. Je me souviens avoir jeté un sortilège sur Drago et lui aussi. Juste après ça je me rappelle avoir rouvert les yeux et m’être jeté dans ses bras tout comme lui. On se serrait fort d’ailleurs. Tu te souviens, Dray ? Je crois que je n’ais jamais autant rougi de toute ma vie. Je ne comprenais plus rien ! J’avais une envie effarante de dormir. Une seconde avant, j’étais tellement en colère contre toi puis la seconde d’après j’étais dans tes bras, te serrant comme si ma vie en dépendait. Ce que tu me rendais bien d’ailleurs. » Raconta d’une voix douce et nostalgique le brun en caressant le bras de son mari avec tendresse.

    - « Je m’en souviens bien. C’était la première fois que je te tenais dans mes bras. Enfin non, pas la première fois si on y réfléchit bien. La première fois c’était bien des années avant. »

    - « Là vous faites erreur. Je n’ais jamais pris Potter dans mes bras des années avant notre cinquième année. D’une : parce nous ne nous connaissions pas, de deux : parce que je ne ferais jamais une telle chose. » Corrigea Drago ado.

    - « Il y a des tonnes de choses que vous ne savez pas mes chers. Mais ce n’est pas à nous de vous les faire découvrir. Désolé. En tout cas tu ne devrais pas dire jamais. La preuve est devant toi. » Dit avec sournoiserie le grand blond au plus jeune en serrant contre lui son époux enceint « Tu vois. »

    Le Serpentard grommela dans son coin.

    - « Quand vous dites qu’il y a des choses que nous ne savons pas et que ce n’est pas à vous de nous le dire, ça veut dire quoi exactement ? » Interrogea Harry ado, curieux.

    Le couple ne fit que lui sourire d’un air mystérieux.

    - « Je ne peux pas te répondre mais vous devez sans doute avoir encore plein de questions en tête ? Si c’est le cas - et j’en suis sûr et certain - n’hésitez pas à les poser. » Proposa le grand blond visiblement heureux, pressé de passer à l’interrogatoire des deux adolescents.

    Harry ado sembla alors très gêné. Bien sûr qu’il avait plein des questions en tête. Mais le problème était qu’il n’était pas vraiment sûr de vouloir connaître leurs réponses. C’était très… intime… et donc dérangeant. Il n’arrêtait pas de loucher vers le ventre rond de sonmoi plus âgé. Il était sûr que c’était pour cette raison que l’ancien Serpentard était si enthousiaste. Il devait certainement avoir remarqué qu’il louchait comme un malade sur l’abdomen de son époux.

    Devait-il poser sa question ou pas ? Après tout c’était son moi plus âgé et donc son ventre, sa vie. Il avait tous les droits de savoir. Oui ! Il allait poser sa question ! Ce n’était qu’une demande, non ? Une simple interrogation.

    Expirer, inspirer, expirer… voilà. Oui, c’est bon, il était prêt à poser saquestion. Et puis, c’était tout à fait normal de se demander ce genre de choses. Il devait savoir. C’était une question des plus importantes.

    C’était une question de vie ou de mort !

    « Tu ne trouve pas que tu en fais un peu trop ? Ce n’est pas si- »

    « SI ! Ça l’est ! C’est très important ! »

    « N’exagérons rien tout de même. Important, oui, mais une question de vie ou de mort…. C’est un peu poussé. »

    « Et voilà que je me parle à moi-même. Je cois que Dumbledore a raison, on devient fou. »

    « Tu deviens fou tout seul mon pauvre. »

    Pendant qu’Harry se débattait avec lui-même Drago ado, lui, était plutôt en train de se demander comment ses parents avaient réagi en apprenant la nouvelle de son couple avec Harry Potter. Bien sûr, d’autres questions lui trottaient également dans la tête.

    Harry ado finit par s’imposer un visage des plus sérieux. Il allait la poser. Quitte à avoir le visage bouillant à 300 degrés, il la poserait ! Il souffla un bon coup, toujours aussi sérieux et parla d’une voix assurée.

    - « Comment on fait les bébés ? »

    Voilà… La bombe était larguée.

    - « …. »

    - « ….. »

    - « ….. »

    Encore une fois, un long silence…

    Tous les yeux fixés vers lui.

    Son visage devait avoir atteint un degré volcanique dû à son embarrassent. Mais il ne bougeait pas. Bien décidé à avoir une réponse.

    Finalement ce n’était pas si dur. Mais… pourquoi les autres ne disaient rien et le regardaient avec cette expression ahurie au visage.

    Quoi ? Qu’est-ce qu’il avait encore dit ?

    - « Potter… Tu … »

    Mais Drago-ado fut coupé par le couple qui se mit tout à coup à rire comme des déments. Merlin, que c’était étrange de voir un Drago Malfoy rire réellement, d'autant plus que c'était avec Harry Potter.

    Le brun s’accrochait au grand blond pour ne pas glisser à terre. Tous deux se tortillaient sur le canapé.

    Drago ado comprit alors que le Griffondor avait réellement posé sa question avec sérieux. Et vu l’air surpris qui se peignait sur le visage couleur fraise du petit brun qui regardait le couple se marrer, Drago comprit bien vite pourquoi les deux autres avaient soudainement eut un fou rire. Fou rire qui ne faisait qu’augmenter en voyant la tête du pauvre Griffi qui se renfonça profondément dans son fauteuil bleu roi, l’air vraiment vexé et agacé.

    Le Serpentard rit alors à son tour. Potter ne savait pas comment on faisait les bébés. Nom d’un troll ! Comment était-ce possible ? Si quelqu’un lui avait dit ça un jour, il ne l’aurait pas cru. A 15 ans passés, Harry Potter, le chéri, l’aimé, le saint, le survivant, l’idole, le héros - et il en passait - ne savait pas comment concevoir un enfant. Son rire redoubla. Lui aussi se tortilla sur son fauteuil. Ces joues prenant une couleur rosée. Et cerise sur le gâteau, Potter avait demandé ça avec beaucoup de sérieux.

    Harry ado se sentit de plus en plus gêné. Il gigota sur son siège, mal à l’aise. De mauvais souvenirs lui revinrent en tête. Autour de lui les trois autres continuaient de rire de lui. Hilarité qui sonnait aux oreilles d’Harry comme des moqueries. Des rires gras, railleurs et détestables.

    Non… il ne voulait plus s’en rappeler… il ne voulait plus les entendre…

    Il avait tourné la page. C’était du passé tout ça.

    Son passé.

    Voulant se forcer à y croire Harry releva la tête vers les autres. Mais il ne vit que rire sur rire… encore et encore.

    Le petit brun rabaissa aussitôt son visage. Pourquoi riait-on toujours de lui ? Cela ne changerait donc jamais ? Les rires des autres semblèrent lui percer les tympans. Ils devenaient d’après lui, de plus en plus forts, se superposaient à ceux du passé. Il n'arrivait plus à faire la part des choses.

    La tête baissée, le visage à moitié caché par ses cheveux, Harry se sentait tout à coup seul et triste. Il paraissait tout petit dans son fauteuil. Les épaules repliées sur lui-même. Il passa inconsciemment ses bras autour de lui. Chose qu’il ne faisait que quand il ne se sentait pas bien. Une sorte de petit réconfort à lui. Sa façon de se sentir moins seul.

    Il ne remarqua pas que les rires c’étaient apaisés. Les trois autres se calmaient doucement. Leurs joues rougies, leurs respirations saccadées, un sourire aux lèvres.

    Sourires qui disparurent bien vite en entendant un sanglot étouffé venant du Griffondor. Ils écarquillèrent tous les yeux. Ils ne voulaient pas que ça se finisse comme ça. Ils avaient juste trouvé ça mignon et amusant (pour le couple) et hilarant (pour Drago ado).

    Même si Drago aurait auparavant trouvé ça plaisant de voir Potter dans cet état, là sur le coup il ne trouvait pas ça divertissant du tout. Au contraire, il se sentit tout à coup vraiment stupide. C’était la première fois qu’il voyait le survivant pleurer. Voir son ennemi/rival aussi faible qu’à ce moment lui donnait d’étranges envies, comme celle d’aller se faire pardonner et de le prendre dans ses bras.

    Il préféra détourner la tête du jeune brun qui commençait maintenant à véritablement pleurer en silence, ses bras se resserrant un peu plus sur lui-même.

    Le vert et argent se sentit presque honteux. Mais tout de même, c’était vraiment étrange de voir Potter dans cet état. Lui qui était toujours si sûr de lui, courageux et fort. Il avait maintenant l’air si… fragile.

    Drago détourna un peu plus la tête se sentant de plus en plus mal à l’aise. Il grimaça légèrement  en entendant un autre sanglot.

    Ils étaient présentement tous les trois biens refroidis. Il y avait quelques secondes encore, ils riaient allègrement ce qui sonna étrangement à leurs oreilles. Il pouvait presque encore entendre leurs rires raisonner dans le grand salon.

    Mais le silence ne s’éternisa pas plus longtemps. Le Drago adulte n’aimait clairement pas voir son mari malheureux qu’il soit jeune ou plus âgé. Le voir pleurer par sa faute lui faisait d’autant plus mal. Surtout qu’il savait très bien comment était son mari à cet âge là. Il prit donc la parole d’une voix douce.

    - « Harry… on ne se moquait pas de toi. Je te le promets. Ta question nous a pris au dépourvu. Je ne m’attendais pas à ce que tu poses cette question là. Bien quelle ne soit pas très éloignée de ce que je pensais. Mais… enfin… tu vois… sur le coup… » Expliqua-t-il en voulant se justifier lamentablement.

    Harry respira un peu plus fort. La tête toujours baissée, ses cheveux cachant toujours son regard aux autres.

    - « Ce… ce n’est r-rien… je crois que… je s-suis un peu fatigué… toute cette his-histoire me donne un peu mal à la tête… mes n-nerfs ont laché-ché… » il eut un petit rire sans joie, la respiration haché « Je vou-voulais seulement vous demander co-comment deux garçons pouvaient a-avoir des enfants venant d’eux mê-même. Mais s-si c’est si stupide comme question lai-laissez tomber. J’ai l’habi-bitude de passer pour un…un abru-bruti. » Et il renifla difficilement, s’empêchant de recommencer à pleurer.

    N’en pouvant plus, Drago adulte voulu se lever pour aller le prendre dans ses bras mais il fut devancé par son brun qui se dirigea sans un bruit vers son lui plus jeune.

    Drago ado, de son côté était en train de se traiter de tous les noms. Bien sûr que Potter savait comment on faisait les bébés ! Mais pas entre deux hommes !

    Quand Potter avait posé sa question il avait hésité entre rire ou lui demander s’il était sérieux. Il avait voulu lui demander mais dès qu’il eu entendu les autres rire il s’était dit que Potter était tout simplement stupide et qu’il avait vraiment posé cette question.

    Maintenant il se trouvait encore plus stupide que le Griffondor.

    Tellement plus bête !

    Le rouge et or avait demandé ça en pensant à deux hommes. Bien sûr qu’il ne pouvait pas savoir comment faire des enfants entre deux personnes de sexe masculin. Drago lui-même ne savait pas non plus comment cela était possible ! Il voulait bien se dire qu’avec les années la science des potions ou autres solutions put évoluée mais tout de même…

    Il jeta un petit regard vers le fauteuil voisin et vit alors une scène qu’il n’aurait jamais imaginé mais qui le troubla au plus au point tellement elle paraissait irréelle.

    Un petit Harry Potter dans les bras d’un plus grand Harry Potter.

    Le plus petit s’accrochait à la chemise de nuit de son aîné, la tête enfouie dans le creux du cou du plus grand. Celui-ci passait tendrement une main sur les cheveux sombre de son cadet, son autre main caressant son dos de haut en bas. Les deux mains du plus petit, qui s’accrochaient à la chemise de nuit de l’adulte, se détachèrent un peu.

    Le jeune adulte déposa un doux baisé sur la chevelure en bataille du Griffondor qui poussa un imperceptible soupir de bien-être.

    Cet homme, son futur, dégageait quelque chose d’apaisant, de doux. C’était tellement étrange ! Harry-ado se senti presque en sécurité.

    Tous les deux étaient debout l’un dans les bras de l’autre. Puis soudain Harry-ado sursauta en s’écartant un peu de l’étreinte du brun plus âgé. Il avait les yeux légèrement écarquillés et la tête baissée vers le ventre rond de son moi futur.

    - « C’est… le bébé a… il a… » Balbutia-t-il d’un air surpris.

    Les yeux réjoui, le plus grand laissa échapper un léger rire clair. Il prit la main droite d’Harry ado et la déposa sur son ventre.

    - « Je crois qu’elle n’aime pas te savoir triste. » expliqua-t-il un sourire lumineux au visage.

    - « Ou elle n’aime pas que, toi… »Commença le père blond en désignant son époux du doigt « Tu donnes trop d’affection à d’autres personnes que tes enfants et ton mari ? Ou bien elle ne veut pas que tu prennes un autre homme que son cher père dans tes bras ? » Proposa t-il, assit plus détendus qu’auparavant sur le canapé, un sourire malicieux aux lèvres.

    Le brun adulte ne fit que lever les yeux au ciel avec néanmoins un sourire amusé. Il se détacha du jeune rouge et or qui se rassit sans un mot sur son fauteuil, puis il alla se repositionner aux cotés de son époux qui lui ouvrit volontiers les bras, étant un brin possessif, bien qu’il ait dit ça pour plaisanter.

    Le jeune adulte savait pertinemment que si son brun avait montré cette affection à quelqu’un d’autre qu’une personne de sa famille, il aurait fait un scandale et aurait étripé le pauvre malheureux qui était dans les bras de son homme. Mais heureusement, il n’avait sentit aucune jalousie envers l’adolescent, seulement une toute petite pointe de possessivité qui n’avait durée qu’à peine une micro seconde.

    - « C’est une fille alors. » Déclara Drago ado sur un ton dégagé bien qu’intérieurement il avait un sourire heureux, la famille importait beaucoup pour lui « Elle s’appelle ? »

    - « On ne sait pas encore. Il nous reste encore un peu plus de 2 mois pour y penser. » Répondit le brun « Harry, tu veux toujours savoir comment j’ai pu tomber enceint ou pas ? »

    L’adolescent hocha la tête.

    - « Hey !… mais… tu ne crois pas que ce serait plus amusant de les laisser comprendre seuls. J’aimerais bien voir leurs têtes à ce moment. Ça promet d’être hilarant, non ? »

    - « Drago… » Soupira son partenaire, un léger sourire aux lèvres « Tu ne penses vraiment qu’à t’amuser d’eux ? Ils sont déjà choqués par se qu’ils savent et voient. Tu ne penses pas qu’ils risqueraient de faire une crise cardiaque en apprenant tout d’un coup ? Surtout ça. Je vais juste leur dire les choses toutes simple d’accord ? On ne va pas leur dire ce que toi, tu veux qu’ils découvrent. C’est bon comme ça ? Moi je leur dis ce qui est banal et… le reste  sera pour plus tard. »

    L’homme blond hocha la tête, content de l'issue de la négociation.

    - « Bien… alors tout d’abord vous savez comment un homme et une femme font des enfants, n’est-ce pas ? »

    Drago hocha positivement de la tête, l’air de dire « C’est ça, prend nous pour des trolls tant que tu y es. Comme si on ne savait pas ça ! » Alors qu’Harry ne bougea pas et ne disait rien pour montrer son accord. Ce qui fit rappeler à son lui plus âgé quelque chose qu’il avait oublié avec les années. L’adulte fronça les sourcils et quelques secondes plus tard il ouvrit grand les yeux, l’air d’avoir été illuminé.

    - « Ah… oui… c’est vrai… Merlin, comment ai-je pu oublier ce petit problème. Drago, tu te souviens de ce que je t’ais dit la première fois que l’on avait… hum… fait plus ample connaissance l’un de l’autre. On avait eut une longue conversation après être passé à l’acte. Tu avais même juré de faire payer à mes Moldus leur manque de… d’éducation envers moi. Ce que tu as très bien fait je dois dire. »

    - « Oh… oui, ton problème de connaissances sur certains terrains. D’ailleurs c’est moi qui t’ais tout appris. Et je n’en suis pas peu fier. » Répondit avec superbe le blond.

    - « Euh… on peut m’expliquer là…parce que je suis, comme qui dirait, un peu perdu. » Demanda d’un ton sarcastique Drago ado qui commençait à être agacé d’être oublié et mis de coté.

    - « Harry… tu ne sais pas exactement comment un couple mixte peut faire un enfant, hein ? » déclara l’ancien rouge et or sans se soucier du blond.

    - « Si. Je le sais. » Répondit calmement celui-ci, sachant de quoi il parlait.

    - « Ah oui ? Vraiment ? »

    - « Bien sûr. » l’adolescent haussa mollement les épaules «  Il faut que le père mette un peu de son pollen dans la fleur de la mère ou un truc comme ça, et après… hum… après normalement c’est bon. La mère est enceinte. Je ne suis pas idiot, ma maîtresse d’école me l’avait expliquée un an environ avant que je n’entre à Poudlard pour ma première année d’étude. Elle était enceinte, alors elle savait très bien de quoi elle parlait.»

    - « … » (Drago ado)

    - « … » (Drago adulte)

    - « … hum… c’est bien ce que je pensais… bien, on va devoir tout t’expliquer. Ça risque d’être… divertissant. »

    - « Potter, t’es sérieux ? » Demanda cette fois-ci sérieusement le jeune Drago à l’autre garçon de son âge.

    - « Comment ça sérieux ? Qu’est-ce que tu veux dire par-là ? » Demanda le Griffondor.

    - « Tu ne penses pas ce que tu dis ? »

    - « Bien sûr que si. Pourquoi tu me dis ça ? »

    - « C’est impossible, totalement impossible ! Tu mérites bien ton surnom de Saint-Potter. » Se dit à lui-même Drago en pensant que, finalement, il n’était pas aussi stupide que ça tout à l’heure quand il riait.

    - « Harry, ce que t’a expliquée la prof n’est pas la bonne version des choses. Ce qu’elle t’a dit c’est plus pour les petits enfants. Tu vois… pour ne pas les choquer. En réalité ce n’est pas du tout comme ça que ça fonctionne. Pas besoin de fleurs ni de pollen… c’est… comment dire… plus physique… plus plaisant… plus… épuisant parfois… » Le brun enceint regarda du coin de l’œil son mari qui souriait comme un dément « Enfin bref… Je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps. Ce que tout homme digne de ce nom a entre les jambes sert en fait à… à… » le jeune adulte ne pu s’empêcher de rougir légèrement.

    - « Pénétrer la femme ! » Termina son époux, ne quittant pas la figure du petit brun, attendant patiemment laréaction.

    Il se souvenait très bien de la manière dont avait réagit son homme à lui, à l’époque. Il y a des années de cela.

    - « Pénétrer ? Comment ça ? » Demanda perplexe Harry ado, ne comprenant pas.

    Drago ado était mi-embarrassé, mi-amusé par la situation et la discussion. Lui, avait tout appris avec ses professeurs particuliers avant d’entrer au collège Poudlard.

    - « Hum… tu vois… les femmes ont… elles ont aussi quelque chose entre les jambes. Et- » continua le Harry enceint mais son autre lui le coupa.

    - « Non. Elles n’ont rien. J’en ai déjà vu sur des panneaux publicitaires dans le monde Moldu. Elles étaient en sous-vêtements et je peux t’assurer que c’était tout plat. Même Fleur Delacour - que j’ai pu voir en maillot de bain - n’avait rien non plus. Ainsi, les sorcières n’ont rien de plus que les femmes Moldus. »

    Le Serpentard ne put s’empêcher de ricaner dans son coin. Il essaya de changer son ricanement en toux mais cela ne dupa personne.

    - « Ce n’est pas ce que tu penses Harry. Elles n’ont pas le même sexe que nous, les hommes. »

    - « Et encore heureux. Une femme avec un… hieurk. » Fit Drago adulte une moue dégoûté au visage.

    - « Elle n’ont pas comme nous ? C’est quoi alors ? »

    « Salazar ! Que lui a-t-on appris ? Plus naïf, c’est impossible. Enfin si… mais à 15 ans passés c‘est incroyable, quoi que à Poudlard nous n’avons pas ce genre de cours… » Pensa Drago ado.

    - « Elles n’ont rien de… volumineux. Elles ont ce que l’on appelle un vagin. En gros, un trou, quoi. » Expliqua avec désinvolture l’adulte blond.

    « Et voilà… première bombe posée ! Je sais ce qu’il imagine en ce moment. Il doit penser à un gros trou plus grand qu’une bouche. » Pensa-t-il avec jubilation.

    - « Un… un tr-trou ? Mais… c’est… comment elles font pour… le fermer quand elles… Elles vont dans l’eau... ou… mais… ça doit faire bizarre… de… un trou !… elles ont un trou… je… c’est vraiment !… » Bégaya-t-il abasourdi, complètement choqué, le visage pâle.

    Il pensa à Hermione, sa mère, sa tante Pétunia, au professeur McGonagall, à Mrs Pomfresh. Il devint plus pâle encore « Un trou ! Un trou entre les jambes ! » pensa t-il avec épouvante.

    - « Et les hommes ils… ils pé-pénétrent leur… trou… mais… pourquoi ils… »

    Il porta inconsciemment sa main à son entrejambe comme pour le protéger.

    Les autres pouffèrent gentiment en voyant son geste.

    - « Ne t’en fais pas pour elles. Leur vagin n’est pas un gros trou. Elles n’ont pas besoin de le fermer. » Le grand blond pouffa encore « Bref… oui, les hommes les pénètrent avec leur… enfin tu vois… et une fois le plaisir atteint, ils se déversent à l’intérieur d’elles. Soit elles tombent enceinte soit il faut recommencer. »

    - « Ils se déversent ? Et puis comment ça plaisir ? Quand ils sont heureux c’est ça ? L’homme est content d’être dans le tr-…le vagin de la femme et il se… Se déverse ? »

    - « Non. Ce n’est pas ça. L’homme éjacule dans le corps de la femme. » Expliqua le grand blond.

    - « Ils éjaculent… c’est… hum… ça veut dire ? Je ne comprends pas vraiment. »

    Harry avait l’impression de poser des questions de plus en plus stupides.

    A cette question trois têtes et deux regards intenses persistaient dans sa direction.

    Un sourire vicieux étira les lèvres des deux blonds. Par Merlin, qu’ils pouvaient se ressembler ces deux là !

    - « Potter, tu t’es déjà donné du plaisir ? » Questionna le plus jeune.

    - « Oui, comme tout le monde, non ? C’est quoi cette question ? »

    - « Parlons-nous seulement du même plaisir ? Moi, je te parle du plaisir que tu peux ressentir avec ton entrejambe Potty... Alors ? » Demanda t-il sournoisement un sourcil relevé.

    - « Avec mon … ? Oh… je… hum…e-eh bien… c’est… »le jeune élève s’éclairci la gorge «  je ne l’avais pas fait exprès… je… j’étais … c’était le matin… et quand je me suis levé… c’était … et puis j’ai paniqué… je me suis caché dans la salle de bain avant que les autres du dortoir ne le remarquent… J’ai attendu mais ça ne voulait pas partir… je n’ai rien fait pourtant pour que mon… pour qu‘il devienne aussi… pour qu’il devienne comme ça… j’ai cru tout d’abord que c’était un mauvais sort… ou une maladie… ou je ne sais plus… alors je suis allé sous la douche… et quand j’ai voulu me… enfin… me laver cette partie là… eh bien… ce… c’était heum… ma main est partie toute seule… c’était… c’était b-bien…»

    Si l’on voulait définir la couleur rouge cramoisie dans un dictionnaire on aurait mit une photo d’Harry Potter juste à coté.

    Il était super gêné !

    Il se souvenait d’avoir gémit comme jamais encore à ce moment là, sous la douche. Et ce n’était pas la dernière fois qu’il avait testé cette nouvelle découverte.

    Étrangement, Drago n’eu plu ce sourire qu’il abordait quelques secondes plus tôt. Il avait la tête tournée de l’autre coté de son voisin, les doigts crispés sur les accoudoirs du fauteuil. S’il avait tourné sa tête vers les autres, ils auraient tous pu voir ses joues rosies. Oh bien sûr, il en avait entendu des histoires bien plus alléchantes que ça mais l’entendre de la bouche de Potter c’était… très… troublant. Et il n’aimait pas du tout cette sensation de chaleur dans une certaine partie de son corps.

    - « Donc tu as certainement éjaculé… voilà ce qui ce passe dans un moment de plaisir entre une femme et un homme. L’homme fait lui aussi des vas et viens dans le corps de la femme et il jouit. Donc imagine que ton pollen c’est ton sperme - ce que tu déverses - et que la fleur c’est le vagin de la femme. Et voilà. Tu comprends mieux ? » Conclu le grand blond.

    - « Oui. Merci. Je…je pense avoir tout compris. Et donc comment font deux hommes ? Ils n’ont pas de tr-…de vagin. »

    - « Oui, et encore merci. Mais ils ont bien un… trou eux aussi. Bien que je n’aime pas dire ça comme ça. »

    - « Un trou ? Mais je n’en ais pas moi. C’est pas normal ! Je ne suis pas normal ! » Commença à paniquer Harry.

    Les autres pouffèrent une fois de plus. Ciel, comment pouvait-on être aussi naïf, bon sang.

    - « Si, tu en as un. Et je peux te l’assurer car je l’ai testé un nombre incalculable de fois. Toujours aussi jouissif d’ailleurs. » Déclara sur un ton pervers le grand blond en embrassant le cou de son brun collé à lui.

    Celui-ci prit une couleur rouge brique et donna un autre coup dans les côtes de son homme.

    - « Quoi ? Mais où ça ? » Demanda Harry ado toujours aussi perturbé.

    - « Oh, bah, dans un lit, un canapé, un fauteuil, le sol, le mur, le bureau, le placard, la tab- » disserta le grand blond avant d’être coupé par son mari aux joues en feu dû à sa gêne.

    - « DRAGO ! » Cria celui-ci « Mais t’as pas fini oui ! Tu sais très bien que ce n’était pas ce qu’il te demandait. » Le brun s’écarta de lui comme pour le punir et se retourna vers son moi plus jeune qui ne comprenait pas tout « Bon… je fais court… quand un homme en pénètre un autre c’est par les fesses. »

    « BOUM !... Hé ! Hé ! Deuxième bombe larguée. Ah, que je suis méchant parfois. Mais j’aime toujours autant son visage tel qu’il est en ce moment même » pensa Drago adulte.

    Maintenant on pouvait voir clairement qu’un Harry Potter jeune comme adulte, était toujours gêné par ce genre de conversation.

    - « Les… ? » Harry fit un prodigieux bond hors de son fauteuil, les joues en feu et les deux mains sur les fesses comme si on lui avait piqué le postérieur avec une vilaine seringue.

    - « N-non… C’est p-pas possible ! » bégaya t-il.

    - « Et si mon cher ami. Et je te jure que tu ne dis pas non ! Bien au contraire même ! De toute façon personne ne résiste à un Malfoy. Et encore moins à Drago Malfoy. »

    Le blond souriait d’un air supérieur.

    Il se reçu un coussin en pleine figure venant de l’homme enceint qui était maintenant tout au bout du canapé.

    - « Connais-tu le mot solitude… chéri ? » Demanda avec une fureur cachée l’ancien rouge et or.

    - « Tu n’oserais pas ! » Souffla alors le grand blond en serrant le cousin bleu roi entre ses doigts.

    Le brun eut un sourire démoniaque.

    - « Que tu crois ! » Dit-il avec férocité « Je pense que demain tu pourras m’en faire une définition. Bien, et puis… oh écoute !... » s’éxclama-t-il en imitant la surprise, la main derrière l’oreille comme pour mieux entendre un bruit lointain «  Le lit de la chambre d’ami t’appelles… tu ne l’entends pas ? »

    L’ancien Serpentard se rapprocha de lui mais le brun se leva avec noblesse.

    - « Je pense qu’il est l’heure d’aller se coucher. Il est tard et demain les triplés se lèvent tôt pour aller à l’école des Petits Sorciers. De plus, je suis fatigué. Il est plus de 5 heures du matin. Vous deux, suivez-moi, je vais vous montrer la chambre où vous allez dormir. Nous prendrons le temps de mieux réfléchir à cette situation une fois en pleine forme.» Décida le brun.

    Les deux adolescents le suivirent docilement. Harry ado l’esprit complètement sur la lune et Drago ado choqué par ce qu’il entendait depuis qu’il était arrivé ici.

    Ils passèrent par plusieurs couloirs et le brun enceint ouvrit enfin une porte, les invitant à y entrer d’un geste léger de la main.

    Bien que le Serpentard ait encore plein de questions en tête il remercia tout de même l’homme qui leur souhaita une bonne nuit après leur avoir indiqué où ce situer la salle de bain.

    - « Je prends ce lit Potter alors barre tes fesses de là. » proclama Drago au brunet qui s’était assis sur le lit, la tête encore dans les nuages.

    Dès qu’Harry entendit le mot fesse il sursauta en faisant un bon.

    - « NE ME TOUCHES PAS! » hurla-t-il, le regard vague, en titubant un peu vers la droite.

    BOUM !

    - « … ?! » Drago écarquilla les yeux de surprise.

    Le Griffondor s’était évanouit. Sûrement trop de chocs accumulés en peu de temps. Ou bien la fatigue.

    - « Mais c’est pas vrai ! » S’écria à son tour le jeune homme encore conscient, après un moment de surprise. « J’en ais marre de jouer au prince charmant pour Saint Potter ! Et si je le laissais là… comme ça, par terre… dans cette position pour le moins inconfortable ? Non. Je ne suis pas aussi perfide… quoi que… Bon, et puis c’est la dernière fois. Tu m’entends Potter… la dernière fois 

    Il ramassa facilement le petit brun au sol. Chose qui ne l’étonna qu’à moitié. Il avait toujours su que Potter ne devait pas être très lourd. Il le déposa sur l’autre lit et hésita à mettre les couvertures sur lui ou à le laisser comme il était.

    Il décida de mettre les couvertures sur lui après lui avoir enlevé ses chaussures et ses chaussettes.

    Mince alors… Drago Malfoy bordant Harry Potter dans son lit. Il n’aurait jamais cru ça possible.

    Drago retourna vers son propre lit et rentra sous les douces et chaudes couvertures.

    « Au moins, Potter s’est endormit. Je n’aurais pas à le supporter. J’espère qu’il ne ronfle pas sinon je l’étouffe avec son oreiller. Là, je n’ais plus de potion de sommeil comme à l’infirmerie alors il risque de me réveiller s‘il fait trop de bruit. Mais il dort bien jusque là. Remarque, sa façon de s’endormir était plutôt radicale. Hé, hé ! » Se dit-il mentalement.

    Le Serpentard s’endormit facilement quelques minutes plus tard, un sourire aux lèvres.

    Demain allait être une grande journée.

    Ils ne savaient pas encore tout ce qui allait leur arriver.

    Ni ce qu’ils allaient découvrir.

    Et encore moins que leur voyage ne faisait que commencer.

    Mais… chut… laissons-les dormir paisiblement.

    Dans leur grand lit, au chaud.

    Car demain… demain et les autres jours… seront hauts en émotion et révélation.

    Que l’histoire commence !

     


    A SUIVRE ! ...TBC !...


    Note :

    Pour cette fic ne vous faites pas d’idée solide avec seulement deux chapitres. J’aime surprendre et vous faire croire tous ce que je veux. Certaines personnes se font immédiatement des idées précises (sur le caractère des perso, sur l’histoire…) et pensent savoir comment se déroulera la suite. Grand bien leur fasse, l’intrigue est bien plus compliquer qu’elle ne le paraît. ^^

    Bisou

    Akina-bou

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